167 - de moi pour vous

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Il y a un amphi plein, c’est un cours de Big, sur le laser qui a créé une onde dans le noyau de Gaïa, onde qui s’auto-alimente des forces telluriques et est à l’origine de notre immortalité en irradiant nos cellules et en bloquant leur vieillissement, entre autres pouvoirs obscurs en effets secondaires. J’attends la fin du cours pour aller lui faire un hug de retrouvailles et j’écoute ses reproches habituels :

  • Alors, tu me donnes accès à tes données ou bien ?
  • Pourquoi ? Tu veux balancer ton laser dans l’espace temps ?
  • Heureusement qu’il y a des mages comme toi pour limiter mes ardeurs.

Licorne me rejoint, elle me suit à la trace en fait. Je lui présente ma protégée.

  • Li Lee, GC36, on est sur un projet de spectacle vivant.
  • On dirait presque des jumelles. Vous vous êtes bien trouvées je vois.

On se regarde. C’est vrai. Même gabarit, même trame de fond, mais je n’ai pas ses beau yeux bridés, les miens sont des gros ronds à côté.

  • Pas touche, gros barbu, tu n’es qu’un animal, elle est à moi. Va te défouler sur ta Gabrielle.
  • C’est vrai que je la secoue un peu fort en ce moment mais elle ne dit pas non. Elle ne fait que crier, c’est tout. Je prends ça pour un oui.

Contente de voir qu’il n’a pas changé ce vieux professeur Bang. Licorne rougit. Mais pas à cause de lui. Elle s’imagine qu’elle est à moi. Comment je vois ça ? Je ressens tout ce qu’elle ressent, c’est dingue. Je crois que elle aussi. On laisse Big tranquille pour se retrouver dans mon bureau seule à seule pour … discuter.

  • Alors comme ça, petite Licorne, tu lis en moi, n’est ce pas ?
  • On a toutes quelque pouvoir. Je m’en passerais bien, souvent.
  • Li Lee. Il faut faire avec. Accepte toi comme tu es. Bla, bla, bla.

Ça la fait rire. Et puis elle regarde ma poitrine. Dejà ? Elle veut du lait. De mon lait. De quoi lui attirer des ennuis. Et à moi aussi. On doit être discrètes qui ont veut s’exprimer ensemble. Secrètes, même. Ou alors patientes. Attendre. Un jour. Prochain. Pfff…

  • J’aimerais bien mais ce n’est pas possible. On vient à peine de se rencontrer. Et c’est pas le moment. Il y a des moments pour ça, sans doute.
  • Comment ça se passe, avec ta mère ?
  • Elle m’a déjà oubliée. Et elle a toujours été sèche. Depuis notre rencontre, je sais maintenant ce que signifie le mot maman, je le sens, je le ressens, au plus profond de moi, pour vous.

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