227 - la plus belle des tristesses
Je vibre comme jamais, au naturel, perdus dans le regard de l’autre. Lui aussi est bouleversé. C’est si beau, si tendre, si chaud, comme mon ventre. Nous sommes liés par un contrat écrit par moi. Je suis contente de moi, de lui aussi, de m’avoir permise de réussir à recommencer à écrire par ça. C’est prometteur et maîtrisé, comme notre relation. Je me sens tellement en confiance alors qu’il pourrait me sauter dessus n’importe quand. Il le sait. Et ça lui suffit. Il me respecte. Il nous respecte. Il protège le déroulé de notre histoire avec la responsabilité de l’éternité qui s’ensuit.
- N’ayez pas peur Monsieur Dimitri. Avec moi, tout fini dans l’oubli. Mais c’est bizarre, je ne vous ai jamais oublié. C’est parce que vous n’êtes pas inscrit dans mon esprit, juste dans mon c...œur, pour être polie.
Son silence en dit long. On se voit tous les jours, pour un cours, d’écriture qui a chaque fois se conclue par un baiser, à chaque fois plus appuyé. Sa main sur mon ventre. Puis dans ma culotte. Comme un message de bienvenue, je finis par l’enlever avant d’aller le retrouver. Sa main se retrouve en meilleure position pour y tenter un doigt. Mon corps pulse de toutes ses veines jusqu’au bout de ma langue sur la sienne. Mon corps s’installe contre le sien et y trouve son alcôve, je le serre plus fort à chaque fois. Son autre main a maintenant trouvé le chemin de mes seins qu’il effleure, qu’il touche, qu’il masse avant de pincer et me faire lâcher un cri dans un jet blanc qui s’échappe de mon chemisier pour gicler sur ton torse ouvert que je nettoie d’une main en humectant ses tétons de mon lait béni. Je me libère de sa bouche pour me réfugier dans son cou et marquer la fin du rituel. On réajuste nos tenues, je vérifie ma coiffure et pendant que je refais mon chignon, il me dit au revoir par un baiser sous mon bras gauche dans l’aisselle de soumission pour goûter à la sueur qu’il a fait naître de moi. J’en ferme les yeux, troublée de sentiments forts et profonds. Je crois que je mouille ou alors je ne me retiens plus, un liquide chaud coule le long de mes jambes. Il attrape un torchon et s’agenouille pour m’essuyer et faire des bisous sur mes cuisses propres. Quand il remonte j’appuie sur sa tête pour qu’il s’arrête à la bonne hauteur et ma tête part en arrière, je m’accroche à sa chevelure épaisse et je me concentre pour rester consciente et pas défaillir, juste tressaillir à la caresse épileptique du bout de sa langue entre mes jambes qui ne me portent plus tellement le plaisir est grand, pur, innocent, de deux amants qui ne se consomment pas mais qui se consument, j’en pleure de joie et mes sanglots entraînent les siens. Il remonte me serrer dans ses bras pour partager ensemble la plus belle des tristesses.
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