Maëlle a utilisé la cérémonie sous les étoiles pour utiliser le sortilège à son profit et réparer son erreur en s’effaçant de ma mémoire. Au passage, elle a quand même gagnée son apparence de Megan, elle s’approprie le personnage que j’étais et que j’ai abandonné pour se fuir d’elle-même également. Je comprends la démarche et c’est un double oubli pour moi, Maëlle et Megan. Astucieux. Judicieux. Ensorcelant. Ça se dit ? Ça sonne faut. Même ça je l’oublie. Mais pas Li Lee, ma Licorne que je retrouve épanouie et amoureuse auprès de notre Pippa aux rondeurs affirmées sous l’effet de mon lait béni et de celui de sa compagne généreuse d’une poitrine qui me connaît depuis plus longtemps déjà.

• Estelle ne m’a pas reconnue tellement je suis devenue jolie depuis Li.
• Les rencontres intimes sont faites pour ça, se sublimer.

Avec ou sans lait, je commence à croire que ce n’est qu’un vecteur symbolique qui nous permet de trouver du sens à notre Amour. Symbole ou pas, il fonctionne avec une puissance qui nous dépasse, comme un effet placebo contre l’effet nocebo de l’occulte. Mais je préfère les laisser croire à leur Foi en moi. C’est tellement important, de croire. Plus que les faits, réels ou non. Elles me laissent goûter à leurs nouveaux corps, même leur façon de bouger sur moi à changé, elles ont sacrément bien grandies mes filles de lait. Pippa la pulpeuse me pompe le poulpe avec un engouement vital, elle brille de toutes les couleurs des cheveux de ma Licorne préférée qui mélange sa face de citron sur les miens avant de remonter sur moi en danse synchronisée pour passer ensemble par ma bouche qui se retrouve ensuite assaillie par le tsunami de leurs quatre mamelles endurcies de désir à jouir en moi comme un dernier repas. Elle me remontent ensuite pour me réanimer, à demi-noyée dans leurs fluides amniotiques, je ressors de leur corps comme une naissance entre leurs jambes et elles me recueillent doucement sur leur poitrine ou chacune reprend son souffle qui se calme et se synchronise sur l’autre comme si on ne formait qu’un seul être, nouveau, pour une vie, nouvelle. Oubliée ou pas, je peux me recommencer à volonté dans leurs ébats. Elles sont mon arme fatale. À Pippa je n’ai plus à demander de me soigner, juste :

• Recommence moi.
• Autant de Foi que tu veux, Jenna. On sera toujours là pour toi.

Pippa doit repartir, Estelle l’attend pour un dernier passage de consignes pour lui laisser son poste à l’Hôpital. J’ai droit à sa visite aussi, par la suite, en 72, pour dire bonjour et voir dans quel état je suis aujourd’hui.