193 - dans mon ventre

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Paloma n’arrive même pas à remettre en route ses calendriers, infoutue de nous ressortir ses semaines à quatre jours. Alors la Bible n’est pas prête de se réécrire toute seule, en tout cas pas les leurs, juste la mienne que je garde à proximité comme garante de ma mémoire. Quand à la Blanca, je me sens violée d’être abusée par la flaque de notre amour avec Marie, la vengeance de Paloma est partie de là. Par trois fois je lui ai prise, par trois sortilèges déguisés en miracles elle s’est vengée. Le sol sacré de ma Blanca, le tome VIII de ma Bible, ma mémoire retrouvée. Il n’y a que pour mon église que je ne sais pas quoi faire. Sortilège ou pas, ça reste notre lait de l’amour à Marie et à moi. Je fais construire un nouveau bâtiment autour en incluant la Blanca à l’intérieur. On renomme le tout la Basilique Blanche avec en son cœur la preuve de notre Foi, en l’occulte, à célébrer plutôt qu’à craindre comme je l’explique à ma Messe inaugurale :

  • C’est auprès du dangereux foyer qu’on se réchauffe le mieux.

Et notre vie éternelle peut reprendre sa routine, en 72 où Patrice nous rend souvent visite avec sa femme Aurélie, des rencontres sérieuses où nous restons toutes à la verticale autour d’un repas sans Philtres ou autres, on a assez de Arona pour satisfaire nos fantasmes de mâle. Il y a juste un peu d’électricité dans l’air entre les deux justement, encore un rappel pour notre vigilance en la matière. On veille toutes à ce que Patrice et Arona ne se retrouvent pas seuls car on sait et on sent leurs envies réciproques. Mais combien de temps pourra-t-on lutter ? J’en plaisante avec Aurélie :

  • On sait qu’ils se voient et qu’ils n’ont rien encore rien fait.
  • Ils ne savent pas comment s’y prendre ?

Et on glousse. Mais en fait ils restent corrects, respectueux et maîtres d’eux-mêmes. Surtout Patrice, il ne veut pas faire de mal à Arona. Elle lui est juste très attirante, en convoitise et en luxure. Mais sur l’oreiller de sa tétée, Arona finit par m’avouer :

  • Je le trouve repoussant, comme tous les mâles. Je me cache le visage quand il me pompe. Mais j’avoue que, pour ma première fois par derrière, il a été très doux, et très profond. Il a tapé là où une sensation grave se répand comme une onde dans tous mon corps en faisant vibrer chaque muscle, les libérant de toute tension pour laisser place au plaisir. Et il a retapé, encore et encore, comme un orgasme infini avec comme seul limite, le sien, et sa semence qui entre en moi. Tu crois que je suis enceinte, maintenant ? Je sens comme une chaleur dans mon ventre.

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