213 - j'ai le droit

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On dîne toutes les trois au Restaurant du Palace. Li Lee nous raconte son parcours.

  • On ne terminera pas en même temps que la 35, comme prévu. Elles vont terminer avant, Lila et Onélia. Nous, on continuera à se former pendant tout le temps de la 37. Il n’y aura que la 38 qui pourra nous libérer, un jour.
  • Ce clivage pair et impair avec deux façons de faire, ça divise l’élite. Pouvoir et contre-pouvoir, ça peut vite dégénérer en affrontement.
  • Nous les paires, on nous oriente sur Bri, les impaires sont sur Greta. Énola nous reçoit toutes, comme ton Ambassade Zéro Universelle aussi.

J’en profite d’être à Sylvania pour aller en fin de soirée au Palladium Oriental retrouver Rachelle qui est en zone VIP. Elle m’explique que la stratégie a toujours existé, histoire d’alterner les formations et ne pas les enchaîner, pour avoir le choix aussi dans les institutions entre deux profils de haute fonctionnaire. Et elle me tend une flûte de bulles roses avant de se coller à moi pour flirter un peu. Je sais ce qu’elle veut. On tire les rideaux, on trinque, on boit et on se met à l’aise l’une contre l’autre.

  • Rachelle, je ne vais pas te faire goûter à mon lait béni des déesses. Je vais plutôt le faire circuler en toi, directement dans tes mamelles. Laisse-moi faire.

Je nous prépare et je l’invite à un voyage dont elle ne soupçonnait pas la destination. Espérant juste un peu de mon lait dans sa bouche, voilà que je lui offre le plein dans ses mamelles, une bénédiction pure sans la dilution de la digestion. Elle le mérite tellement. C’est puissant. C’est violent. Presque un viol dans ce lieu de débauche. Dans son monde à elle, loin des lieux sacrés. Je lui fait découvrir un autre univers, bien différent des extases sexuelles pour tout aussi troublant, primaire, primordial, vital. Elle en saigne de ce que je lui enseigne, elle en pleure des larmes de sang que je lui lèche, salées, envoûtantes, comme elle, comme moi, comme nous, toutes. Je la ramène chez elle ensuite. Je ne peux pas la laisser seule, comme ça. Elle habite dans un manoir à la décoration chargée. Rachelle a plein d’autres centres d’intérêts que les problèmes de ses administrés. Elle a eu plusieurs vies, ça se sent. Je la pose dans un gros fauteuil, dans une sorte de salon avec des livres partout. Elle ronfle. Je regarde l’étagère du haut. Megan H. Toute la collection. Il y en a combien déjà ? Je compte, 23. J’en prends un au hasard, le 18. Ça a pas l’air mal. Je m’assois pour le lire. J’ai le droit ?

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