218 - onctueuse et savoureuse
Dans le salon privé de mon Ambassade, Adélaïde hésite.
- C'est pas la première fois. Et on n'est pas en cérémonie dans un lieu sacré. Il y a juste toi et moi, en privé, en zone neutre. Ici, tout près de moi, dans ma zone intime, il n'y a pas de Papesse et d'Ambassadrice. Tu veux qu'on reprenne nos anciennes identités ? Phoebe Montaigne et Megan Honnest.
- Non, je suis juste Adé, tu es juste Jenna, on est juste...
Bisou. Baiser. Nos langues se mélangent. Nos yeux se ferment. Nos poitrines se frottent. Elle est bonne. Elle y met de l'entrain, de la passion, de la motivation, de la force. Je l'entends me murmurer des insanités : « Bouffe-moi la chatte ». Je me rappelle, aux Suburbs, quand elle était inconsciente, j'admirais en cachette son entre-jambes de terrienne. Avec son accord cette fois-ci, je descends lui montrer ce que Greta m'a appris à faire sur elle. Elle s'en cambre de douleur et de plaisir. On n'a pas tout ça, nous. Tout est bien rangé plus haut dans notre ventre. Peut-être que je devrais, continuer, à devenir plus primaire encore, comme elle, comme elles, les terriennes de la deuxième vague. Personne n'a fait ce chemin inverse dans l'évolution, elles ont plutôt fait le contraire, comme Marielle par exemple, pour être comme toute notre descendance. Si je veux vraiment me démarquer et aller au bout de ma démarche, pourquoi pas ? Adé s'évanouit. Elle a même pas encore bu. J'en profite pour envoyer un message à Pippa pour lui soumettre l'idée. Elle appelle tout de suite, en audio et en video. Je m'isole pour répondre.
- Certainement pas. Tu te vois avec un utérus et saigner du cul tous les 28 jours ? On n'est pas des animales, Jenna.
Elle est drôle, je la rassure, c'était juste une idée en l'air pendant que je m'envoyais en l'air avec une terrienne purement primaire que je vais vite réveiller doucement en posant sa bouche sur mon sein, gauche, côté cœur, le meilleur. Elle le sait, elle le sent, tout l'honneur que je lui fais. Et sa bouche m'englobe et gobe, suce et avale, mon lait, pour elle. Je m'endors ensuite avec elle, bien au chaud, en sécurité contre mon amie pour toujours, quelles que soient ses fonctions. Anyway, elle a toujours été une alliée. Quand je me réveille, je m'étonne de la douceur de sa peau. Et elle sent si bon. Elle me donne faim. Alors j'embrasse doucement son sein gauche, je le masse, je le prépare, à me nourrir et rassasier l'envie primaire à assouvir, pour moi aussi grandir d'elle en moi. Elle en gémit d'approbation et ouvre ses yeux à demi, pour regarder ma bouche l'aspirer, par gorgées, sa sécrétion onctueuse et savoureuse.
Annotations