142 - enfin être moi
Confidences avec Aline sur nos intimités profondes.
- Willem est toujours le même. Vigoureux. Assez pour satisfaire mon gabarit. Il bouge bien surtout quand il me chevauche.
- Oui j’en garde un souvenir mitigé. Je l’ai mal vécu mais tout a été effacé depuis, quelqu’une d’autre a pris possession de mon territoire.
Elle sait bien que je ne parle pas de Maëlle. On est en phase. Bisou. Bisous. On se goûte, nos bouches, nos poitrines, elle écarte ses cuisses sur mon visage, il ne lui en faut pas beaucoup pour gémir dans l’extase. Notre entretien privé terminé, on se réajuste et on retourne retrouver les nôtres. Maëlle n’est pas dupe. Ni Arona non plus avec son regard insistant de doléances, elle a si faim qu’elle m’avoue :
- Maintenant que j’ai rencontré Greta, je pourrais peut-être moi aussi avoir une entrevue intime avec Aline ?
- Tant que ce n’est pas avec Willem… Maison 27. Vas-y de ma part.
Quand je la revois par la suite, Arona a l’air toute chamboulée.
- C’était d’une tendresse absolue. J’ai goûté à une autre dimension. Je crois que ça lui a fait beaucoup d’effet aussi. Merci.
C’est aussi le message que j’ai reçu de Aline. J’espère aussi un jour atteindre ce niveau d’orgasme. Ou peut-être est-ce déjà arrivé ? Non, je le saurais, apparemment. Arona le sait, elle. Ça se voit sur son visage.
- Tu n’as pas eu de problème avec Willem ? Il était là ?
- Oui, non. Il a été très sage. C’est lui qui a eu des problèmes avec moi.
That’s my girl. Proud of her. Great. Shut the fuck up, Willem. Quand je me mets à penser en anglais, c’est que je suis super contente. Ça me donne de l’entrain pour faire suer Maëlle toute la nuit en 72 étapes à décharger les minibris en nous. Au petit-déjeuner je dois lui avouer :
- Maëlle, j’ai peut-être un peu trop joué avec ton arrière grand-mère.
- Jouer comment ? Ne me dis pas que tu as bu de son lait ?
- Pas que. Je suis remontée à la source. J’ai reconnu des odeurs, des goûts. En fait, tu n’est qu’une version édulcorée de Aline.
- Oui, évidemment, divisée par 8 après Pauline et Ségolène.
- Non Maëlle, tu oublies que j’ai vécu avec Pauline et je n’ai rien ressenti de pareil. Ça vient pas non plus de ta mère. C’est passé directement en toi, depuis Aline. C’est pour ça que tu lui as donné ton Willem ?
- J’espérais qu’il serait un antidote. Ça a pas du tout marché. Et puis je t’ai rencontré. Tu m’exorcises. Avec toi, je peux enfin être moi.
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