195 - sensations absolues
Paloma a toujours été une alliée. Ses sortilèges sont des cadeaux. Elle m’offre une religion avec le « miraclé » pour ma spiritualité. Elle m’offre une Bible à son nom et au mien pour me guérir de l’oubli. Elle m’offre sa femme Marie Lenn pour mon bonheur. Que serais-je sans Paloma Lenn ? Elle est ma meilleure ennemie. C’est ce que j’essaie d’expliquer à Marie dans l’aile Est de la 72, mais elle n’arrête pas de m’embrasser. Elle s’interrompt finalement pour accuser réception :
- Je suis un cadeau. Je suis ton cadeau. Tu aimes ton cadeau ?
- Tu es bien plus que ça pour moi, ma Little Marie-Jeanne.
- Je veux bien être tout ce que tu veux que je sois.
- Énola n’est qu’une de mes déesse. Toi tu es ma vraie partenaire de corps, de cœur, d’esprit et d’âme, mon ange blanche que j’aime.
Nos ventres se frottent et semblent s’embrasser aussi. Nos mamelles se cherchent, se trouvent et nos laits se mélangent en eux. Un extase explose et nous sépare. On rampe l’une vers l’autre pour se retrouver. On s’aime trop souvent, trop fort, trop longtemps. On perd le contrôle. Mais on en profite. Un jour, on n’en aura plus envie, ou pas. Peu importe. L’important, c’est maintenant. On n’est pas là pour s’économiser ou capitaliser notre amour. Le raisonnable n’a pas sa place entre nous. Ni autour. Ni en nous. Que la passion nous emporte ! Main dans la main on sort sur la terrasse Est, en pleine lumière, sous le vent des senteurs de milliers de fleurs. Je regarde sa beauté, ses longs cheveux bouclés tombent sur son corps nu et son regard m’enveloppe d’un mélange de fascination et de reconnaissance.
- Maintenant qu’on a vécu ça toi et moi, plus rien ne sera jamais pareil, à ce niveau de plaisir de vie, la nouvelle échelle de nos orgasmes à venir.
- Ou juste te tenir la main Jenna, c’est déjà merveilleux, tu es merveilleuse. C’est notre troisième vie ensemble et il y en aura autant d’autres que de séparations. Notre amour trouvera toujours le chemin pour nous unir à nouveau, encore et encore, je t’aime, pour toujours et à jamais, de l’incantation même de Paloma XVI, la cause et la conséquence, l’alpha et l’oméga, amen.
Je n’ai plus rien à dire que de lui sourire et elle me le rend comme un miroir d’âme-sœur. Même son corps me fascine encore. Ses imperfections héréditaires plaisent à mes perfections primaires. Elles s’adorent et elles se mélangent en nous à travers nos fluides, tous nos fluides jusqu’à notre sang. On respire le même air, au même moment, ensemble elle et moi dans un tendre baiser de sensations absolues.
Annotations