Sens unique
Tu la veux, la vérité ?
La vérité, c'est que tu ne m'offrais pas beaucoup parce que je ne valais pas grand-chose.
Tu m'as vite prise pour acquise, car je ne demandais rien de plus que simplement ta présence.
Mais même ça, tu ne me l'as pas offerte quand j'en avais le plus besoin.
Tu fuyais inlassablement les problèmes et je ne faisais que te courir après. Tu m'as épuisé et ne m'as offert aucun répit. Pourtant, je t'ai offert tout le soutien que j'étais capable de donner, mais tu ne m'as jamais rendu l'énergie que je t'avais prêtée quand j'en avais besoin à mon tour.
J'ai été patiente.
Impatiente.
J'ai attendu quelque chose, un geste, un signe qui montre que je comptais à tes yeux.
Mais rien.
Alors, je t'ai parlé.
Plusieurs fois.
Trop de fois.
J'ai mis ma fierté de côté trop longtemps dans le simple but de sauver ce qui, en réalité, n'avait jamais commencé pour toi.
Alors j'ai arrêté de courir, en m'imaginant naïvement que tu rebrousserais chemin pour venir me retrouver.
Mais tu ne t'es même pas retourné.
Tu es lâche.
Si lâche que tu n'as même pas eu le courage de refermer toi-même notre histoire et pourtant tu t'es comporté pour me forcer à le faire moi-même.
Si je comptais, tu aurais tout fait pour que les pages continuent de s'écrire. Tu aurais pris le stylo que j'avais laissé et tu aurais repris là où je m'étais arrêtée.
Mais tu n'as laissé que des pages blanches.
C'est donc moi qui écrirai le point final.
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