242 - la préparation du repas

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On s’arrête faire un feu de camp et on partage une couverture en buvant des bulles trouvées dans la caisse arrière. C’est chouette de se voir en dehors de tout autre cadre social, il n’y a que nous, perdus dans le néant de la plage, à discuter, à faire connaissance en fait. J’en oublie même de l’embrasser, je le fais pour le faire taire quand il se moque de moi mais ça suffit pas, il est trop fort je peux pas l’arrêter, en plus il me chatouille :

  • Petite gothique amnésique qui fait des caprices de troisième vie…
  • Arrête, c’est moi ta cheffe maintenant, tu dois m’obéir.

Ou pas. On joue. On s’amuse et on rit. C’est le pays joyeux des amants heureux, il y a des méchants et des gentils. C’est moi la méchante. C’est lui le gentil. Elle en a de la chance Pénélope de l’avoir.

  • Elle en a aussi de la chance, Marie, de t’avoir.
  • Arrête de lire dans mes pensées. C’est moi qui a de la chance de l’avoir. Et de t’avoir aussi, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie.

C’est ce qu’on risque dans tous nos excès, la folie. Un risque ou une délivrance ? On se calme et on s’embrasse. Son visage descend essuyer ma poitrine. Il me lèche. Il y goûte finalement à mon lait, enfin. C’est bon de le retrouver. Mais on ne va pas plus loin. On éteint le feu et je le ramène chez lui avant de rentrer sagement retrouver ma Marie.

  • Ton chemisier est trempé. Tu as écrit quoi cette fois-ci ?
  • Rien. Et on a rien fait, ou presque. Je crois que c’est lui a écrit sur ma poitrine avec sa langue.

Je me rappelle de chacune de ses caresses buccale. Je visualise. L, O, V, comme d’habitude, mais il a fini avec une courbe. U. Je sors mon monoa et je lui envoie un message texte. « Mi. Tu. » On est vraiment nuls en ortograf. Pour le reste, ça peut aller. J’espère qu’il a aimé, mon lait. Bip. « Yes ». Pourquoi je n’entends pas ses pensées, moi. Ah, c’est vrai, je n’ai pas de pouvoirs. Je range mon monoa, ça agace Marie. Ah non en fait elle fait semblant. Elle, je la ressens. Pas lui. Je me demande si il me voit, en train de me détendre sur le corps de Marie avant de sombrer dans le sommeil. Ça m’excite, d’être épiée, psychiquement, par Dimitri. Il m’accompagne dans mes rêves contrôlés, comme si je n’avais pas assez de lui en vrai. Mais c’est dans Marie que je me réveille en goûtant à son sein gauche turgescent et pointu qui entre si bien dans ma bouche. Je passe à l’autre pour rétablir l’équilibre et elle allume nos minibris en position veille pour nous éveiller en douceur. On les remet ainsi après les commodités et la toilette pour se tortiller en cuisine à la préparation du repas.

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