Chapitre XV

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Lindelle s’était réfugiée sur une souche d’arbre, à l’écart du mur d’enceinte de la forteresse.

— Qu’est-ce qui vous arrive ? lui demanda Chris en la rejoignant.

— Tout va très bien ! Laissez-moi seule…

Son ton sec et cassant trahissait son besoin relatif de paix.

— Lindelle, s’il vous plaît, on ne va pas jouer à ce petit jeu ? Je lit sur votre visage que quelque chose cloche et vous savez pertinemment que je ne vous laisserai pas tranquille avant de savoir ce qui vous arrive. Alors, comportez-vous en adulte et dite moi ce qui ne va pas ! Cela risque de vous surprendre, mais je pourrais peut-être vous aider ?

— Pourquoi faites-vous cela ?

— De quoi parlez-vous ?

— Pourquoi vous vous inquiétez de moi ou de mes états d’âme ? Pourquoi vous m’avez sauvé la vie dans la forêt ? Vous me connaissez à peine, et il y a peu de temps vous pensiez que je vous voulais du mal. Pourquoi me traitez-vous comme si j’étais votre amie ?

Elle se tourna vers Chris, le troublant de son regard émeraude.

— Je ne suis pas sûr de pouvoir l’expliquer... mais je sens que nos destins sont liés. Comme une intuition qui vous déchire les tripes. Mais ce que je fais pour vous, je le ferais pour n’importe qui qui le mériterait à mes yeux. Je suis comme ça, c’est tout.

Il prit sa main et aussitôt elle ferma les yeux, submergée par la force invisible qui les traversait.

— Ce que vous ressentez, cette énergie incroyable, c’est une connexion, un lien invisible qui vous lie à moi autant qu’il me lie à vous. Je le sens.

Lorsqu’il lâcha sa main, elle reprit son souffle et ouvrit les yeux.

— Maintenant, dites-moi ce qui ne va pas.

— Yamïck… J’ai cru que c’était… elle marqua une pause pour trouver ses mots, j’ai cru reconnaitre un ami très cher, qui a disparu il y a longtemps… nous avions fait nos classes ensemble dans l’armée de Sylandar… il est mort… tué par des rebelles nomades lors d’une mission dans les terres barbares…

— Je suis vraiment désolé… je sais parfaitement ce que vous ressentez…

Face au regard interrogateur de Lindelle, Chris se reprit.

— Bah, ce n’est probablement qu’une coïncidence, mais en tous cas, vous ne lui êtes pas indifférente !

Il la poussa de l’épaule et elle se mit à rougir.

— L’attirance physique est quelque chose qui ne s’explique pas, tout comme les sentiments amoureux, dit-il en levant les yeux au ciel.

Les nuages dessinaient des formes duveteuses, tandis que le vent frais de l’automne naissant sentait bon les sous-bois.

— Je ne suis pas du tout attiré par ce… bandit !

— Vous pouvez le répéter aussi fort que vous voulez ! Vos yeux ne mentent pas ! dit-il en lui faisant un clin d’œil, est-ce que vous l’aimiez ?

Lindelle mina d’être surprise par sa question.

— De qui parlez-vous ?

— Votre ami, celui qui a disparu. Vous étiez très proche, n’est-ce pas ?

Lindelle chercha ses mots pour tenter d’éluder la question, mais se ravisa lorsque leurs regards se croisèrent.

— Il s’appelait Lëanord… nous étions effectivement très proches…

Elle leva les yeux au ciel, laissant divaguer son regard dans l’encre de la nuit.

— Pour tout vous dire, il est le seul être que j’ai sincèrement aimé d’amour… de toute ma vie… nous venions de finir nos classes dans l’armée de Sylandar et avions officialisé notre relation, peu de temps avant qu’il ne soit envoyé sur cette mission.

Sa voix se brisa et elle déglutit avec peine.

— Je ne l’ai jamais revu… son corps ainsi que ceux de nos frères qui l’accompagnaient n’ont jamais étaient retrouvés…

Une larme perla aux coins de ses yeux et elle réprima un sanglot.

— L’endroit où ils ont disparu était bien trop inaccessible, et malgré les missions que mon père a envoyées pour les ramener, leurs dépouilles sont restées introuvables.

— Je suis sincèrement désolé, Lindelle…

Il prit délicatement sa main et senti un flux d’énergie les traverser à nouveau. Sa peine pour elle se lisait sur son visage, tant il aurait voulu lui retirer ce sentiment affreux, le même qu’il avait en lui depuis la disparition de Yann.

— Moi aussi j’ai perdu la personne que j’aimais le plus au monde, dit-il en essuyant les larmes sur les joues de Lindelle, c’est pour ça qu’on est ici. Je suis persuadé qu’il se trouve quelque part dans le Vaste-Monde, et Andeläs et ses hommes pourraient m’aider à le retrouver.

Lindelle le fixa, ses magnifiques yeux verts mouillés de larmes. Elle sourit et posa sa main sur la sienne.

— Cela nous fait au moins un point commun, bien que peu réjouissant.

Au même instant, Chris se sentit chanceux et heureux que le destin l’ait mise sur son chemin. Sous sa dure carapace de militaire se cachait une jeune femme sensible et courageuse, que la vie n’avait pas épargnée.

Un bruit de pas les fient se retourner brusquement.

— Toutes mes excuses, je ne voulais pas vous effrayer, s’excusa Yamïck qui les avait rejoints, le seigneur Andeläs vous attend.

Lindelle sembla plus à l’aise en sa présence, mais elle ne put s’empêcher de rougir lorsqu’il lui fit un clin d’œil, un sourire ravageur fendant son harmonieux visage.

Thèoffric les rejoignit devant la grande porte du château, un immense sourire aux lèvres.

— Eh ben ! On dirait que vous vous êtes bien amusé, lui lança Chris.

— Les petits hommes ont adorés mes histoires ! Ensuite, nous avons joué à un jeu très amusant ou l’un d’entre nous devait compter, pendant que les autres se cachaient, puis il devait les retrouver.

Son air réjoui prouvait qu’il avait passé un bon moment en compagnie des enfants de Banklärd.

La porte du château s’ouvrit sur le seigneur Andeläs, qui les invita à le suivre à l’intérieur.

Le grand hall d’entrée n’était plus de première fraîcheur, avec ses tapisseries et tentures qui pendaient aux murs et tombaient littéralement en lambeaux. Au centre, un escalier en pierre monumental montait en colimaçon aux différents étages, tandis qu’un grand lustre de bronze usé et couvert de toiles d’araignées, éclairait péniblement l’endroit.

Les trois amies pénétrèrent dans la grande salle à manger ou trôner une immense table de bois magnifiquement sculptée. Cette dernière avait été rafistolée par endroit, et les chaises qui l’entouraient été toutes dépareillées. De petits candélabres était disposés çà et là sur la nappe blanche usée tandis qu’un feu crépitait dans une immense cheminée en pierre, et projetait des éclat rouges et dorés sur les murs où de vieux portraits, couverts de poussière, surveillaient les invités.

— Prenez place, mes amies, les invita le maître de maison.

Sitôt assis, plusieurs jeunes gens apportèrent de quoi boire et se restaurer. Thèoffric saliva devant le festin qu’ils déposèrent devant eux.

— Mangez et buvez à votre guise !

Avec une gloutonnerie irrespectueuse, Thèoffric sur la nourriture, si bien que Lindelle lui donna un coup de coude pour le calmer.

Il ouvrit de grands yeux ronds et la dévisagea de honte, puis se tourna vers leur hôte pour s’excuser. Ce dernier éclata de rire en voyant la mine déconfite de Thèoffric.

— Ah ah ah ! Ne vous inquiétez pas, ami Batravien, mangez tant que vous le voulez ! Pas de manière entre nous.

Andeläs lui fit un clin d’œil d’approbation, et Thèoffric lui sourit avant de reprendre plus calmement son repas.

— Nous vous remercions pour votre accueil et pour ce délicieux repas. Mais, j’aimerais savoir pourquoi vous avez envoyé vos hommes à l’auberge de Löghan ? C’est une personne honnête et travailleuse, pourquoi lui vouloir du mal ?

Le sourire du seigneur Andeläs se figea et son regard s’obscurcit.

— Comme vous l’avez compris en la payant, Löghan avait une dette en ors sonnants, envers moi, et cela depuis quelque temps déjà. J’ai envoyé ces deux idiots lui demander de bien vouloir s’en acquitter, ou du moins d’une partie. Pour le reste, ce n’est que de leur fait.

Les paroles du seigneur Andeläs lui semblèrent sincères, et Chris se radoucit en croisant son regard bienveillant.

— C’est pourquoi je les ai fait exécuter puis jeter aux cochons !

Thèoffric se figea, la bouche pleine, et Lindelle lança à Chris un regard remplit d’inquiétude.

— Vous avez dit les avoir punies, pas éliminés.

Dubitatif face à la froideur des propos de leur hôte, Chris senti monter une angoisse dans sa gorge.

— S’il est une chose que je déteste par-dessus tout, mon cher, c’est que l’on me manque de respect. Le jour où ces deux imbéciles sont arrivés ici, ils n’avaient rien. Je leur ai offert un toit, de la nourriture, ainsi qu’un salaire généreux en contrepartie de leur loyauté et leur dévouement à mon égard. Mais ils se sont permis de déformer mes propos, me faisant passer pour un créancier sans scrupule en menaçant un honnête débiteur, en plus de s’en être pris à vous. Comprenez bien que je ne suis pas un monstre, contrairement à tous les racontars qui circulent sur moi et Banklärd. Ici, nous acceptons tout le monde. Que vous soyez repris de justice, exilé ou parjure, vous êtes le bienvenu à condition de bien vous comporter et de respecter les ordres.

— Pourtant cela ne vous empêche pas de voler d’honnêtes gens ! lança Lindelle à la stupéfaction générale.

— Quelques menus larcins de-ci de-là, rien de plus. Nous avons de nombreuses bouches à nourrir, comme vous avez pu le constater, et je paye un salaire à mes hommes, dit-il en lui lançant un sourire charmeur, d’ailleurs, il arrive aussi que des personnes plus... hauts placés, réclament nos services.

— Que voulez-vous dire par là ?

— je veux dire des gens comme… Andeläs marqua une pause pour créer un effet et lança vers Lindelle un regard en coin, votre père, ma chère !

Furieuse, elle se leva brusquement de sa chaise la projetant en arrière. D’un geste vif elle dégaina son sabre d’or et le pointa vers Andeläs.

— Il suffit ! Vermine ! Vos mensonges ne justifieront jamais vos perfides actions !

Sans qu’elle ait le temps de s’en rendre compte, Yamïck l’attrapa par la main et lui fit faire volte-face. Leurs deux lames s’entrechoquèrent juste devant leurs yeux, et Yamïck lui sourit.

— Une jeune et jolie dame ne devrait pas s’amuser avec une lame aussi tranchante, elle pourrait se blesser, murmura-t-il d’un air taquin.

Lindelle lui lança un regard de rage et en une fraction de seconde, le repoussa, faisant voler sa lame noire à l’autre bout de la pièce. Elle plaça la pointe de son sabre sous sa gorge.

— Un puceau dans votre genre ne devrait pas avoir le droit d’utiliser une lame de cette qualité ! cracha-t-elle avec dédain.

— Veuillez-vous calmer, dame Lindelle ! lança Andeläs avec autorité, si vous souhaitez revoir la lumière du jour, je vous conseille de vous asseoir et de ne plus jamais me traiter de menteur !

Lindelle lui lança un regard noir de rage puis se tourna vers Chris qui lui fit signe de se calmer. Elle poussa un bruyant soupire avant de rengainer son épée. Yamïck ramassa sa lame et, tout en souriant, fit une révérence à Lindelle qui regagnait son siège.

— Je vous le concède, je n’ai jamais eu affaires directement avec votre père, mais certains contrats que nous avons remplis ont étaient signés et payés de sa main. Je vous le garantis !

Intérieurement, Lindelle bouillait de rage. Chris, la voyant fulminer, attira son attention en se raclant la gorge. Elle le fusilla d’un regard désapprobateur qu’il lui rendit, tentant de la calmer et de lui faire entendre raison.

— Voyez-vous, chère Lindelle, le bien et le mal sont deux choses totalement complémentaires, l’une ne pouvant exister sans l’autre. Certains s’obstine à ne voire que la part lumineuse chez les personnes qui leur sont proches et feignent la surprise en apprenant qu’ils ont une part sombre.

Thèoffric s’arrêta de manger en voyant Lindelle, le visage cramoisi de rage.

— Certaines choses, parfois bien désagréables, doivent être faites. Moi et mes hommes sommes là pour cela.

Le visage bienveillant du seigneur Andeläs s’effaça brutalement lorsqu’il posa son intense regard sur Lindelle. Elle baissa la tête en fermant les yeux, puis prit une grande inspiration pour parvenir à retrouver un semblant de calme.

— Nous ne sommes pas venus pour cela. Chris souhaite retrouver quelqu’un et il semble que cela soit dans vos cordes.

Elle secoua la tête, puis repoussa ses longs cheveux derrière elle.

— Yamïck ! appela Andeläs.

Le jeune homme s’approcha et se pencha vers son maître.

— Ils sont déjà reparties ?

— Non, mais certains ne sont pas encore revenus de leurs missions. D’ici quelques jours, je pense.

— Très bien ! Sire Chris vous fera une description détaillée de la personne qu’il souhaite retrouver, et vous la leur transmettrez avant qu’ils ne repartent.

Yamïck acquiesça en s’inclinant, puis se recula.

— Avons-nous un contrat ? demanda Chris.

— Pas question de contrat pour vous, élu !

Chris fut surpris que le seigneur Andeläs le nomme en ce terme, et il remarqua que ses compagnons partageaient sa stupéfaction.

— Ne vous inquiétez pas pour l’argent, nous vous rendrons ce service avec plaisirs ! D’ailleurs, peu importe où vous vous trouviez dans le Vaste-Monde, je ferais de mon mieux pour que vous puissiez compter sur chacun de mes hommes. Je suis au courant de bien des ragots, mais votre quette, bien que millénairement connue, reste un mystère…

Andeläs quitta subitement son siège et s’approcha de Chris. Il lui tendit la main et, tout en se levant, Chris la lui serra. Une expression d’intense félicité se dessina sur le visage du seigneur Andeläs, qui ferma les yeux en prenant une grande inspiration.

— C’est incroyable ! dit-il, exalté et larmoyant.

Il resta muet pendant plusieurs secondes, dévisageant Chris avec un sourire béat sur le visage.

— Bien ! dit-il en reprenant ses esprits, profitez de votre repas. Mes serviteurs vous accompagneront à vos chambres tout à l’heure.

Son expression bienveillante reparut, tandis qu’il regagnait sa place d’où il leva solennellement sa coupe.

— À-vous ! Et à cette quête dont je vous souhaite de revenir victorieux !

Chris, toucher par le geste, lui fit un signe de tête tandis que Thèoffric but goulûment le vin qui leur avait été servi. À l’autre bout de la table, Lindelle observa la scène en silence, désapprouvant intérieurement les honneurs offerts à l’élu par ce seigneur qu’elle mésestimait.

Plus tard, une fois le dîner terminé, le seigneur Andeläs invita les compagnons à faire comme chez eux, en précisant à Yamïck de garder un œil sur Lindelle. Ce dernier posa à Chris une série de questions très détaillées sur Yann, son physique et même sa personnalité. Yamïck remarqua sa gêne à l’évocation de certains détails privés.

— Comprenez que je ne cherche pas à vous mettre mal à l’aise, sire Chris, mais plus nous en savons à son sujet, plus nous avons de chances de le retrouver rapidement.

— Je comprends, Yamïck, c’est juste que… c’est très dur pour moi d’imaginer qu’il est peut-être là dehors, quelque part… seul… livré à lui-même…

Chris laissa échapper un sanglot en essuyant une larme aux coins de ses yeux.

— L’amour est un sentiment bien mystérieux, pas vrai ? répondit Yamïck en tournant la tête vers Lindelle qui s’était réfugiée sur une banquette dans un coin de la pièce.

Chris comprenait le ressentiment de Lindelle envers le seigneur Andeläs. Ce dernier n’avait pas vraiment pris de gants pour lui annoncer les agissements de son père. Cependant, sa rancœur lui sembla bien plus profonde.

— Vous allez bien ? lui demanda Chris en s’asseyant à côtés d’elle.

— Ça va ! Si vous croyez que les mensonges d’un seigneur de pacotilles ont un quelconque impact sur moi, vous vous trompez !

Elle détourna le regard pour cacher son visage bouffi par les larmes.

— J’avoue qu’il n’a pas pris de pincette pour vous annoncer la nouvelle… mais reconnaissait qu’il n’aurait rien à gagner à vous mentir.

Chris posa sa main sur son épaule. Lindelle soupira, puis se tourna vers lui.

— J’ai souvent eu affaire à des clabaudages sur des actions illicites orchestrées par mon père, ou certains de ses disciples, c’est loin d’être une révélation, mais je n’apprécie pas le fait qu’il cherche à justifier ses exactions en me crachant celles de mon père au visage.

— Je comprends. Seulement, il vaut mieux pour nous que le seigneur Andeläs et ses hommes soient de notre côté, vous ne croyez pas ?

Lindelle plissa les yeux en le dévisageant, un sourcil relevé.

— Vous êtes bien plus malin que je ne le pensais !

Un sourire narquois lui fendit le visage et Chris leva les yeux au ciel.

— Je suis simplement quelqu’un d’honnête !

Yamïck les interrompit.

— Nous sommes désolés, mais par mesure de sécurité vous allez devoir partager la même chambre, tous les trois.

— Par sécurité pour nous, ou pour vous ? répondit Lindelle avec dédain.

Il lui lança un brillant sourire de ses lèvres charnues et aussitôt elle se mit à rougir en détournant le regard. Thèoffric les rejoignit.

— Alors mon ami, où étiez-vous passé ?

Chris l’attrapa par l’épaule et ils s’éloignèrent de l’improbable couple.

Lindelle lui jeta un regard paniqué par-dessus l’épaule de Yamïck auquel il lui signifia de se débrouiller. Elle resta figée sur place, n’osant plus regarder le charmant jeune homme dans les yeux.

— Excusez mes manières cavalières, madame, mais vous êtes de loin la plus jolie créature qu’il m’ai été donné de rencontrer.

Les doux mots susurrés par Yamïck la décontenancèrent, la laissant plus gênée que jamais.

— Me permettez-vous un baiser ? demanda-t-il en l’attrapant par les hanches, collant sa taille contre la sienne.

Stupéfaite, Lindelle resta bouche bée, ne pouvant décider si elle devait accéder à sa requête. Sans attendre une réponse, Yamïck glissa doucement sa main dans ses longs cheveux blonds et attira son visage vers le sien, puis l’embrassa avec fougue.

Lindelle ferma les yeux, emporter par la délicieuse sensation des lèvres de Yamïck sur les sienne. Puis, reprenant ses esprits, elle le repoussa et le gifla.

— Je ne vous permet pas ! Vous n’êtes… vous n’êtes qu’un…

Yamïck arborait toujours son grand sourire, tandis qu’il frottait sa joue giflée. Lindelle, gênée et remontée, se lança dans un laïus frénétique sans queue ni tête sur les bonnes manières et le savoir vivre.

De l’autre bout de la pièce, Chris n’en perdit pas une miette. Thèoffric, peu au fait des interactions sociales humaines, ne comprenait pas la scène qui se jouait sous ses yeux.

— Sont-ils en train de se battre ?

Ses grands yeux ronds trahissaient son incrédulité.

— En quelque sorte, répondit Chris en ricanant.

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