141 - déesse de référence

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Au coquetèle, je leur présente donc ma fille, Arona et sa charmante Eloa. Trois générations de destins réunies. Dimitri est toujours Dimitri :

  • Alors, Arona, tu es prête à prendre la relève ?
  • Je ne suis même pas au lycée, l’uniforme n’est pas encore une option.

Merde. Ils accrochent ensemble. Je fais signe à Eloa de bien faire attention et je menace mon beau-père du regard, avec le sourire. Pas lui. Arona en intrigue plus d’une et plus d’un apparemment aussi.

  • Les guerres sont finies. Et il n’y a plus de calendrier. Ce n’est plus la peine d’envisager l’avenir. L’important, c’est maintenant.

Même si je suis la première à me réfugier dans mes moments préférés pour ne pas les oublier. Impossible, tout me revient à chaque fois qu’on se regarde, on est comme connectées avec Arona. Mon ancien fils aime bien sa nouvelle maman et j’adore ma nouvelle fille et tous les moments intimes qu’on a pu s’offrir. Maëlle est la mieux placée pour nous comprendre et Eloa est prête à tout accepter de son Arona qui la fascine tant. Voilà le message que les ex lycéennes de Russell doivent retenir en nous voyant : que de l’amour, sous toutes ses formes. Surprise ! Aline est là, avec Willem. Pourquoi ? Aline l’explique :

  • On vient s’installer dans ta Riviera. On repère les lieux pour Émeline.
  • Déjà ? Comme le temps passe, vite, dans l’éternité.
  • En fait elle n’est qu’en Middle, mais à l’Est bien-sûr, c’est différent.
  • Vous avez une Maison d’attitrée à Laguna Beach ?
  • La 27. C’est bizarre, c’est l’inverse de la vôtre.
  • Bizarre, non, mystique plutôt, comme d’habitude.

Voilà, c’est ça, je retrouve en Aline tout ce que j’aime en Maëlle, sa grandeur occulte. Avec mon passif avec Aaron, je me sens soudain plus proche de Aline. Plus libre aussi. On a tellement de points commun tout d’un coup. La sorcellerie de Maëlle opère sans doute. Plus je parle avec Aline et plus le monde autour de nous semble flou et s’efface. Hypnose ? C’est le début d’une grande relation, encore. Je me souviens de leur couche et de l’agressivité de Willem dans mon séant. J’étais avec qui à l’époque, déjà ? Peu importe, il n’y a pas de fin aux relations intimes. Une fois qu’elles ont existé, elles sont en nous pour l’éternité. Quelque part dans mes amnésiques fondements, ceux de Megan et de Jenna. Mais là devant moi sur le visage de Aline, je ne vois que de la lumière, douce, belle, puissante au fond de ses yeux vert, gris et bleu. Elle aussi a eu plusieurs vies et dans plusieurs mondes en plus, elle y a été mortelle et vieille avant de nous parvenir en déesse de référence.

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