Sortie de Bureau

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 En ce froid soir d’hiver, elle sortait de son travail pour retourner à son domicile. Le jour était tombé, et la neige aussi.

Pour rejoindre le métro, elle allait devoir marcher quelques centaines de mètres, chose pas très aisée car ce matin, elle n’était chaussée que de simples bottines. Chaussures pas vraiment adaptées aux circonstances.

L’air était froid et le sol commençait déjà à se couvrir de poudre blanche.

Elle traversa une ou deux rues relativement passantes où le flot des voitures était continu. Nous étions à l’heure de pointe des sorties de bureau.

Elle venait presque à envier ces automobilistes qui allaient, certes, faire un long trajet en voiture, mais qui, eux, étaient assis à l’abri et bien au chaud en écoutant musique ou informations à la radio avant de regagner leurs domiciles respectifs.

Pour elle, c’était l’inverse : marche dans le froid et le bruit de circulation.

Lorsqu’elle tourna dans cette petite rue semi-piétonne, elle fut surprise du calme apparent qui y régnait. Le bruit de la circulation s’était fortement estompé, l’obscurité était presque retombée et elle n’était plus éblouie par les lumières des phares dans la nuit.

Elle n’entendit bientôt plus que le son de ses propres pas sur le sol. Ce n'était plus le claquement de la semelle sur un sol humide mais un son plus feutré comme s'il était amorti par la neige qui commençait sérieusement à tenir sur les trottoirs.

Elle avançait machinalement, de manière presque mécanique tant elle connaissait ce chemin. Elle aurait pu chronométrer chaque mètre parcouru à la seconde près.

Alors qu’elle tournait dans la petite ruelle qui représentait un sacré raccourci, elle hâta le pas pour retrouver les boulevards bondés de voitures et de passants pressés

En effet, cette ruelle la mettait mal à l’aise.

Le sol était fait de pavés, et l’endroit semblait sale et vieux. Nous étions dans dans un de ces axes qui faisait partie de la vieille ville et qui n’avait pas eu la chance d’être modernisée lors des grands chantiers et travaux qui ont eu lieu au fil des siècles.

Alors qu’elle marchait un peu plus rapidement que d’habitude, elle entendit à une dizaine de mètres derrière elle, une porte d’immeuble se refermer. Bruit typique de ces lourdes et vieilles portes en bois qui sont si difficiles à ouvrir pour les personnes comme elle.

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