Chapitre 1 - L'Éveil - partie I - L’odeur du formol

13 minutes de lecture



Je me réveille comme on sort d’une noyade, tout est trop lumineux, trop lourd, trop froid. Le silence n’en est pas un. Il y a ce bourdonnement régulier, lointain, un cœur qui ne m’appartient pas et qui bat dans les murs. Je cligne des yeux. Le plafond fuit par endroits ; des gouttes tombent à intervalles presque parfaits. Formol, métal, plâtre humide. Une odeur de placard où l’on aurait enfermé la mer.

Je suis allongé dans un cylindre d’acrylique fissuré. La paroi a cédé sur un côté, comme si quelque chose avait poussé de l’intérieur. Mes mains sont couvertes de traits blanchâtres, cicatrices récentes, sutures propres. Je plie les doigts. Ils répondent trop bien. Pas de tremblement. Pas la faiblesse du malade juste la raideur d’un outil neuf.

Je me redresse. Les muscles tirent sans douleur. Ma respiration s’enroue, puis se cale. Je glisse jusqu’au bord ; mes pieds touchent un sol froid, lisse, légèrement poisseux. Une seconde, je crois marcher sur une carcasse. Ce n’est que la résine renversée, épaisse, collée en nappe.

La lumière vient de néons fatigués et d’un écran qui clignote au fond au-dessus d’une porte blindée. Écran bleu, lettres blanches. Pas de texte lisible, juste une ligne qui grimpe, retombe, repart. La pièce est proprement détruite : chaises renversées, tiroirs ouverts, sachets d’instruments éventrés mais alignés comme pour un inventaire. Ce n’est pas le chaos d’une fuite ; c’est l’ordre d’une préparation.

Sur un plateau inox, quelqu’un a laissé des vêtements pliés. Un blouson de cuir noir, un t-shirt, un jean. Des bottines. À côté, un Beretta, un couteau au manche cranté, une boîte de cartouches, un portefeuille. À l’intérieur, une photo de mauvaise qualité, une femme dans un jardin, cheveux attachés, un sourire contenu, le soleil qui mange la moitié de son visage et mon badge.

CENTRAL INTELLIGENCE AGENCY.
Nom : Alexander Ward.
Numéro : AW0604X79DM. L’encre est intacte, la plastification raye la lumière. Je sais lire ce morceau de moi. J’ai envie de rire et de vomir. Le souvenir ne suit pas ; la sensation, si. Le poids du badge dans la main, l’habitude d’une poche intérieure, l’œil qui va vérifier la présence avant de prendre une porte. Le cerveau reconnaît la routine comme on reconnaît sa signature.

Je m’habille. Le cuir colle d’abord, puis se réchauffe et épouse les épaules. Le jean gratte, les sutures confirment qu’on m’a ouvert quelque part. Le couteau trouve sa place en bas du dos, le Beretta dans la main gauche le temps de glisser le chargeur. Le cliquetis, net, précis, me remet un peu en ordre. Je compte les cartouches sans réfléchir. Mes mains savent. Mes pensées, moins.

Je fouille le plateau. Il y a un carnet d’hôpital, couverture grise, pages imperméabilisées. La première est vierge, la seconde aussi. À la troisième, une note au feutre : Bienvenue à Hevel. Survis 72 h. Écriture rapide, penchée. Pas la mienne. Au dos, une tache claire en forme de doigt. L’encre a coulé avec de l’eau salée.

Je fais un tour lent de la pièce. Les cuves alignées sur le mur de gauche sont vides ou remplies d’une eau trouble où flottent des traces blanches comme des filaments. Des étiquettes s’accrochent encore à quelques supports : S-11, S-12, S-13. Devant S-13, des traces au sol, deux pas nus, talons bien posés, puis une traînée irrégulière qui va jusqu’au plateau où j’ai trouvé les vêtements. Je pose un pied dans l’empreinte. C’est ma taille. Je retire vite. On a préparé mon éveil.

Je m’arrête devant un miroir fendu. Le visage que je vois a la peau trop pâle, la barbe rasée de trop près. Les yeux gris, presque sans couleur dans cette lumière de morgue. Sous l’œil gauche, un marquage discret, ton sur ton, comme un tatouage d’hôpital : ADAM-13. Je touche. La peau est lisse, les lettres sont dedans, pas dessus. Ça ne me dit rien et ça dit tout.

Je fais glisser le portefeuille dans la poche interne du blouson. J’essaie une phrase à voix haute pour vérifier la voix :

- Alexander Ward.

Elle sort plus grave que mon souvenir l’imagine, mais sans hésitation. L’écho revient un peu trop vite du mur d’en face. La pièce semble plus petite quand je parle.

Je teste la porte blindée. Serrure électronique, écran bleu. Quand ma paume approche, l’écran change. Pas besoin de poser la main la lumière réagit, la ligne s’aplatit, s’épaissit, puis affiche un mot que je n’aime pas : HELLO, ADAM-13.

Je retire ma main. La phrase s’éteint. Je respire par le nez. L’odeur du formol a gagné une note sucrée, écœurante, comme si quelqu’un avait renversé du sirop dans une salle de dissection.

Le bruit vient après, un frottement, pas un grattement, un frottement long de quelque chose qui traîne sur du carrelage. Ça vient de la pièce voisine, à droite. Il y a une séparation en verre dépoli, fendue en toile d’araignée par deux endroits. Derrière, la lumière vacille. Je suis déjà en train d’avancer avant d’avoir décidé. Mes bottines font un bruit trop sonore. Je marche plus lentement, laisse le cuir absorber le son.

Je passe la tête dans l’interstice. Une salle d’examen, deux tables, des bras articulés qui pendent comme des membres mécaniques fatigués, des bacs avec des pinces et des ciseaux. Un rideau plastique mal tiré laisse voir un volume indistinct posé sur la troisième table. La lampe au-dessus clignote de manière irrégulière. Ce n’est pas un défaut électrique, c’est une respiration.

Je m’approche. Chaque pas me renvoie mes propres battements de cœur dans la poitrine. Le plastique colle à mes phalanges quand je saisie le bord du rideau. J’hésite. Une seconde suffit à transformer une curiosité en superstition. J’écarte net.

Dessous, l’objet n’est pas un corps. C’est un assemblage. Un torse humain, masculin, auquel on a fixé des plaques de peau plus claires qui n’appartiennent pas au même homme. Là où les textures se rejoignent, la chair a pris le temps de se fondre ; ce n’est pas un amas, c’est une couture. Plus bas, un bassin absent, remplacé par une structure de résine et de fibres qui palpite lentement, comme si quelqu’un avait reproduit l’idée d’un diaphragme avec du matériau de chantier. Les mains, il y en a trois, elles sont posées sur le métal, doigts écartés, dans une posture d’attente.

Je n’ai pas d’émotion définie. Pas de dégoût immédiat. Une suspension. Ce que je regarde ne sait pas être vivant et ne sait pas être mort. La lampe au-dessus a ce léger tremblement que j’ai pris pour une respiration ; ce n’est que le réacteur qui fatigue. Je recule d’un pas. Les doigts sur la table ne bougent pas. Je m’en veux d’avoir compté trois mains.

Je repars. Je ne suis pas ici pour chercher du sens sur une table.

Sur ma droite, un bureau. Les tiroirs ont été ouverts, puis refermés sans soin. Je remets un peu d’ordre par réflexe : aligner les choses dans une situation de désordre me rend à moi-même. Un carnet à couverture souple, taché. Initiales sur la tranche : E.H. J’ouvre. L’écriture prend toute la page, nerveuse, chiffres et phrases mêlés. Je lis à voix basse, plus pour ancrer ma voix que pour comprendre.

Sujets 1 à 12 - rejets systémiques.
Taux de résonance en dessous de 0,04.
Le 13… stable ?
Le 13 supporte.
Le 13 absorbe.
Le 13 n’est pas comme les autres.
Si éveil, activer confinement. Si éveil, observer.

Je tourne la page. Une tache a mangé le milieu. Les mots qui restent construisent une phrase accidentelle : Quand Adam se réveille… Eden se souvient.

L’ensemble du cahier respire une fatigue maniaque. Dans la marge, une liste de noms, barrés un à un. À la fin, rien. Pas une signature.

Je referme. Un souffle court me frôle la nuque ; je me retourne déjà, arme relevée. Rien que la respiration de l’air qui sort d’un conduit fendu au plafond. J’ai la main crispée, l’index prêt. Je le retire de la détente. Ma paume colle à la crosse, c’est ridicule et utile, le corps enregistre, le cerveau suit.

Je fais le tour des autres portes. L’une donne sur un réduit aveugle rempli de matériel sous housse. On dirait un entrepôt de fantômes alignés. Sous l’une des bâches, une forme plus fine que les autres. Je soulève d’un coup. C’est un mannequin d’apprentissage, buste lisse, sans visage, nu. Le plastique a été grignoté par la chaleur ; des cloques nacrées lui mangent le torse. Je rabaisse la housse. L’autre porte refuse de s’ouvrir. Derrière, un bruit irrégulier, un goutte à goutte, puis un tremblement sec, puis encore un goutte à goutte. La musique d’un cœur mal réglé qui essaie de devenir un rythme.

Je reviens à la porte blindée. L’écran bleu m’attend. Je lève la main sans la poser, laisse la chaleur de la peau effleurer l’air. La phrase revient : HELLO, ADAM-13. Un déclic sec se répond dans la structure. Le verrou magnétique lâche avec une lenteur volontaire, comme si on me laissait le temps de changer d’avis. La porte glisse de quelques centimètres et libère une brume froide qui rampe sur mes chevilles. Je cale le portefeuille dans la poche en travers du cœur, réflexe stupide et utile, et je passe.

Le couloir au-delà est large. Murs blancs, sol damier gris, plafonniers que la condensation a rendus opaques. Au fond, une vitre panoramique donne sur une autre salle, immense, où l’on distingue des silhouettes verticales plantées en quinconce. Des cuves ? Des piliers ? La buée dessine et efface à mesure. Le bruit revient, plus net : ventilation, gouttes, un froissement de tissu, un glissement de pied. Le couloir est filmé. Je le devine à la manière dont l’angle s’élargit quand j’avance, comme si le regard d’un appareil corrigeait sa focale.

Je prends à gauche. La première porte a été maintenue ouverte avec un caisson vide. À l’intérieur, des lits métalliques à hauteur de poitrine, fixes, chacun avec une alvéole à la place de l’oreiller. Des sangles pendent, coupées. Au bout du troisième lit, un corps allongé. Je sais que c’est un corps vivant avant de le voir bouger : la pièce a une façon différente de vibrer autour d’un vivant. Je m’approche. Une femme, la quarantaine, cheveux collés au crâne, peau trop tendue. Elle regarde le plafond et chuchote avec les lèvres immobiles. Je dois tendre l’oreille pour saisir.

-  À la fin, il n’y a que la lumière.

- Docteur ?
Ses yeux ne clignent pas. Elle a les pupilles contractées comme si la pièce était en plein soleil.

- Qui vous a laissée ici ?

- La lumière, répète-t-elle.

Je ne touche pas sa peau. Je vois la marque brune d’une perfusion, un hématome ancien en forme de feuille. À sa gorge, une cicatrice fine, tracée au laser. Je lis par réflexe une étiquette cousue sur la manche : UNITÉ COMPORTEMENTALE. Pas de nom. Je sens le Beretta lourd et inutile dans ma main. Ce n’est pas une scène d’assaut. C’est une scène d’hôpital que quelqu’un a oubliée dans un sous-sol.

Je recule. L’envie de parler pour remplir l’air me vient, je la ravale. La femme chuchote encore.

- Elle écoute. Elle écoute tous les murs.

- Elle. EVE-… Le mot se forme tout seul et me coupe. Je ne sais pas d’où il vient. Il s’impose avec la netteté d’un souvenir qui n’est pas à moi.

Je sors, remets le caisson contre la porte par réflexe. Je n’ai pas décidé si j’empêche d’entrer ou de sortir. Dans le couloir l’humidité a gagné en densité. Mes cils accrochent une brume si fine que je ne la vois pas ; je sens seulement la fraîcheur sur la paupière. Rien ne bouge sinon ce qui pourrit lentement.

Un sas en bout de couloir. À travers la vitre, on aperçoit la salle panoramique du début, de grands cylindres transparents montés sur des piètements métalliques, alignement parfaits. Beaucoup sont vides. D’autres contiennent une eau sombre avec des formes qui n’ont pas la politesse de s’éclaircir. Un interrupteur manuel dépasse du panneau de commande, le genre de chose qui ne s’installe plus depuis vingt ans. Je tends la main, la plaque d’acier est froide au point de mordre, je baisse le levier.

La lumière dans la salle augmente d’un cran et la réalité bascule de ces trois millimètres qui séparent l’imaginaire du réel. Les cylindres sont des caissons de stase. Les silhouettes dedans ne sont pas des illusions optiques. Elles sont rangées, tête vers le haut, pieds vers le bas, comme à l’école. Des visages flottent dans un sommeil gris, quelques yeux sont ouverts sans regarder. À travers une paroi, j’en vois un qui respire, pas de bulles, pas de masque, un mouvement de poitrine. La colonne d’eau tremble autour comme un gel vivant.

Je reste longtemps à les regarder sans bouger. J’attends une émotion reconnaissable. La seule qui vient est trop froide pour avoir un nom. Je range l’arme, appuie la main sur la vitre. Elle vibre très légèrement sous ma paume comme un caisson thoracique sous un stéthoscope.

Un autre bruit. Pas dans la salle. Juste à côté de moi, dans le sas. Un claquement discret. Je tourne la tête au son. Une caméra descend de quelques degrés, s’ajuste, comme si elle haussait le menton pour mieux voir. Le mouvement est trop humain pour être mécanique.

- Qui est là ?

La question tombe à plat. L’écran du panneau de commande clignote une seconde, s’allume, brille trop fort. Lettres blanches sur bleu : TEST D’ÉVEIL : CONFIRMÉ.

Je sens la colère monter d’un cran. Elle est propre, calibrée, une bête habituée à être en laisse. Je la fais reculer. Pas maintenant.

Je cherche une sortie, autre que par où je suis entré. Il y a, sur la droite du sas, un couloir étroit qui mène à une zone notée BIOCONTRÔLE. Je passe. Une odeur d’eau stagnante ressort du sol. À mi-parcours, un panneau mural a fondu comme de la cire ; derrière, au lieu de fils, courent des fibres grises, comme des racines mortes prises dans la résine. J’effleure du bout du couteau ; la matière ne réagit pas. Que je sois soulagé me rend nerveux.

La salle BIOCONTRÔLE a trois postes informatiques et un fauteuil de maintien. Les accoudoirs portent des empreintes brunes. À côté, un moniteur encore en veille affiche un tracé en dents de scie immobiles, un cœur arrêté que la machine refuse d’admettre. Je réveille l’écran. Une demande d’identification s’allume. Je ne réfléchis pas : paume sur le capteur. La machine se réveille comme un animal surpris.

IDENTIFIANT : ADAM-13
Accès lecture : autorisé.

Les dossiers s’ouvrent. Des noms, des dates, des lignes qui font semblant d’être administratives et qui sentent la clandestinité. Je parcours. Ça ne s’ancre pas. Je retiens des bribes, des colonnes trop sages pour cacher autre chose qu’un massacre légal. S-10 : rejet. S-11 : rejet. S-12 : instable. S-13 : éveil. À côté, des termes que mon cerveau connaît trop vite : résonance, intégration, confinement. Il y a une vidéo jointe. Vignette floue. Je clique.

Le son vient avant l’image. Pas une voix : le souffle d’une pièce ventilée trop fort. L’image apparaît par paliers de pixels, puis des silhouettes, puis un visage hors cadre qui penche laissant entrevoir une mèche, un masque, des gants. La voix est féminine, accent nordique, calme :

- Journal de bord, unité d’intégration. Jour 47. Sujet treize : réponse paradoxale. L’absorption dépasse les paramètres. L’hoste… l’hôte se stabilise.

Une main entre dans le champ, pose un capteur sur une peau hors cadre.

- S’il se réveille, le protocole change. On observe. On n’intervient pas. On observe.

Une alarme faible s’invite au fond. La voix fait un pas en arrière.

- Coupez l’alarme. Laissez-le respirer.

L’image se fige. On voit un morceau de clavicule, un fragment de cicatrice comme celles que j’ai. La vidéo se coupe net.

Je reste immobile, les mains sur le bord du bureau. Mes phalanges blanchissent sans que je m’en aperçoive. L’écran revient à la page d’accueil comme un animal qui aboie deux fois puis rentre sa tête sous la table. Je coupe la machine. Le fauteuil me regarde avec ses sangles ouvertes. Je recule.

Sur le mur à gauche, quelqu’un a écrit au feutre, lettres capitales, de travers : NE FUIS PAS. OBSERVE. C’est la même humeur que le Survis 72 h. Quelqu’un veut me tenir en vie assez longtemps pour que je comprenne quoi ?

Le bruit dans les murs reprend, sourd, rassurant malgré moi. Le bourdonnement d’un cœur de bâtiment ; le genre de chose qui vous manque une fois dehors.

Je reviens au sas. La brume a gagné. Le froid remonte en ondes fines par le long des mollets. La salle des caissons semble plus lumineuse, ou alors ce sont mes yeux qui se sont habitués au mal. Je m’oblige à fermer la porte derrière moi. Ce geste, l’agent en moi le fait sans discuter. Le reste de moi veut tout laisser ouvert au cas où il faudrait fuir en courant.

Je fixe le panneau sur la porte blindée qui mène à la suite. Pas de nom. Juste un pictogramme de clé. Pas de poignée, un simple cadre noir où poser la main. Je lève la mienne et je m’arrête à quelques millimètres. Je ne veux pas voir HELLO revenir. Je baisse la main. Je replace le portefeuille contre ma poitrine comme s’il pouvait empêcher quelque chose de m’entrer dedans. Je respire. Deux fois. C’est la première décision de la journée que je prends entièrement seul : je passe.

La porte s’ouvre dans un soupir de métal propre. Un courant d’air roule sur la langue et me donne un goût de batterie électrique. Le couloir suivant est plus clair, presque trop. Au fond, j’aperçois l’entrée d’un autre secteur, vitré, avec des silhouettes qui ne sont plus des cuves ni des lits, des portes normales, alignées, chacune avec un petit hublot rond. Des cellules. Sur la première, un œil est collé au verre, parfaitement immobile. Il a la couleur de la glace sale. Quand je fais un pas, il me suit, lent, très lent. Je ne bouge plus. Le monde se contracte, le battement dans les murs accélère d’un poil. Il me regarde. Et je regarde l’œil qui me regarde.

Je souris, sans humour.

- D’accord. J’observe.

Je remonte la crosse dans ma paume, relâche la sécurité d’un geste qui m’appartient depuis toujours, et j’entre vraiment dans le laboratoire où on m’a conçu pour survivre.

Annotations

Vous aimez lire OLIVIER DELGUEY ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0