Luxure IV

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Noémie passa la journée à ne penser qu’au jouet enfoui au fond de son sac. Les heures passaient lentement et elle n’attendait que le moment où enfin elle se glisserait entre ses draps et expérimenterait l’objet. Elle glissait de temps en temps la main entre deux cahiers, histoire d’effleurer la dure mollesse des picots qui ornaient l’extrémité.

Le soir venu, elle se précipita dans la chambrée pour cacher le jouet dans le tiroir de son chevet et n’éveiller les soupçons de personne. Il tenait à obéir à l’ordre de Pauline. Elle déposa l’objet au fond, derrière un épais livre et s’éclipsa comme si rien n’était. Durant le dîner, elle ne dit rien et ne pensa qu’à ce qui l’attendrait pendant la nuit.

Le moment fatidique arriva enfin, après une attente interminable. Les dernières minutes avant l’extinction des feux furent les plus terribles. Noémie était tellement excitée à l’idée de jouer avec son gode qu’elle avait commencé à se caresser alors même que ses camarades discutaient et s’amusaient.

A vingt-deux heures, on frappa à la porte. Pauline entra, accompagnée d’un silence.

  • Allez, les filles, on éteint et on se couche.
  • Pauline ! s’exclama la plus âgée. C’est toi qui fait la nuit ?
  • Tout à fait. Alors ce n’est pas une raison pour faire des folies, je compte sur vous pour être sages.

Elle lança un regard appuyé à Noémie qui brûlait d’impatience, les doigts appuyés contre sa culotte humide. Elle appuya plus fort à mesure que Pauline la regardait et frottait doucement son pubis, comme une provocation secrète, une exhibition dissimulée. Le sourire qui naissait sur le visage de Pauline trahissait ses pensées. Elle savait ce que Noémie faisait sous la couette, et en semblait satisfaite. Elle éteignit le luminaire et les salua avant de fermer la porte.

A peine l’ampoule éteinte, Noémie précipita ses doigts en elle, lui arrachant un cri étouffé. Elle mordit son poignet pour taire ce plaisir qui jaillissait de ses phalanges enfouies. Elle s’arrêta après de longues minutes de va-et-vients, quand le plaisir se fit moins intense. Son bas-ventre brûlait et irradiait tous ses membres. Ses mains brulantes massaient lentement sa poitrine et frottaient ses tétons. Noémie se cambrait , secouée par les tsunamis qui la noyaient. Une de ses mains cherchait à tâtons la poignée du tiroir de son chevet. Elle le tira aussi doucement que lui permettait son extase et sortit lentement le bâton de joie. D’un geste lent, elle approcha les picots de ses lèvres. La douce rigidité la chatouillait et l’excitait à la fois. Elle fit entrer lentement l’engin dans son intimité. Cette présence étrangère en elle la gênait quelque peu, elle n’avait encore jamais expérimenté pareil ustensile en elle. Elle entama quelques va-et-vients qui se firent d’abord douloureux, puis agréable, tandis que sa main libre frottait son bouton.

Alors qu’elle commençait à perdre pied, quelqu’un se glissa à ses côtés. C’était un corps frais et nu, aux membres minces et toniques. Noémie étouffa un cri de surprise quand un doigt posé sur ses lèvres l’intima à se taire.

  • Laisse-toi faire, lui ordonna l’étrangère.
  • Lucie ? demanda Noémie.
  • Les autres dorment. Tu n’as pas sommeil toi non plus ?

Noémie posa ses deux mains sur son sexe. Elle essayait de cacher le jouet qui dépasserait de toute façon de ses lèvres. Elle bafouillait une réponse hasardeuse :

  • Je… Euh… Non… A vrai dire…
  • Je le sais bien, je t’entends depuis tout à l’heure. Tu permets ?

Sans attendre de réponse, elle posa ses mains sur les seins de Noémie, qu’elle caressa avec douceur. Elle s’approcha doucement et plaqua son corps menu contre la poitrine opulente. Leurs lèvres se rencontrèrent, se massaient mutuellement. Noémie n’avait jamais été embrassée et cette première fois avait un goût tout particulier. Elle laissa Lucie caresser chaque partie de son corps, de ses seins généreux à ses fesses rondes, en passant par ses hanches développées et s’arrêta sur son ses mains posées sur son sexe. Lucie les écarta fermement et posa sa main sur le jouet qui dépassait des lèvres de l’adolescente. Elle étouffa un petit rire.

  • C’était donc ça, murmura-t-elle. Tu es allée voir Pauline comme on te l’avait conseillé ?
  • Comment le sais-tu ?
  • Il n’y a qu’elle pour nous fournir des jouets comme ça si le besoin s’en fait sentir. Tu sais, avant d’être éducatrice, elle a passé presque dix ans dans cet institut. Personne ne voulait d’elle, alors elle est restée là jusqu’à sa majorité. Elle sait ce que c’est d’être enfermée ici. On a besoin de compagnie. Et de réconfort. Et de chaleur humaine.

Elle entrecoupait chaque phrase d’un baiser appuyé et silencieux, et d’un geste appuyé sur le gode qui s’enfonçait un peu plus en Noémie. Elle se laissa porter dans la torpeur de la nuit, dans un silence orgasmique, livrée aux mains savantes de sa voisine de lit.

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