Sabine a l’air très occupée au Couvent avec ses 12 apôtresses de nonnettes. Heureusement, Ariana est toujours disponible et un peu moins triste. Après nos galipettes elle se confie sur l’oreiller moite de nos ardeurs :

• Merci Jenna, j’ai l’impression de renaître dans la couche de Greta. Et on s’amuse bien avec Victoria. Maintenant je suis prête à partir en chasse d’une régulière. En tant que ton adjointe principale, j’ai bien-sûr besoin de ton approbation. Ou alors tu as déjà quelqu’une à me proposer ?
• Elle n’est pas de première main mais elle est importante et je l’aime bien. C’est une GC aussi. Camélia vient de la quitter.
• Danielle est trop proche de l’Octogone pour être compatible avec nous.
• L’Ambassade et l’Octogone ne sont pas ennemies. Ce serait une belle alliance. Rencontre la. Fais la venir en Ambassade. Sois gentille avec elle. Faites-vous plaisir. Donnez-vous une chance d’être heureuses, ensemble.

Ariana la convoque et me demande d’assister discrètement à leur rencontre mais je préfère les laisser entre elles, vraiment entre elles. Mais je ne tarde pas à avoir ses confidences sur l’oreiller.

• En la faisant venir je l’ai tirée, de son ennui administratif à l’Est entre l’Octogone, la Mairie et le Parlement où elle exerce aussi des fonctions. Je lui ai expliqué que ma régulière m’avait quittée, que je t’ai demandée de m’en trouver une autre et voilà. Ça l’a fait rire, et rougir aussi parce que je lui plais bien au final et ma fonction l’impressionne aussi. Pour effacer son hésitation, on a joué la carte de l’ancienneté au GC pour qu’elle puisse prendre ça comme un ordre plus qu’une proposition. Elle s’est rapprochée et on s’est essayées et ça nous a bien plu. C’est dingue à quel point un simple baiser peut donner du sens à toutes les histoires d’amour banales. Je l’ai pas choisie, elle ne m’a pas choisie et c’est déjà merveilleux. Sans Philtre, c’est possible, la preuve. Merci Jenna. Dans mon bureau de l’Ambassade a eu lieu le plus beau baiser diplomatique de notre civilisation. Et depuis Greta je me sens révélée. Tout se débloque en moi et Danielle arrive exactement au bon moment, pour elle aussi. On est ravies. Et on a encore pratiquement rien faite. À part ce baiser. Biblique.

Je l’embrasse sur la bouche, sur le ventre, sur son sein droit et sur le gauche. Un baiser de signe de croix, de signe de Foi, une bénédiction de l’amour consacré de son lait béni par moi et en moi, pour elle et en elle.