CHAPITRE 1
Le chant de quelques oiseaux arrive aux oreilles d’une jeune fille lovée dans un lit d’une taille démesurément grande. Un de ses petits êtres vint atterrir sur une pile de livres posée sur un coffre d’un cuir brun sombre. Ces pages relatent une myriade de récits sur les Royaumes et la galaxie où la jeune fille vivait. Toutes ses histoires bercèrent son enfance, elles lui tenaient tant à cœur qu’elle les apprit sur le bout des doigts.
Petite, elle se laissait parfois surprendre par des idées étranges d’endroits arriérés de l’univers, poser le pied là où personne ne l’avait encore fait, vivre d’aventure et de dangers en tous genres. En grandissant ses aspirations changèrent drastiquement.
Aujourd'hui, le quinzième jour du mois des Aurores, c’est l’anniversaire de Skylar mais aucune fête n’est prévue et aucune ne l’a jamais été. C’est en ce jour qu’il y’a plusieurs années sa mère disparu. D’aucuns diraient même que chaque année leur ressemblance semble plus forte que la précédente, cela fit toujours sourire Skylar mais d’un autre côté elle aurait aimé que leur lien ne se réduise à une simple ressemblance. Tout ce qu’elle savait d’elle provenait des dires que son père daignait lui partager ou bien au travers des toiles énormes racontant la femme qu’elle fût jadis.
Une douce brise chaude vient d’entrer par le balcon de sa chambre, depuis ce dernier il est possible d’apercevoir au loin le soleil commençant son ascension dans un ciel bleu dépourvu de nuage.
— Bonjour dame Hunt, votre père vous attend pour le petit-déjeuner. Se fit entendre une voix ouvrant la porte avec force et entrain.
— Bonjour June, je suis prête quelques minutes ! Répondit Skylar.
— Et également un joyeux anniversaire dame Hunt.
— Merci beaucoup June ! Répondit Skylar en sautant dans les bras de cette dernière.
Il flottait dans la demeure des Hunt un doux parfum d’agrumes, d’ambre et de jasmin. L’excitation et l’engouement que l’on ressent à l’approche des plus grands évènements se faisait de plus en plus ressentir. Ce soir avait lieu les Retrouvailles. Une grande fête célébrant la paix entre l’ensemble des Royaumes et cette année elle avait lieu à Adjar la ville de Skylar.
Son père l’attendait patiemment en bas des escaliers. C'était un homme grand et robuste aux yeux bruns tout comme sa fille, et les cheveux noirs et quelques grisonnants d’âge.
— Joyeux anniversaire ma petite fille, je t’aime si fort ! Tu grandis tellement vite.
— Merci père, moi de-même répondit-elle toute souriante.
— Descendons, une longue journée m’attend.
Ils marchèrent dans un couloir où des tableaux du roi et d’autres aristocrates dont elle avait appris les noms étaient accrochés, en passant devant une peinture de sa mère, chose qu’elle faisait tous les jours, elle senti son cœur s’effondrer sur lui-même. Elle prit un instant pour l’admirer une nouvelle fois. Parfois, son père l’entendait parler avec son amour disparu, assise là devant le géant tableau. Skylar lui partageait ce qu’elle ressentait, ce dont elle avait peur comme si elle était là son écoute. Comme pour provoquer cet invisible lien qu’elle n’avait jamais ressenti. Maître Hunt se disait que cela rendrait sûrement l’absence de la femme qu’il a tant aimé moins dure, aussi bien pour elle que pour lui, c’est ce qu’il laissait paraître du moins mais à l’intérieur, son cœur pleurait.
Il est vrai que la ressemblance entre Skylar et sa mère grandissait à mesure du temps, qu’elle prenait de plus en plus ses traits. Ces noirs cheveux de jais comme les siens, ce visage à l’apparence si doux et noble.
— Père me parlerez-vous d’elle un jour ?
— C’était une femme débordante de vie, répondit-il pour une fois puis s’arrêta pensif. Chaque jour je pense à elle plus que le précédent tu sais. Mais aujourd’hui tu as maintenant le même âge qu’elle avait lorsque je l’ai rencontrée.
— Pourquoi m’en dire si peu sur elle ? Vous savez à quel point cela m’affecte.
— C’est vrai, tu n’es plus une enfant. Je te parlerai d’elle. Viens, j’ai un cadeau pour toi.
Saisie d’une soif de savoir non rassasiée elle suivit son père à travers la demeure. Installés près de palmiers aux teintes diverses dans leur jardin, les deux étaient entourés de fleurs exotiques et fruits en tous genres. Skylar aimait beaucoup cet endroit il lui rappelait maintes aventures de son enfance.
Son père ordonna alors que l’on lui apporte une boîte de couleur blanche sur laquelle le nom de son enfant était brodé en fil de couleur argenté. À l’intérieur se trouvait une robe très élégante de couleur pourpre ornée de lin sur les manches. Sur le bas de la robe de petits points dorés dispersés sur son ensemble venaient sublimer le tout. Skylar avait monts et monts de vêtements tous aussi chic les uns que les autres mais une nouvelle robe s’ajoutant à sa garde-robe la fit frétiller de nouveau.
— Père, elle est magnifique merci beaucoup ! Remercia la jeune fille avec enthousiasme.
— De rien ma fille, c’est ton cadeau d’anniversaire mais également une tenue pour ce soir. Porte là ce soir tu illumineras les convives avec.
— Ne vous inquiétez pas père je n’y manquerais pas ! Elle sauta au cou de son père et lui déposa un baiser sur la joue.
Après leur petit-déjeuner ils allèrent marcher sur les plages de leur petite île comme ils en avaient l’habitude. Skylar adorait la sensation de ses pieds dans le sable chaud, l’odeur provenant des profondeurs de la mer.
— Skye, ce soir rejoins-moi sur le balcon sud du palais avant le feu d’artifice.
— Y a t-il un problème père ? Questionna-t-elle observant les vagues s’échouer sur la plage.
— Non aucun, mais j’aurais quelque chose à te montrer. En attendant va voir ton ami, on dirait qu’il t’attend. Il lui fit signe d’observer dans les rochers plus haut une silhouette qui les saluaient.
— Bien sûr père, dit-elle en l’embrassant avant de s’en aller à toute hâte.
Tristan, son ami de toujours l’attendait dans l’entrée. Ils partirent alors ensemble dans les chics quartiers d’Adjar, là où les gens de bonnes fortunes comme ces deux-là passaient la plupart de leurs journées. Ils traversèrent les rues commerçantes et boutiques en tout genre où étaient vendues toutes sortes de choses imaginable et hors de la portée du commun des mortels. Tristan offrit à son tour une rose aux pétales bleues symbole dans leur Royaume du Coeur d’une indéfectible et profonde amitié et il lui souhaita le plus joyeux des anniversaires, par la suite ils voguèrent paisiblement dans les eaux turquoise le long du port de la ville.
— Comment te sens-tu à l’approche de la fête de ce soir ? Lui demanda Tristan
— Ce sont mes premières Retrouvailles et j’avoue que j’angoisse un peu mais je suis excitée à la fois !
— J’espère bien ! Il paraît que le feu d’artifice de ce soir sera le plus grand qu’il ait été donné aux Hommes de voir.
— Monsieur Kingsley serait-il en train de vanter les mérites de sa propre famille ?
— Possible, dit-il et ils en rirent tous deux.
C’était là, la vie simple que les deux amis menaient. Peu soucieux de ce que l’avenir leur réservait car il avait toujours tout eu sans avoir à se soucier de quoique ce soit. Le statut de noble, la richesse allant avec et les plaisirs réservés à leur caste.
Leur périple continua sous les arcs creusés dans la pierre blanche des falaises, près des créatures sous-marines géantes mais inoffensives pour enfin revenir au port où les attendait un véhicule. Le chauffeur déposa tout d’abord Tristan à la demeure des Kingsley située au nord de la ville près des terres agricoles et il emmena ensuite Skylar monter en cabine reliant directement la ville à sa petite île. L’euphorie grandissait chez les dames de chambres, cuisiniers et tout particulièrement chez Skylar elle-même rien qu’à l’idée de recevoir les plus éminentes personnes des cinq Royaumes. La soirée promettait d’être inoubliable elle se devait donc d’être la plus belle possible. Devant son miroir elle enfila avec l’aide de Polina une de ses dames de chambre sa nouvelle robe.
— Elle vous sied à merveille dame Hunt ! Quel beau tissu si doux Maître Hunt sait faire preuve de goût.
— Merci Polina, dit-elle plein sourire tout en s’observant dans la glace.
— Votre père est déjà au palais royal, il m’a dit que vous l’y retrouverez plus tard, il a quelques affaires en suspens à régler avant ce soir.
— Très bien. Dites-moi Polina avez-vous une personne à retrouver ce soir ?
— Oh oui dame Hunt, il s’agit de ma sœur, elle est allée s’installer dans le Royaume du Temps avant la guerre avec son mari et ses enfants, cela fait réellement une éternité que je ne l’ai pas vu.
— Est-elle déjà à Adjar ?
— Elle devrait arriver sous peu.
— Polina bon sang, vous ne m’avez rien dit ! Je ne voudrais guère rallonger le temps qui sépare vos retrouvailles ! allez-y, allez-vous préparer pour la retrouver !
— Vous-êtes sûre ?
— Mais oui ! Certaine allez-y.
— Merci beaucoup, répondit-elle toute débordante de joie.
Elle s’empressa d’aller se préparer mais elle revint sur ses pas ayant oublié de lui dire tellement elle était heureuse que Tristan l’attendait à nouveau devant la demeure.
C’était le moment d’y aller, un sentiment d’excitation naquit en elle qu’elle n’avait jamais ressenti auparavant, elle rejoint alors son meilleur ami à l’extérieur, il était très élégant, portant une tenue aux tons pourpre la couleur de leur Royaume. Il avait même réduit la longueur de ses cheveux pour l’occasion. Ce soir l’ensemble des habitants de la nation du Cœur conviés au palais royal s’habilleraient aux couleurs de la nation afin de la représenter il en serait de même pour les autres Royaumes.
Un transport les attendait afin de les déposer au palais mais ils décidèrent au dernier moment de lui faire faux bon et de profiter de la fête dans les artères de la capitale. En chemin, les rues étaient bondées de personnes affluant dans tous les sens, elles avaient toutes l’air joyeuses dans leurs vêtements tous plus beaux les uns que les autres. Ils ne leur manquaient plus qu’à parcourir la grande allée pour atteindre le palais lorsque de petits points blancs illuminèrent le ciel. La garde royale d’Arell la somptueuse cité céleste. Skylar et Tristan avait tous deux apprirent lors de leurs classes comment se déplaçaient les arélliens des cieux jusqu’à a la terre ferme mais il s’agissait là de la première fois qu’ils y assistaient réellement. Cela ressemblait à des points lumineux ondulants gracieusement trainant derrière comme une sorte de fil blanc. Ils étaient là, les souverains du ciel, le roi Éric et la reine Darlène dans toute leur splendeur. Accompagnées de leurs sujets et invités tous habillés d’un élégant gris tirant sur le blanc. Tout ce cortège entra dans le palais où un annonceur fit honneur aux souverains. Skylar s’impatientait de découvrir comment le palais avait été décoré pour cet événement si spécial et cher à son cœur.
— Allez, Tristan dépêchons nous !
— Skye nous sommes déjà arrivés et le palais ne risque pas de s’envoler, ria Tristan.
— Je le sais bien mais j’attends ce jour depuis si longtemps, les chances qu’il retombe le jour de mon anniversaire sont tellement faibles.
— Tu as raison, hâtons-nous.
Skylar lui sourit et se dirigea vers les portes impatiente, juste devant se trouvait la plus grande fête de son existence, les mécanismes s’enclenchèrent Tristan se tenait à côté d’elle. Elles s’ouvrirent lentement ne laissant paraître qu’un petit filet de lumière qui vint se poser légèrement sur le visage de Skylar, plus il s’élargissait plus il devenait intense et chaud. Des rires, des pleurs se firent entendre, des enfants qui couraient. Les portes étaient à présent pleinement ouvertes.
— Allons-y, proposa Tristan en lui tendant son bras.
À l’intérieur, les murs avaient été décorés de toiles multicolores venant sûrement du Royaumes des Sables qui s’accouplaient à merveille avec les ornements dorées des murs du palais. Une infinité de plats venants de partout étaient exposés près des banquets dans la salle principale. Tous les souverains et souveraines étaient assis aux côtés du trône du roi de la nation du Cœur Damian. Tristan et Skylar allèrent se présenter aux souverains en tirant leurs plus belles révérences. Le roi lui sourit discrètement et Skylar le lui rendit à son tour. Elle aperçut alors son père au loin et le rejoignit afin de prendre de ses nouvelles, en voyant sa fille s’approcher, son visage s’adoucit instantanément.
— Tu es magnifique ce soir, dit-il en la prenant dans ses bras.
— Vous me flattez père, mais c’est grâce à la robe que vous m’avez offerte, répondit-elle en tournant sur elle-même.
Il semblait néanmoins préoccupé, cela lui arrivait souvent à force de régler des situations impossibles mais cette fois-ci cela semblait être autre chose, de plus fort, de plus secret et angoissant.
— Quelque chose ne va pas père ? Vous semblez perturbé.
— Ne t’inquiète pas pour moi, profites de ta soirée ma fille, regarde tous ces gens autour de toi qui sont si heureux d’avoir leur famille cela n’arrive pas tout le temps alors profites-en !
— Je sais que rien ne peut surpasser le meilleur bras droit que la nation du Cœur ai connu ! Finit Skylar.
Ces mots de son père lui rendirent un grand sourire ne quittant plus son visage. Le roi Éric invita sa reine pour l’ouverture du bal par les souverains de chaque contrées, seul Damian ne s’y prêta point n’ayant pas encore choisi sa reine parmi l’ensemble des femmes du Royaume. Il fût alors temps que les invités viennent à leur tour entrer en scène sur la piste de danse, portés par le mouvement et la musique douce de l’orchestre les deux amis valsèrent en harmonie si bien que les heures passèrent à toute vitesse et que vint le moment des présents, gage d'amitié entres nations. C'est ainsi que Kazeras souverain du Royaume des Sables offrit une somptueuse tunique au roi Damian et que ce dernier en retour sept coffres entier de diamant brut. Tout cela était beau à voir mais tout le monde n’attendait en réalité qu’une seule chose, l’apothéose de la soirée, le grand final, le feu d'artifice le plus grandiose organisé dans les jardins royaux. La foule s'y attelait car il allait bientôt commencer. Tristan et Skylar réussirent à se faire une place avec une vue excellente lorsqu’il lui revint brutalement à l’esprit que son père l’attendait.
— Tristan, il faut que rejoigne mon père ! Cela m'était sorti de la tête.
— Ah bon, maintenant ? Mais Skye c’est sur le point de commencer ! Tu risques de tout louper.
— Oui je le sais, désolé mais cela semble très important je reviendrais aussi vite que possible.
— Très bien, mais reviens vite je t’attendrais ici même.
Elle sourit au garçon posant sa main sur son bras et parti en direction des balcons, où son père l'attendait, son visage était bien plus sombre que ce matin même et c’était à vrai dire la première fois qu’elle le voyait dans cet état. Il la regarda dans les yeux ne dit rien et l’a pris dans ses bras, la serra très fort plus fort qu’il ne l’a jamais fait.
— Ma fille, je t’aime ne l'oublie jamais. Ces dix-sept dernières années je n’ai fait que de te protéger d’eux comme elle me l’a demandé.
— Qui y a-t-il père, vous me faites peur. Et me protéger de qui ? Je ne comprends pas !
— J'ai quelque chose à te dire, la femme de ma vie ta mère a tenu à ce que je te fasse parvenir cette lettre le jour de tes dix-sept ans. Il la sortie de la poche de son manteau elle avait jauni et ses bords semblait avoir été brûlé.
— De quoi parle-t-elle ? dit Skylar la gorge serrée par l'émotion, les larmes brouillant peu à peu sa vue.
— Lis-la Skylar.
Elle peinait à réaliser ce que son père venait de lui dire et encore plus ce qu’elle avait entre ses mains. Une lettre de sa mère, elle lui avait écrit un mot, ce dont elle avait toujours rêvé depuis toutes ces années, un signe d’elle.
Skylar, c'..t moi ta mre April, j..eux anniversaire ma fille. Pardon po… ces an... d'attente ...ais la ..erre des Roy.. a rejoi… le mien. J'ai tel... envie de ...eni mais c'est ...mpos..ible alo... viens m..dans l d... il te pe…ttra de... retrouver …rouve l’Azur...
Je t’aime
April Hunt
Cette grande peinture d’elle, les bribes de souvenirs relié à sa mémoire, tout cela semblait prendre vie à cet instant même entre les mains de sa fille, ne sachant que dire ni comment réagir tellement elle avait peur et était ravie de cette nouvelle. Toute cette situation semblait irréelle. Le regard vide elle s’approcha du balcon des larmes glissant abondamment le long de ses joues.
Les feux s’enclenchèrent illuminant le ciel de maintes couleurs mais le temps lui sembla se figer, elle resta silencieuse tandis que le ciel sifflait donnant vie à une multitude de couleurs.
— Pourquoi ne pas me l'avoir dit plutôt père ? Vous saviez à quel point je souffre de ne pas savoir qui elle est vraiment, de ne pas l'avoir eu à mes côtés ? Tout le monde a une mère pourquoi moi je n’en ai pas eu le droit ? Qu’ai-je de moins que tous ? Dit-elle en sanglots, enragée.
— C'était pour ton propre bien, je te l'assure.
— Mon propre bien ? Avez-vous seulement pensé à toutes les questions que je me suis posée ces nuits où je pensais à elle ? Pourquoi nous a-t-elle abandonnés ici ? N’étais-je pas voulue ? Qu’ai-je fait de mal ?
— J'ai déjà perdu ta mère, là dehors dans ce Royaume et au-delà il y a des dangers inimaginables que tu ne connais pas alors calme toi !
— Comment pourrais-je ! S’écria Skylar pleine de douleur et de peines inavouées.
— Skylar baisse d'un ton immédiatement, que je puisse t'expliquer.
Submergée par les émotions un mélange explosif de colère, de peur, de joie, de détresse elle ressenti une sensation de malaise monter en elle, une sensation étrange de puissance infinie et de faiblesse absolue. En regardant ses mains, une chose inimaginable se produisit, elles étaient en feu, des petites flammes de couleurs grises mais qui étrangement n'agressaient pas sa peau. Comme dans une bulle tout ce qui était autour d’elle n'existait plus à un tel point qu’elle n’entendait pas son père lui parler.
— Oh, Skylar…ta mère... nous savions qu'il y avait une chance mais… je n'y aurais jamais cru. Ce n’est pas ce que je souhaitais pour toi.
— Comment ça, ma mère ? Qu’est-ce que j’ai ! Répliqua-t-elle effrayée par ce qu’elle avait fait de ses mains.
— Écoute, ma fille il faut que tu t'en ailles sur le champ ! Somma-t-il, l’agrippant par les épaules. Il se peut que quelqu'un a vu ce que tu as fait et si c'est le cas tu cours un grave danger, cours vers le port immédiatement je t'y rejoindrais, fait au plus vite !
— Mais père, pourquoi dois-je m'en aller ? Qu’ai-je fait !
— Skylar cours ! Exigea-t-il en lui rendant la lettre.
L'intonation féroce de sa voix força Skylar à arrêter de poser des questions, c'était l'incompréhension totale, mais elle ne cherchait plus à comprendre. Les artifices continuaient d'illuminer l'horizon lorsqu’elle atteint les portes du palais, à l'extérieur les rues étaient pleines à craquer, des hommes et de femmes faisant la fête créant des bruits incessants résonnant dans sa tête encore et encore. Exténuée, triste et confuse à la fois elle éprouvait de plus en plus de difficultés à raisonner et à s’orienter mais elle continuait d’avancer, vertiges et sensation de nausée se firent de plus en plus intense.
— Vous allez bien ? Demanda un inconnu.
Sa vision était floue et elle sentait ses forces la quitter de plus en plus rapidement mais se elle se battait pour avancer toujours plus.
— Oui ça peut aller, merci. Rétorqua sèchement Skylar.
— Pardonnez-moi mais vous n'en avez vraiment pas l'air.
— Je vous assure que ça va. Merci.
Une fraction de seconde plus tard, incapable de tenir debout et de marcher, elle s’évanouissait en pleine rue.

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