Personne ne peut nous reprocher de nous voir. On se sent légitimes. On est les Pôles. Alors je la garde sur mon épaule après la tétée. Et ma main se promène entre ses fesses pour stimuler son rot et ses doléances :

• Jenna, pisse-moi dessus.
• C’était plus pratique à faire avec mon ancienne anatomie. Maintenant, je suis obligée de trôner même pour la petite commission.

On aime bien s’inventer des dialogues absurdes. Ça nous faire rire rien qu’à imaginer la tête des agentes qui nous écoutent. J’espère que c’est pas Li Lee, je crois qu’elle a fini son stage à l’Octogone. Je lui expliquerai, au cas où. Ou pas. Elle est intelligente. Greta passe à l’action pour me faire penser à autre chose, elle me distrait toujours quand je pense à une autre qu’elle. Dans quel état va-t-elle me rendre à Marie ? Du coup, elle me bascule avant de comprendre que je le fais exprès. J’adore la sentir sur moi, passionnée, possessive, jalouse.

• Tu m’appartiens Jenna, tu es ma chose.
• Il paraît que les contraires s’attirent, comme les aimantes. On n’est pas du même signe, blondinette.

Elle se retient de rire, elle trouve ça drôle, elle est bonne public en privé. On joue comme ça pendant des heures, à se chatouiller, même sous la douche, même en cuisine, avec beaucoup d’affection et de tendresse et tout ça sans rapport intime. Quand bien même, Greta et moi on a maintenant notre façon d’être ensemble, on le fait en silence, au ralenti, sans bouquet final, on empêche même l’autre de finaliser son plaisir, on n’est plus des animales, on est des déesses, les déesses, les seules qui comptent. Du coup, j’ai tout le temps envie d’elle et je m’assouvis sur Marie comme Greta réserve ses extases à la douce orientale Camélia que je ne croise plus en tête à fesses, mon triangle est redevenu une droite avec une Marie ultra motivée.

• Comment ça se passe avec Clara ?
• On s’est calmées, on est épuisées, on se repose en travaillant. Je crois qu’on est arrivées au bout de nos explorations intimes. Avec Camélia, son histoire se termine aussi. Clara a longtemps été seule, elle est solide, elle gère, elle peut se permettre d’attendre de rencontrer les bonnes personnes. En attendant, la nuit elle traîne « avec et Cendrine », comme elle dit. Elle est plus accroc aux pilules qu’à mon lait.

On a bien de la chance de s’avoir avec Marie. C’est important d’avoir une régulière, une solution affective de secours (S.A.S.) comme le dit Pippa que je revois à l’Hôpital pour m’annoncer deux heureuses nouvelles.