228 - en symphonie

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Je suis tellement heureuse de cette relation trouble avec Dimitri. On se sent tellement plus vivants ensemble lui et moi, avec nos petits rituels coquins, osés, littéraires, littéralement, en râlements, en frottements innocents où presque nus son sexe frotte sur le mien, sa bouche est sur mes seins, j’essaie de ne pas le mordre tellement j’ai faim, de lui. On n’a pas réussi cette fois-ci, à aller jusqu’au bout du cours. Mon écriture saccadée s’est arrêtée au milieu d’une phrase. Il finit par jouir sur moi, à chaque fois. Sur mon ventre. Sur mes fesses. Sur mes cuisses. Sur mon visage. Sur mon dos. Sur ma nuque qu’il mordille ensuite avant de me retourner pour un dernier baiser signant la fin du cours de son goût salé dans ma bouche. Encore une première fois mais pas encore la bonne qui nous fait moins envie finalement maintenant qu’on a vécu tout ça, toute cette intensité à jouer à touche pipi, le fort professeur et sa faible élève en rééducation d’apprentissage à mon écriture qui bave et qu’il lèche avec avidité. On n’en est plus à la phrase à écrire. Il m’a amenée cette fois-ci jusqu’à la fin d’un paragraphe. Ai-je voix au chapitre ?

  • Dimitri. Il est temps de changer les termes de notre contrat. C’est beaucoup trop fort, ce que l’on vit, toi et moi. On arrête. On ne fera pas mieux. Je prends le risque de tout oublier.
  • Tu as raison Jenna. Ça va trop loin, comme à chaque fois, toi et moi. Restons en là.

Mais il suffit qu’on se regarde pour être persuadés qu’il n’en est rien, rien de rien, on ne regrette rien et on a hâte de se retrouver au prochain cours, toujours. À en jouir d’écrire, je me retrouve nue assise sur lui à m’appliquer sur mes cursives entre deux secousses de son membre en mon séant et ses mains pressantes sur mes seins plantant son drapeau sur mon territoire, tout en douceur, tout en sueur glissante de mes fesses sur son ventre. Ça va encore plus loin, comme à chaque fois, lui et moi, lui en moi qui se soulage de millions de petits dimitris perdus dans les méandres de mes entrailles entre deux râles criards qui m’invitent aussi à ne plus retenir mon plaisir profond de le sentir en moi dans les profondeurs de mon cours particulier de français dans son bureau fermé de sa Maison 25, l’après-midi torride de notre été où nous sommes, seront et avons été amants de toutes les façons ou presque sauf la principale devenue pour nous facultative quand il me fait le cul et me tâte l’olive, facultative que j’écris en fin de chapitre. On a bien fait d’attendre pour jouir de cet amour tendre entre nous, tout à côté des extases classiques on découvre comment se mélanger note par note en symphonie.

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