277 - du glissement de nos peaux

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Alexa ressemble plus à Marie qu’à moi. Elle est si belle, plus que nous. Un beau mélange. Pour le reste, Edwige a réussi sa mission. Je me sens mieux. Je pourrais retourner à l’Ambassade mais j’ai la flemme. Ariana assure sans moi là-bas. Marie part « travailler » avec Clara devenue très disponible car Camélia est coincée à l’Est au Parlement. Alors je vais voir Greta en 44 pour lui aspirer son petit minou soyeux avec ma bouche. Je remonte lui faire goûter et je lui demande :

  • Ton corps, il était vraiment comme ça sur Terre ?
  • Non, il était vieux et sec. Ici j’ai rajeuni mais pas que. Mon ventre a changé aussi, sous l’influence des ondes telluriques, c’est plus du tout pareil à l’intérieur. En fait, il est comme le tien. On est pareilles, Jenna.

Le ressens Greta beaucoup plus qu’avant. Je comble sa solitude, elle est délaissée par Victoria. Et surtout, je suis devenue son Pôle positif. Bri ne joue plus ce rôle. Énola se cache aux Suburbs. En autorité spirituelle parallèle au système, il n’y a plus que elle et moi, Greta et Jenna.

  • Je suis au sommet avec toi Greta. Si tu tombes, je te retiens, ma belle, Déesse, terrienne, sauveuse de l’Humanité. Moi je n’ai rien faite de tout ça. J’ai échoué avec la Bible, j’ai pas pu empêcher la Fémunité, la liste est longue.
  • La mienne aussi, à commencer par la perte de ma planète. Tu as l’éternité pour me rattraper dans mes échecs, Jenna. On n’a pas à en avoir peur ni en avoir honte, pas de remords, que des regrets. Parce qu’au moins, on essaie, on risque, on fait. Des fois bien. Des fois mal. Mais ça vaut le coup, non ?

Oui, je la retourne et je plonge entre ses fesses. Ça vaut le cul de Greta. Elle aime ça. Et elle réclame ma bouche pour y goûter aussi. Je suis son poivre et elle est mon sel. Je suis sa brune aux yeux noirs et elle est ma blonde aux yeux bleus. Je lui refais ses nattes et elle refait les miennes. On est plus l’une pour l’autre qu’avant. On concentre à nous deux tous les pouvoirs magiques latents de cette planète, on en est les dépositaires. Tout le plaisir qu’on se procure, Greta et moi, on le procure à Gaïa qui le transmet en rayonnant sur toutes celles qui s’adonnent par leur corps à la luxure de leurs âmes. Alors je célèbre Greta par ma langue sur tout son corps, par mes fluides dans les siens de nos relations mammaires et sexuelles, sans se précipiter, comme au ralenti, en pleine conscience, sans la finalité de la jouissance, juste pour le plaisir, sensuel, dans le calme, sans s’essouffler, sans transpirer, sans secouer nos nattes qui ne font que glisser et danser autour du bruit du glissement de nos peaux.

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