123 - d'égale à égale

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Mise en route des fontaines sur toute la Riviera. Chacune a son nom. Certaines sont spectaculaires avec leurs jets d’eau projetés vers le ciel. Le vent en disperse leurs brumes et rafraîchit les âmes. Tous les jours le paysage et les odeurs sont différentes, les roseraies fleurissent les unes après les autres. Les résidentes sont invités à manger les fruits des arbres. Je mange ceux de Maëlle, ma vilaine sorcière apprivoisée qui s’oublie dans sa ressemblance à la Megan que j’étais.

  • Jenna, tu as su te transformer mais tu sais aussi transformer, les autres, la nature, l’Humanité. À travers tes actes, ta politique, ta science et ta spiritualité. Merci de me sauver. Merci de m’aimer.
  • Merci de m’en laisser l’occasion, t’aimer c’est m’accepter et rendre tout ça possible. Et je t’accepte aussi telle que tu es, je ne réclame pas ton amour, je sais qu’il est dédié depuis toujours et pour toujours à ton gémeau.

Tel est notre couple. De l’amour, j’en ai tant de Greta, Brigitte, Énola et les autres, Paloma, Marie, Pauline et j’en passe, passé, présent et à venir, révolu ou en cours, à travers le temps et l’espace j’en suis irradiée à en donner et à en recevoir.

  • Non Jenna, Willem c’est fini, tu m’en as libérée en devenant Megan. Maintenant je peux vraiment être moi, entière, une nouvelle Maëlle.

Sur ce, elle me goûte comme si c’était la première fois, une nouvelle relation où je laisse mes désirs succomber en elle, ma « elle », loin de la fantomatique Megan que j’étais, loin aussi de la sorcière qu’elle était. Nous nous sommes trouvées, retrouvées, ensemble. Tout comme d’autres que ma Riviera attire, elles viennent s’installer dans les 72 maisons ou leurs annexes et je reconnais des silhouettes familières dans les promenades ombragées. Camélia est resplendissante dans cette lumière. Je l’intercepte et on s’isole de parler des copines, de Marie restée à Sylvania et de Dani.

  • J’ai ma Danielle, tu as ta Maëlle, on a nos ‘elles’, c’est pour voler.

Elle me vole un baiser. Je le lui rends comme une promesse d’une relation discrète et régulière, tout en douceurs comme elle sait si bien les faire. Mais ce n’est qu’un instant fugace, suspendu dans le méandre de nos fantasmes. Ou pas ? Qui sait ? On a chacune nos vérités dans la fiction de nos relations. Mais j’ai la sensation de partager un sentiment vrai et commun dans la caresse de ses baisers qui glissent sur mon corps. Dans l’oasis que j’ai créée à l’Ouest, j’ai droit à mon orientale. Elle est plus liée à Dani que je ne le suis à Maëlle mais on jouit d’égale à égale.

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