Mykonos bébé
Après deux semaines ici, la semaine d'intégration est enfin arrivée. Il faut savoir que je suis loin d'être sociable donc j'appréhendais un peu les événements collectifs (surtout post covid). Enfin voilà, la semaine d'intégration a commencé par un petit pique-nique très sympathique. C'est à ce moment-là que je me suis rendue compte que les français ont vraiment le pire niveau en anglais. Sincèrement, on peut reconnaître 90% des français après deux minutes de conversation, mais bon le "french accent" est mignon n'est-ce pas ?
Après un magnifique coucher de soleil en haut d'une colline et un diner grec auquel je n'ai pas assisté, l'événement tant attendu de cette semaine est arrivé, j'ai nommé : le voyage à Mykonos. Quatre jours, trois nuits sur cette île réputée pour être une île qui ne se couche jamais.
Le ferry partait à sept heures quinze et nous étions trois-cent-cinquante à embarquer, nous sommes donc partis à cinq heures de l'université pour pouvoir être à l'heure et vérifier tous les pass vaccinaux. Le réveil a piqué fort, dans le bus pour se rendre au port, tout le monde parlait, surtout un groupe d'espagnols et je peux vous dire que les Espagnols parlent fort. Enfin bon, après une heure dans le froid on a pu monter dans l'énorme ferry, dans ce paquebot impossible de ressentir le mal de mer ça c'est sûr. Je ne vais pas mentir, j'ai dû dormir trois heures sur les quatre heures trente de voyage. Étonnement, une fois arrivée il faisait beau, j'ai eu tout de suite très chaud avec ma doudoune. Les sept bus remplis, chacun a pu rejoindre son hôtel, je partageais ma chambre avec Marie et il n'y a pas grand-chose à ajouter sur la chambre si ce n'est que l'on s'est rendu compte que le troisième jour qu'il y avait une couette dans le placard. Après avoir enfilé un short, on a essayé de trouver une place où manger. Mykonos ne manque pas de restaurants mais les prix sont parfois excessifs si on peut dire, d'un accord commun on a décidé d'aller dans un petit restaurant pour manger le souvlaki dans une pita, il s'agit ni plus ni moins de la viande de brochettes dans un pain avec une sauce plus légère que celle dans le kebab cependant.
Je crois que je n'ai pas réalisé tout de suite que j'étais à Mykonos, j'avais plus l'impression d'être dans une carte postale, l'eau au port était déjà transparente. De plus, à la base il devait ne pas faire beau, pleuvoir même, finalement on a eu vingt-cinq degré les quatre jours avec un grand soleil. Enfin bon, l'après-midi on s'est rendu à la plage, publique, mais l'information avait été donnée à tout le monde, on a pu donc assister à l'arrivée d'une centaine de personne Erasmus sur un petit banc de sable. Ça avait vraiment l'allure d'un film américain où les jeunes jouent au ballon tous ensemble. On avait trente minutes de marche de cette plage à notre hôtel et j'avoue que le retour a été assez long mais bon nous avons pu assister au coucher de soleil qui était incroyable. On a fait les courses également car bon nous n'allions pas manger tous les jours au resto. Mais finalement les prix étaient si excessifs qu'on en a conclu que le midi nous mangerions des gyros à quatre euros dehors et que le soir nous mangerions des sandwichs à l'appart. Pour vous donner un ordre d'idée, le pack de six bouteilles d'eau nous a coûté quatre euros sachant qu'il est fortement déconseillé de boire de l'eau du robinet. Quatre euros alors que le pack de cristalline est à quatre-vingt-douze centimes en France, j'ai failli pleurer mais bon je me suis consolée en me disant que je buvais cette eau devant une eau transparente et que finalement c'était le prix pour un tel décor. Le soir, nous devions sortir pour une soirée, nous ne sommes habillées, on a été mangée une glace devant le port, puis on est rentrée pour une petite sieste sachant que la soirée commençait qu'à minuit, finalement on a fini la soirée à l'appartement en dormant.
Le lendemain était le jour le plus attendu, la journée plage, c'était vraiment très cliché de la semaine d'intégration, toujours sept bus pour nous emmener à cette plage privée. J'aurais bien aimé savoir le chiffre d'affaires du bar ce jour-là. Je pense qu'au moins trois-cents personnes sont venus car c'était LA journée. En étant vive, j'ai réussi à avoir le transat juste devant la mer et j'ai passé deux heures à me demander ce que j’avais fait pour mériter ça, je crois que je ne me suis jamais sentie aussi reconnaissante. Ensuite, on a reçu des magnifiques tee-shirt bleu clair à l'effigie de l'organisme qui s'est occupé du voyage, très sympathique comme pyjama. On a ensuite fait des petits jeux en équipe pour se rapprocher entre nous, c'était très drôle, beaucoup de chutes mais aussi beaucoup de crises de rire. Tout le monde était content d'être là, cela s'est poursuivi par une fête au bar, puis une fête en ville. C'était ma première Beach party et franchement c'est quelque chose à faire, surtout que la plage était incroyable, le bruit de l'eau et les lumières des guirlandes, vraiment quelque chose.
Le soir, beaucoup de gens étaient fatigués mais ça ne nous a pas empêché de continuer la fête une fois douchée, j'ai acheté une carte postale et mangé une glace ce qui est chez moi synonyme de vacances. Après un sommeil de qualité et une promenade en ville, c'était quartier libre, on a commencé squid game avec Marie mais elle a décidé de dormir ainsi j'ai été marché seule et ça m'a ressourcé, j'ai pu réfléchir à tout ce qu'il m'arrive et c'est un truc de fou. Mon quotidien a changé d'une manière, je ne me rends pas compte sur le coup mais quand je repense aux différents événements qui m'arrive, je me sens vraiment reconnaissante et si vous avez des rêves, ne les repoussez pas, on n'a qu'une seule vie et elle passe trop vite alors attrapez là au vol et faites ce qui vous plait. C'est difficile de dire ça mais il faut se donner les moyens de réussir, les moyens matériels sont plus difficiles à obtenir mais je suis persuadée que ce sont les barrières mentales qui empêchent certains de réaliser leurs objectifs.
Je vais passer sur la dernière soirée car nous ne sommes pas restées longtemps, il y avait vraiment trop de monde c'était irrespirable. On a eu l'occasion d'aller dans un bar où le DJ aimait les sons français et j'ai dansé sur Bande Organisée à Mykonos ce qui est une anecdote de qualité je trouve. Enfin voilà, le lendemain pour changer on a mangé une pita souvlaki et ensuite on a attendu le Ferry deux heures, le conducteur de bus s'est perdu au retour et on est rentré sous l'orage et la pluie.
Fin des vacances.
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