275 - la nôtre maintenant
- Je suis grillée, Bri, il faut que tu te trouves une nouvelle testeuse. Et une seule par dispositif. On est des one shot avec tes jouets.
- Désolée de t’avoir abîmée. Je crois que je vais en rester là.
Notre jouissance est précieuse. La sublimer, c’est risquer de la perdre. Affaire classée. Mais avant de repartir de la Gare, je lui montre et lui démontre qu’on sait toujours le faire, au naturel. S’embrasser. Se boire. Etc. On est dans une ère où quand deux êtres proches se croisent, c’est pour leur bien-être. Entre amies, faire l’amour c’est comme dire bonjour ou au revoir. Au revoir. Ce revoir. Se revoir. Je ne croise plus Camélia en ce moment, elle navigue entre Clara et Greta. En attendant d’en croiser d’autres, je rentre dans ma couche me réfugier en Marie, d’où l’importance primordiale d’avoir une régulière. Mais elle n’est pas là. Elle est avec Clara parce ce que Camélia est avec Greta. Je ne peux plus aller embêter Ariana en Ambassade, en plus elle est occupée avec Danielle. Je ne peux même pas déranger Pippa, en plus elle est occupée avec Li Lee. Je n’ai aucune envie d’aller traîner en 25 ennuyer Dimitri. Je vais au Couvent, où Edwige me reçoit.
- Alexa va beaucoup mieux. Tu avais raison. Merci.
- Und dir, wie geht es dir ?
Elle est intelligente. Elle comprend que c’est pour elle. Que je viens. Je m’approche, pas trop près, et du revers de la main je caresse sa joue. Elle prend ma main. Je la suis dans sa cellule. Elle m’embrasse. Je lui présente mon sein gauche. Elle y goûte. Je goûte aussi au sien, celui qui nourrit ma fille Alexa, même si c’est plus celle de Marie, c’est elle qui l’a portée. On pourrait s’arrêter là mais je sens qu’elle est prête. Ses seins aussi. Tout doucement on se connecte pour se transfuser nos laits. Pas longtemps. Elle s’étend sur sa couche et le lui enlève tous ses vêtements et les miens. Tout doucement je m’assois sur son ventre. J’ai tout mon temps. Elle aussi. Je me perds dans son regard d’ange. J’éveille son désir. Je fais tout au ralenti avec douceur et respect. Mon corps sur son corps, en cérémonie. Je bouge sur elle en suivant la trajectoire d’un signe de croix. Calme. Silence. J’adore ça. Elle aussi. Moi plus. Elle encore plus. On est en phase, on partage, nos fluides passent, ils vont et ils viennent, en nous. J’aspire ses humeurs vierges et je lui rends avec plein d’offrandes de vie, de Fémunité, d’Amour et de Paix. Alléluia. Amen. Immaculée conception, je lui conçois son miracle, avoir des filles, de moi, en elle, ma belle druide occulte du monde des bannies, ma belle Sœur féconde qui nourrit ma lignée et moi la sienne, la nôtre maintenant.
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