172 - torrides présences

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On est toutes enceintes de bébés en latence. Pour aller au stade où l’on peut le sortir et le mettre en couveuse, il faut un déclenchement artificiel. Ainsi nous gardons toute une génération en nous, une Humanité éventuelle dont nous sommes les déesses. Justement, voilà Li.

  • Elle est chouette cette Paulette. Qu’est ce qu’il y a entre vous ?
  • On a un point commun. Elle en est à sa deuxième vie aussi. Si un jour tu tombes sur la Bible, regarde dans le tome IV, elle a une autre histoire.
  • Jen, on va avoir des ennuis, avec notre histoire à nous.
  • Moi oui, j’ai engrossée une élève. Ma carrière de prof s’arrête là.

Des histoires à vivre plutôt à écrire sachant qu’on peut les effacer pour en écrire d’autres par dessus tel un palimpseste sur l’infini. C’est source de conflit d’avoir des versions différentes de la même histoire, celle que je vis en intimité avec Li, celle qu’on affiche à l’interprétation des autres, celle qui aura le malheur d’être écrite, etc.

  • Jen Jen, je suis heureuse de tes erreurs et de tes fautes.
  • Licorne, les interdits sont si faibles contre la force du bonheur que tu me donnes, il n’y a rien à regretter, ça n’a pas de prix. J’ai suivi mon instinct de serial amoureuse plutôt que ma raison avant que la réalité nous rattrape. Mais pour l’instant, rien ni personne ne nous a arrêtées ni empêchées.
  • Parce que je t’aime Jenna, toute entière je suis à toi. Et de ton lait dans ma bouche que j’ai mis dans ton ventre, j’espère aussi laisser une trace de moi en toi, pour toujours et à jamais, Li Lee dans Jen Jen comme Jen Jen est dans Li Lee, le même amour consommé dans deux corps qui s’aiment, entre autres cœurs, esprits et âmes-filles-mères.

Que répondre à ça à part la célébration de la jouissance de nos corps mélangés de leurs fluides et de son premier lait dans ma bouche ? J’en profite pour lui faire goûter, pour que ce soit notre première fois à toutes les deux. Et je descends aussi sur son ventre en baptiser l’entrée du sien pendant que mes sein dessinent et badigeonnent le mien entre ses cuisses. J’en profite pour lui introduire les minibris et remonter sur elle avant que les tornades de plaisirs s’abattent sur nos esprits tourmentés de désirs. Quand je reprends connaissance elle n’est plus là, partie accomplir sa mission d’élève du GC36, me laissant à ma vie où je rentre dans la couche officielle de ma régulière qui dort encore, beaucoup en ce moment en rêvant sûrement à d’autres mondes.

  • Non, c’est toi mon monde Jenna, l’unique, le meilleur, l’ultime même, celui où je serai toujours là pour toi à profiter de tes torrides présences.

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