232 - la date sur le tableau

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Ça se sait. Que j’écris. De façon encadrée. Et que tout le monde craint mon texte autant que la Bible qui s’écrit toujours mais dont j’ai stoppée la diffusion. Mais ce pouvoir ne fait pas peur parce que je suis amie avec toutes les parties de part mon statut d’Ambassadrice. Je ne veux pas non plus finir comme Vivien Virein qui a trop concentré les pouvoirs et même après avoir été écarté une dizaine de fois, il est toujours revenu jusqu’à son éradication finale. Je préfère être une sorte de Greta. C’est ce que j’écris dans la salle de cours privée en 25 où Monsieur Dimitri me propose de :

  • On est pas obligés de le faire, tu ne me dois rien.
  • Tu es fatigué ? Tu n’a plus envie, de moi ? Tu crois qu’on peut casser le rituel ? Il faut que je te paye d’une façon ou d’une autre sinon ça ne marche plus. La seule monnaie que j’ai, c’est mon cul. Ça t’excite et ça m’excite aussi. Je peux le rajouter en fin de page ?
  • Tu es entrée en moi par mon corps et tu hantes mon esprit.
  • Désolée Dimitri mais ça va être dur d’épargner ton cœur et ton âme.

Assise sur lui devant mon bureau d’écriture, j’interromps ma phrase et je pose ma plume pour soulever ma jupe et me tortiller sur lui. Il m’enlace tendrement et m’embrasse la nuque avec une main entre mes cuisses et l’autre sur mes seins. Il s’affaire juste pour mon plaisir mais je veux le sien aussi et je me retourne pour mieux le travailler au corps et au cœur. On prend notre temps. Je vois bien que son regard n’est plus le même. Que j’affecte son être tout entier, j’y suis entrée par la porte de la luxure, moi la voleuse d’extases absolues, on en a tant en nous, on en est riches ensemble. J’espère avoir l’honneur de le sentir en moi à chaque révolution de notre planète Gaïa jusqu’à la fin des temps. Et lui aussi, je le sais, je le sens, il me sens aussi, à me lécher sous les bras ça me chatouille, il goûte à mon odeur primaire mais j’ai mieux pour lui, je le bascule sur le dos, je m’assois sur son visage, je me retourne et je me cambre et dans une galipette il reprend le dessus pour avoir de meilleurs appuis pour m’écarter les fesses et y plonger sa langue, il me veut toute entière à me préparer ainsi pour finalement prendre possession de son territoire dans une danse finale et saccadée d’assauts plus forts à chaque fois jusqu’à ce qu’il soit terrassé par la joie de la victoire en moi.

  • Demain il n’y a pas cours. On se revoit dans deux jours. Et on a droit à des semaines de vacances aussi dans notre calendrier clandestin.
  • Tout ce que tu veux mon amour… de professeur.

Il est vrai que je commence toujours par inscrire la date sur le tableau.

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