217 - pas de qui

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Pourquoi elle veut me voir ? Moi en plus, en Ambassade. Je la sens pas cette histoire. Encore un problème à gérer.

  • Vas-y Adé, crache le morceau.
  • Tome 8, chapitre 217.

J’ai peur de comprendre. Normalement, il n’y a même pas de tome 7 à la Bible. Ce doit être autre chose. Mais non. C’est la Papesse du Vatican, donc…

  • Tes espionnes lisent ma Bible, dans ma bibliothèque, en 72, celle dédicacée par Paloma ?
  • Je savais bien qu’il en existait une autre. Paloma est dans le coup, ça ne m’étonne qu’à moitié. J’ai la mienne aussi, je l’ai cachée aussi, personne ne sait non plus, même le Vatican n’est pas au courant. C’est juste pour te dire que tu peux la lire si tu oublies trop de trucs. Mais Paloma me devance, encore une fois. Elle t’a déjà donnée l’outil. Comment elle l’a eu ? Elle est forte. Trop forte.
  • Tu les tiens plus tes sœurs, fais ton boulot de Papesse et je ferai le mien d’Ambassadrice. Mais j’en ai rien à faire de la Bible de Paloma. Je ne vais pas courir après mes souvenirs. Je m’en tiens au présent, ça me suffit. Au fond, tout vient de Paloma, la suppression du calendrier et ensuite elle m’a faite croire que le reste venait de moi. Avec toi c’est pareil je suppose. On n’a pas de pouvoir, Adé, on est juste des pions sur le jeu d’échec de Paloma. La prochaine fois que tu me convoques, t’as intérêt à … laisse tomber, je ne me rappelle plus de ce que je veux te dire. Sans doute le sortilège, de Paloma. Revenons en aux choses sérieuses et à nous plutôt. Tu veux du lait ?

Elle pouffe de rire puis elle se rend compte que je suis sérieuse. Et elle réalise tout le reste aussi. Ma version des faits se tient. Elle sort un calepin et un crayon à la mine noire pour noter quelques mots clefs de notre conversation. Le papier est primaire et ce n’est pas de l’encre, ça ne s’efface pas avec le temps. Elle écrit pour l’éternité.

  • Tu devrais t’y remettre aussi. D’une façon ou d’une autre.
  • J’ai un grand tableau noir en ardoise, comme celles des toits des Cathédrales et j’ai des craies blanches faites avec de la poudre de mon lait.
  • Vraiment ? Excellente idée. Je note. C’est drôle, ce sont les choses qui s’effacent le plus facilement qui finalement restent et deviennent nos repères. Tu as une brosse pour tout effacer je suppose ?
  • Une éponge. Avec de l’eau bénite. Et toi je vois que tu as aussi une gomme sur l’autre bout de ton crayon.
  • C’est de la peau de garçon, du prépuce, je ne te dirai pas de qui.

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