164 - bouches à nourrir
Juste Énola et moi sur notre plage 72. Qu’est ce qui lui plaît en moi ? J’ai bien de la chance, qu’elle soit revenue, à chaque fois. Pourquoi ?
- Je n’ai eu que quelques femmes dans ma vie. Toi, tu as eu plein de compagnes, Jenna.
- Surtout en tant que Megan.
- Surtout avec ton corps primaire en fait, non ?
- Oui, avant c’était plutôt des garçons, quand ils existaient encore.
- C’est moi qui ai bien de la chance, Jenna, de t’avoir dans ma vie, si proche, si intime.
- C’est bien le problème, je suis une briseuse de couple. Je n’ai pas pu arracher Greta à Victoria, ni Brigitte à Izzy ? Pourquoi toi je t’ai privée de ta Marielle ? Quelqu’une que tu as connu depuis qu’elle était Lisa Marie en plus. Les transitées, c’est ton genre en fait.
- Je sais pas, je n’ai jamais aimé la Megan Honest d’origine, la romancière à l’eau de rose névrosée de ses études scientifiques. Toi non plus d’ailleurs, c’est pour ça que tu es devenue primaire, ensuite Jenna pour recommencer depuis le début en refaisant le lycée et tout le reste après. Comment ne pas aimer celle que tu es devenue ? Tu es un modèle de sens existentiel, un exemple unique dans toutes les dimensions, la Messie dont on se rappellera encore le chemin parcouru dans de nombreuses générations. Tu ne t’es pas simplement changée toi, tu nous as toutes changées aussi à commencer par l’arrêt de cette fichue Bible.
- Je n’y serai jamais arrivée sans Paloma et sa suppression du calendrier.
- Vous êtes faites l’une pour l’autre.
- Alors pourquoi elle n’est pas là alors que toi tu es là, toute contre moi ?
J’ai tant partagé avec Paloma et pourtant on n’est pas ensemble. C’est de ma faute ou de la sienne ? Ou alors c’est Énola qui est derrière tout ça ? D’ailleurs elle passe derrière moi pour me lécher le dos et descendre entre mes fesses. Dans ces moments là, je n’ai plus de question à me poser ou à poser à qui que ce soit, j’en oubli où je suis, qui elle est et qui je suis, toutes mes certitudes et mes inquiétudes volent en extases quand ses doigts introduisent un minibri en mode turbo, que ses mains s’accrochent à mes seins qui suintent et qu’un cri rauque sort de ma gorge profonde, avide de tous les fluides que je peux soutirer de ma brune préférée. Inséparables, sous la douche, dans la couche, nos esprits reprennent conscience ensemble et on prépare le petit-déjeuner nues en attendant Arona qui vient pour la tétée avec son Eloa qui y prend goût aussi sur Énola. On a chacune notre fille de lait et Arona offre sa semence à nos trois autres bouches à nourrir.
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