Je note et je relis plusieurs fois en me concentrant : Ariana et Dani à l’Ambassade. Clara et Camélia à Laguna Beach City Hall, le nouveau nom prétentieux trouvé par Marie pour cette ville annexe devenue petite à cause de ma Riviera que j’ai d’ailleurs tout de suite renommée Laguna Beach Riviera. Je ferme mon carnet et je récite : Ariana et… Danielle. Clara et Camélia c’est plus facile, ça commence et ça finit pareil. Je sais, je sens que ça rentre pas. Contrairement aux brisims que Camélia apprécie beaucoup, elle en a toute une collection.

• Camélia, je t’ai trouvée une fonction tout près de la Mairie de Clara. La Basilique Blanche. Il faut l’équiper. D’un orgue.
• Jenna, tu me confonds avec ma mère. Je ne suis pas une religieuse occulte et je ne sais pas jouer de cet instrument du diable. Je suis plus outils de déesse. Mais j’avoue que je ne suis pas indifférente à tes vases communicants, en haut ou en bas.
• D’accord. Je dois apprendre à te connaître alors, jolie haute fonctionnaire de la GC34. Ou alors, dis-moi plutôt ce que je peux faire pour toi, pour t’ancrer au plus près de nous, à l’Ouest, à Laguna Beach.
• En relation intime, le territoire et la distance importent peu. Je ne me sens ancrée nulle part à part en toi, et en Clara. Désolée, j’aurais du la citer en première mais tu es là, nue devant moi, avec tes ogives turgescentes qui pointent de désir pour moi alors je suis un peu troublée.

Bien dite. Elle sait revenir à l’essentielle. On se tait et on se met à l’action de notre luxure vers le chemin de l’extase, elle avec ses engins, moi avec mes humeurs dans les siennes. Pendant ce temps, en symétrie, Marie se trouve une passion pour Dani. C’est le goût du nouveau, on aime les deux dernières arrivées de chair fraîche. De mon côté je découvre l’épicée épice de mes fantasmes, de son côté elle retrouve en Dani L le côté OGM qu’elle aime en moi. Chacune a sa nouvelle qui aussi donne une meilleure saveur à son ancienne. Je me retrouve à Russell où je dois parler aux Sophomores qui vont commencer le lycée. Je refuse de parler au pupitre avec un sermon qui fait applaudir la foule. Je les vois seule à seules, assises en rond au centre du gymnase pour leur murmurer : « Le lycée, ça m’a détruite. J’ai du changer de corps et revenir le faire pour me reconstruire. Ma fille s’en est mieux tirée l’année dernière avant de revenir en garçon cette année, en plus elle traîne avec la fille de Rachelle, voyez le genre de perturbée que j’ai engendré. Alors, je n’ai aucun conseil à vous donner, ni aucune solution. Je peux juste vous dire bonne chance. Ou alors à vous d’aimer en paix. »