179 - les fruits de la passion

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  • Je vis avec Paloma, elle est ma régulière. Toi et moi on a eu des filles mais maintenant elles sont grandes, elles sont à la Middle School. Je m’ennuie ici, je démissionne et je te suis.

Incroyable. Mon nouveau miracle s’attribue à moi-même. Un rêve exhaussé, la résurrection d’un amour éteint. Elle est si attirante, légèrement négligée, ses imperfections sont charmantes, elle est si audacieuse et pleine de vie. Je lui prends la main et on fuit, ensemble. Elle rit. Je m’empare à nouveau d’elle pour un nouvel amour à vivre.

  • Marie, ma Little, je vis avec Énola, elle est ma régulière maintenant.
  • Je sais, à la 72, dans ta Riviera. Il nous faut un autre nid.
  • L’Ambassade Zéro Universelle, j’y ai mes appartements privés. C’est le lieu de tous les possibles. On est faites pour y vivre, toi et moi.

Navette diplomatique, entrée discrète, nous voilà livrées à nous-même. L’existence nous a séparées. Un rêve nous a à nouveau réunies. Et maintenant, faces à fesses, qu’est ce qu’on va pouvoir faire qu’on n’a pas déjà faite ?

  • Tu es mon point faible Jenna. Je ne peux rien te refuser. Je redeviens ta Marie-Jeanne.
  • Paloma va vraiment croire que je lui en veux, une deuxième fois, une seconde chance pour nous.
  • Pour nous toutes, on peut partager, être moins exclusives. Après tout, tu as revu Paloma aussi depuis notre séparation, non ?
  • Tu as raison, c’est sans doute ça qui nous a perdues, j’aurais dû la revoir avec toi, on a du temps à rattraper, dans l’éternité.

Nous voilà soulagées. Libérées. Détendues. Accomplies. On se rapproche. On se respire. On se scrute en détails. Elle est à croquer. Pire : elle détache ses cheveux et son parfum m’enveloppe. On se touche, toutes en caresses, nos visages se frottent, nos lèvres se trouvent. Je peux sentir son cœur battre. Je veux faire d’elle ma première maîtresse idéale et prendre soin de notre relation. J’embrasse sa grosse lèvre inférieure. Je lèche son grain de beauté au dessus de sa bouche, comme une miette de gâteau qui trahit sa gourmandise. Sur sa joue une larme coule ?

  • Tu m’as tellement manquée, Jenna.
  • Comment j’ai pu t’oublier ? Ne laissons plus la vie nous éloigner. Arrosons notre amour pour qu’il ne sèche plus jamais, faisons le grandir et prospérer dans cœurs et dans tout le reste, jusque dans nos ventres, encore, pour d’autres fruits à venir, les fruits de la passion.

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