163 - sources de bien-être
Je ne vais plus la consulter, Greta. Ni Brigitte non plus. Car Énola sait me combler, physiquement et psychiquement. On passe une soirée en Maison 55 chez Clémence et Misha où je suis plus vanille et Énola caramel pour de tendres câlins appuyés et intenses, dans la joie et la bonne amour sous l’effet d’un philtre d’une douceur exquise, royale. On leur rend vite l’invitation pour passer aux choses sérieuses pour plusieurs séries d’extases du soir au matin avec comme entractes de longues discussions intimes et profondes. Au brunch, Arona et Eloa se pointent mais Clémence n’est pas encore prête à recevoir les honneurs du jeune couple. Pendant ce temps, je me scrute dans le grand miroir de la salle d’eau. Mes seins ont l’air plus gros. Je suis toujours aussi fine avec ma belle chevelure autour de mes grands yeux ronds et noir et mes lèvres presque trop pulpeuses. Je me fais un clin d’œil, super Jenna. Misha vient me chatouiller par derrière et me combler de compliments. Je ferme les yeux et je lui ouvre mon corps, je tressaille quand elle me mord la nuque, elle n’a pas oublié mes points G, elle est la seule à tous les connaître. Je me tortille sous nos rires complices. Et puis on se calme et on se regarde avec amour.
- On en a fait du chemin depuis cette plage aux Suburbs où je t’ai vue pour la première fois. Enfin, toi, tu en avais déjà fait beaucoup avant aussi. Mais tu étais déjà toi, là, celle que je vois contre moi.
- Jenna Jenkins, un nom d’empreint pour mon corps primaire que j’emprunte aussi à ma propre génétique, modifiée tout de même, il y a des choses que je ne voulais pas cacher entre mes jambes, comme les terriennes de l’Humanité 3. Mais en rappelant à mes gènes d’où ils viennent, j’ai fini par m’oublier. Un mal pour un bien, non ?
- C’est la solution finale, oublier. On veut toutes oublier, s’oublier, se soulager, respirer, ne pas chercher à comprendre l’évolution des choses. Mais je me souviens parfaitement de toi, tous les détails, si tu veux, je te raconte ma Megan Honnest avec deux haines en banlieue de la civilisation décadente.
- L’important c’est qui on est aujourd’hui, Misha, reine de la Reine.
Pendant qu’on parle, Clémence et Arona se sont apparemment apprivoisées et on devine derrière les légers rideaux gris de la chambre des invitées les deux petites têtes blondes en train de s’affairer. Je libère Misha qui rejoint Eloa esseulée par Énola qui me revient de droit pour un massage en profondeur histoire de me détendre et de prendre possession de mon corps sous ses mains hypnotiques sources de bien-être.
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