Sandrine. Je ne connais que la version biblique du personnage, sur Terre, station 25, découverte par Heidi qui n’est autre que Zoé ici, la fille de Philippe Virein, le petit frère de Vivien. Zoé est partie en mission d’infiltration sur Terre, elle a cependant été repérée, par Greta. Sandrine a son double ici, comme Aline a son Alice. Il s’agit de Cendrine, une chimiste avec laquelle j’ai soit-disant batifolée avant qu’elle ne retrouve sa Sandrine pour s’équilibrer l’une l’autre, comme des gémelles, c’est leur façon de vivre leur éternité dans notre ère. J’en parle avec Bri :

• Comme quoi, le sortilège de Paloma laisse encore des traces d’oubli en moi. Je n’ai aucun souvenir de Cendrine et de ses pilules rouges.
• Fichtre. Tu ne te souviens pas de ce que je t’ai faite alors ce soir là ? C’était pourtant mémorable. Tant pis, je le garde que pour moi alors.
• Je suis peut-être guérie mais j’ai des séquelles. Marie peut me raconter Cendrine si besoin, on l’a beaucoup partagée. En attendant, remontre-moi ce que tu m’as faite ce soir là.
• Impossible à imiter, trop puissant. Et puis on est différentes aujourd’hui.

Et puis tout prend son sens. Cette histoire remonte à la surface à cause d’une Bible chimique qui vient de sortir. L’évangile selon Cendrine. Elle y expose toutes ses trouvailles de toute sa longue carrière, un livre dangereux à bien des égards avec des secrets à oublier, comme moi. Je fini donc par la recevoir à l’AZU, je suis surprise d’en voir arriver deux. Elles sont torrides avec leurs regards coquins en coin, les jolies blondinettes qui me font loucher. L’une d’entre-elle me touche la bouche du doigt, je sens comme une goutte entrer dans ma bouche.

• Alors comme ça, tu m’as oubliée ?
• Plus maintenant. Merci pour l’antidote. Je crois que tu as besoin d’aide, beaucoup d’institutions veulent te vaporiser comme ta drogue.
• J’ai toujours déplue. Sandrine pas du tout mais moi si. Pas étonnant que mon évangile subisse le même sort. C’est un test Jenna, pour voir si ta civilisation est assez solide pour supporter mon travail.
• À l’Ouest pas de soucis. Mais à l’Est, ils sont un peu énervés. Ils ont peur. D’eux-mêmes. Et pour croquer ta pilule rouge, il ne faut pas avoir peur de tout perdre. Peu importe les faits, l’important c’est d’y croire. On peut leur faire croire que je contrôle et tu es tranquille, libre. Pour que nous aussi on y croit, il faut que je te fasse goûter le nouveau lait de mon nouveau corps de stade 20. À toutes les deux. En même temps. Toi sur mon gauche, bien-sûr. Remémore moi de toi, ce que j’ai oublié.