169 - au-delà de tout
Effets secondaires. Le teint plus rose, des lèvres pulpeuses, une poitrine qui pointe, des taches de rousseur sur sa peau opaline. Li Lee regarde ses fesses dans le grand miroir de ma suite diplomatique du Laguna Beach Hostel avec vue sur ma Riviera. Côté océan, tous les stores sont fermés sur le néant. On est censées être en séance de travail privé. Je rends donc compte à mon élève que :
- Énola l’a tout de suite sentie, que j’ai une autre bouche à nourrir.
- Si ça pose problème, on peut arrêter. Je ne veux pas d’ennuis avec une autorité spirituelle.
- Au contraire, elle est ouverte à tout, nos limites sont les tiennes.
- Je ne me sens bien qu’avec toi Jenna. Tu me suffis largement. Je ne suis pas prête pour plus.
Li Lee n’a pas les ambitions démesurées de ses camarades de promotion déjà jalouses de la complicité qui nous unit. Il est vrai qu’on s’affiche un peu partout ensemble lors des brunch, des événements et des soirées de l’Université. Autant je suis trop gentille avec Licorne, autant je n’ai aucune affinité avec les autres élèves de la promotion 36. Mais bon, on ne peut pas me reprocher quoi que ce soit vu que je ne suis pas une vraie prof titulaire de la formation en question. Je n’ai pas mon mot à dire donc je prends mes aises parce que je suis libre, libertine même. On rejoint Paulette qui canalise le projet de Li et lui donne une envergure plus humaine et plus qualitative aussi. La Riviera aura bientôt son petit auditorium. On rentre à l’Hostel.
- Mum Jen, notre relation n’est pas très appréciée par mon administration qui bien-sûr n’ose rien te reprocher. Si je me fais exclure, je n’ai rien à regretter, au contraire. Mais je pense qu’elles n’oseront pas.
- Ma petite Licorne, tu es bien plus que ma protégée, je pense que tu vas être tranquille et sereine pendant toute ta carrière.
Soulagée, elle rayonne, heureuse et ose me proposer deux paires de minibris pour la tétée, une pour chacune. Dans le feu de l’action, elle remonte même me donner la becquée de mon propre lait dans un baiser langoureux et profond, passionné et passionnant juste avant l’orage de nos implants coquins qui nous font fondre et nous écrouler de plaisir l’une dans l’autre. C’est si fort que j’ai à peine la force de rentrer à la 72 et je me sens toute chose, comme dévastée d’émotions nouvelles. Énola me cajole en riant, fière de me voir en overdose d’orgasmes même si ce n’est pas arrivé avec elle. Elle accepte, explique et justifie que :
- Vous avez atteinte le Nirvanamour, le niveau ultime, au-delà de tout.
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