C’est la dernière fois. Elles sont grandes maintenant, aux portes de leur lycée et de leurs expériences personnelles, sorties de notre couche comme de leur enfance pour tracer leurs chemins en commun ou non de leurs destins accomplis ou évités en libres arbitres de leurs âmes laissant leurs mamans l’une à l’autre.

• On a réussi Énola, on est des bonnes mères.
• Surtout toi.
• Je l’ai pas toujours été. J’ai toujours commencé par me tromper.
• Tu as toujours su te corriger ensuite.

Je n’y suis pas pour grand-chose. C’est grâce à la science. Grâce à notre immortalité et notre éternité à disposition aussi, loin de tout calendrier et de toute spiritualité obscure venue d’un passé louche d’une Humanité mauvaise, toxique et en échec. Il n’y a rien à révolutionner car tout a heureusement disparu pour celles prête à ne pas croire les archives douteuses de l’Humanité 3 dans leur fond comme dans leur forme, demandez à Greta ce qu’elle pense vraiment de sa race avec son point de vue qualifié de particulier par ses congénères dégénérés et condamnés qu’elle n’a pas sauvé de leur néant intrinsèque. Par mes renoncements et ma transformation j’ai prise une route autre pour me fuir aussi, je ne sais pas si c’est la bonne mais à présent elle me convient.

• Énola, si tu restes avec moi, c’est que je suis sur la bonne voie ?
• Jenna, je suis avec toi dans le meilleur des mondes, notre monde.

Ensemble, on se sent chez nous, unies dans notre amour et dans l’amour de notre prochaine. Notre immortalité s’explique, on en connaît la source et la cause mais pour le reste, ça ne tient qu’à nous, par nos corps, par nos cœurs, par nos esprits et nos âmes, le carré d’as du jeu éternel qui n’a de limites que celles de la durée géologique de notre chère Gaïa et de ses ondes salvatrices pour lier notre mortalité à la sienne. Il n’y a pas de planète E ni d’Humanité 5. C’est ici et maintenant, avec Énola et toutes les autres, toutes ensembles que l’on peut s’accomplir en cultivant nos précieuses amours en prenant soin de la paix, en ménageant la haine, en gardant le pouvoir sur le mâle. Eloa sait y faire avec Arona, je lui laisse le relais de son bonheur contrôlé. Je comprends maintenant ce que Greta fait avec nous toutes quand on va la voir. Elle aspire nos tensions pour ne laisser en nous que le meilleur de nous-mêmes. Tout comme Brigitte, à l’autre Pôle, soulage nos esprits par la porte de nos corps, à travers nos cœurs. Et avec Énola je suis au cœur de l’accomplissement final elle qui est en charge de nos âmes.