151 - je suis à elle
Mes Chapelles, c’est du folklore. Je ne crois en rien, surtout pas à la Bible, encore moins à la Couronne, sans oublier ou plutôt en oubliant aussi la politique. L’amour ? Qu’il existe ou pas, l’important, c’est d’y croire. Elles y croient toute. Plus, elles en ont besoin, surtout celui des autres pour elles-mêmes. Elles m’aiment, mes amies, mes filles, mes amantes. J’y crois. Comme je crois à ma haine pour la guerre, celle qui a construit la mauvaise moitié de l’Humanité 1, 2 et 3. Alors, un jour sur sept, je porte ma croix blanche marbrée de gris, pour ne pas m’oublier.
- C’est quoi ce pendentif ? Un nouvel Ordre ?
- C’est de la Howlite : Ca2B5SiO9(OH)5. Ça vient de la Terre et comme toi, ça a des pouvoirs magiques mais pour qu’ils agissent, il faut y croire. Je la charge sur la plage. Il lui faut de l’eau et de la lumière. Je n’ai plus d’assistance médicale alors je peux enfin apprécier les soutiens alternatifs, comme toi, tu rayonnes aussi, sur moi.
- Mais c’est une croix, religieuse, vaticane, biblique.
- Oui, que je le veuille ou non, j’y suis liée, c’est mon histoire. Comme toi et ton tennis.
Je sors de ma poche une petite boite rouge et je pose un genou sur le parquet du bureau de notre 72 pour lui tendre mon offre. Elle la prend et l’ouvre. Je me relève pour lui mettre autour du cou. C’est en or. Deux raquettes en croix. Je les embrasse et je l’embrasse d’un baiser d’union. Puis de deux autres sur chacun de ses seins. Ma langue glisse et descend sur son ventre que je prépare à recevoir. On entend déjà des petits bruits, pic pic pic sur la baie vitrée, une demande pour entrer, Arona est là, elle nous rejoint et se glisse entre nous. Une fois connectée à Énola, je sors un brisim adapté pour prendre possession d’elles-deux par le fondement de ma petite tête blonde ce qui décuple l’intensité de leur étreinte et par ricochet de la mienne aussi. On sent déjà Arona s’éteindre entre nous en vidant sa semence dans celui de ma bien aimée. On l’étale entre nous dans notre couche. On l’embrasse sur ses joues, on descend goûter ses petits seins pointus et turgescents de lait avant de finir sa toilette à deux bouches sur sa particularité. Je partage ainsi les fluides de mes fluides avec ma compagne éternelle, intemporelle, belle, elle, Énola. Je ne lui offre pas que mon amour, elle a le droit ainsi à toute mon identité, passée et présente. C’est elle que je choisi, au-delà de ma gloire, Gloria, de ma mentor, Pauline, de ma sorcière, Maëlle, entre autres Paloma et Pôles aussi loin de mes onze partenaires simultanée, toutes me ramènent à Énola qui a déjà oublié sa Marielle. Énola est à moi et je suis à elle.
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