Chapitre 4. Un choix difficile.

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### Pierre ###

Lysa finit par se lever du lit elle glissa ses bras autour de mon corps pour m’embrasser passionnément.

– Amina, ma chérie, regarde comme Pierre est encore en alerte ! Je l’embrasse et son sexe se met au garde-à-vous.

– Oui, Maman, tu es encore toujours très attirante, j’espère que lorsque j’atteindrai ton âge je serai encore aussi belle que toi. Mais aujourd’hui on va retourner au bureau. Je suis curieuse de savoir ce qui s’est passé depuis notre mariage.

– Je crois que la vie a continué sans nous, dis-je à l’adresse de ma belle femme. Oui, il est grand temps de retrouver celles et ceux qui ont continué sans nous.

*-*

À l’entrée du bâtiment, nous fûmes déjà accueillis par des sourires et Amina dut subir les embrassades de ses collègues. Pour moi c’était des salutations polies, sauf en arrivant à notre étage où Tsela ne put se retenir de me donner un bisou tendre sur la joue.

– Bonjour Monsieur, bonne arrivée, je suis heureuse de vous voir en forme.

Amina reçut également un baiser de bienvenue.

La table de mon bureau était bien entendu remplie de divers empilements de documents, les plus urgents étant devant ma place assise. La pile « urgent » n’était pas très importante. Tsela avait traité pas mal de notes de service que je pourrai lire calmement. Mon attention fut attirée par une note de la DRH concernant ma secrétaire. Tsela l’avait mise bien en évidence. Elle me signala que le stage de Tsela arrivait à son terme et que suivant les accords conclus lors de son engagement elle allait retourner chez son père pour reprendre avec Kasongo la gestion de la plantation paternelle.

Juste en dessous, il y avait une pile importante de CV des candidates à sa succession. Pendant qu’Amina rejoignit son bureau, Tsela profita pour se rapprocher et me parla doucement :

– Pierre, oui je vais bientôt retourner dans ma brousse, mais tu as promis d’effectuer une mission dans la région avant que je quitte le service. Et il faudra aussi sélectionner la personne qui me remplacera. J’ai fait ma sélection personnelle mais je ne veux pas t’influencer. Je te donnerai mon choix que lorsque tu auras examiné les documents présentant les candidates.

– Ah, dis-je et tu les as toutes laissées dans la pile ou tu en as escamoté quelques-unes.

– Non, Pierre, j’ai laissé toutes celles que le DRH a sélectionnées, elles ont toutes le diplôme requis et un peu d’expérience. Certaines sont même très jolies sur base des photos annexées.

– Bien dis-je, je vais directement commencer par la lecture de ces dossiers. Merci, Tsela, j’en parlerai aussi avec ma femme.

– Oh, ça fait tout drôle d’appeler Amina « votre femme » ! Oserais-je vous demander comment était le voyage de noces ?

– Oui, bien sûr Amina et Ninah ont eu un beau voyage, nous sommes restés en France et nous avons bien profité de cette période en dehors de tout souci.

– Ninah vous a accompagnée ?

– Oui, la boyesse a eu la charge de veiller à notre confort.

– Oh, je l’envie, elle a vu du pays et vous a soignée tous les deux. Sa présence continuelle ne vous a pas dérangées ?

– Non Tsela, Ninah est très discrète, elle ne nous a pas dérangés. Mais va voir maintenant si Amina a besoin de ton aide pour reprendre le service.

– Oui, Monsieur.

– Et ne papotez pas trop sur les anecdotes de notre voyage.

– Non Monsieur, nous ferons cela pendant notre temps libre.

Je pris donc le dossier des candidatures, il y en avait quand même une quinzaine !

Certaines étaient vraiment très jolies, à une ou deux exceptions, toutes avaient joint une photo qui mettait leur visage et leurs épaules découvertes en avant. Ce n’était pas exceptionnel. Souvent dans les administrations publiques, les qualités physiques primaient sur les diplômes et l’expérience. Toutes se déclaraient célibataires, je savais d’expérience que même celles qui vivaient en ménage avec leur petit ami, cachaient cette information pour ne pas se désavantager dans la sélection.

Deux filles venaient d’un milieu familial agricole, toutes deux d’une ethnie peu fréquente à Kinshasa une était du Kasaï et l’autre katangaise. Je gardais quatre candidates Je ne fis aucune annotation sur les documents des candidatures mais notai mes choix dans mon carnet de notes.

Puis j’appelai Amina pour avoir son avis. Comme je m’y attendais son choix fut différent, Elle prit d’autres candidates, moins jolies, plus diplômées et moins familières du monde agronomique. Elle me proposa aussi quatre candidates. Cela en donnait donc huit sur les quinze.

Nous demandions ensuite à Tsela de faire son choix. Les quatre élues étaient dans les huit de notre sélection combinée. Les deux plus belles de mon choix et les deux plus diplômées du choix d’Amina. Sans rien divulguer de mon choix je demandai au département DRH de convoquer les quatre personnes du choix combiné.

Je reçus très vite la réponse, que les candidates se présenteraient après le déjeuner.

En attendant, je demandai à Tsela de me donner les dates qui convenaient à son père et de vérifier la disponibilité de l’avion sachant qu’on aurait quatre passagers, Tsela et Kasongo rentrant définitivement.

Pour gagner du temps, Amina et moi avions décidé de rester manger à la cafétéria où Tsela nous rejoignit. Amina raconta quelques anecdotes du voyage sans mentionner Nicole et d’autres aventures plus privées. Tsela orienta quand même la conversation sur la bague de Ninah qu’elle avait vue au mariage, mais nous n’eûmes pas à répondre car Célestin (le DRH) nous rejoignit à table pour demander de nos nouvelles et confirmer que les candidates sélectionnées étaient arrivées.

Je proposais que chacune des candidates serait interviewée séparément par les filles et moi, puis qu’on comparerait nos impressions.

Je reçus Anita, la plus diplômée (et la moins jolie) qui me fit une bonne impression. Son cursus était remarquable parlant et écrivant l’anglais mais aucune idée du monde agricole, ses parents étaient des intellectuels, citadins n’ayant jamais voyagé à l’intérieur du pays, mais ayant été en Europe à maintes reprises. La fille me paraissait assez hautaine vis-à-vis des planteurs (les bouseux ?). Elle avoua vivre avec son copain chez les parents de celui-ci, je lui fis remarquer la mention célibataire sur sa fiche. Elle répondit qu’elle n’était pas mariée et donc « célibataire » pour l’état civil. Je la rayai de ma liste des favoris.

La seconde, Délia, elle était très belle, son corps montrait une sensualité peu commune, elle était katangaise, donc de la même ethnie que Lysa. Je trouvai assez de points communs avec celle qui partageait encore mon lit ce matin. Sa robe avait un petit air de déjà-vu et j’aurais parié qu’elle provenait de l’atelier de ma belle-mère. Ses parents étaient de gros planteurs villageois qui d’après elle, ils se débrouillaient très bien. Ses connaissances agronomiques étaient satisfaisantes. Elle se débrouillait passablement en anglais. Et ce qui me plut, c’était sa discrétion. Sa robe était aguichante mais elle ne fit rien pour montrer son corps splendide alors qu’il lui suffisait de se pencher un peu pour montrer le galbe de ses seins. Elle déclarait vivre chez son frère à Kin. Elle était célibataire et n’avait pas de petit ami. Pour mon soldat intime, elle était la favorite.

La troisième me déplut à l’entrée, très diplômée, Nejma, son prénom d’origine arabe me mit en alerte, en effet ses parents venaient du nord et avaient une grande fortune. Je suspectais que la famille avait fait fortune dans le marché des esclaves. En effet, en plus du français et de l’anglais, elle maîtrisait l’arabe selon ses dires. Comme je ne connaissais pas la langue je ne pouvais le vérifier. J’avais l’impression qu’elle me considérait comme un envahisseur, car son mépris pour les Européens était flagrant. Mon impression fut confirmée lorsqu’elle avoua être courtisée par un garçon originaire du golfe arabique, fortuné d’après elle. Elle ne cherchait qu’à augmenter sa valeur marchande en ayant un emploi bien payé. Elle affichait une indépendance et son sourire supérieur me laissa présager qu’elle n’en ferait qu’à sa tête.

La dernière, malgré sa beauté me contraria. Fadila ou Fadhila était une splendeur, d’origine métisse arabo-congolaise elle fit l’impossible pour se rendre attrayante en reculant son encolure pour me montrer le galbe de ses seins. J’étais certain qu’il n’eut fallu que quelques centimètres pour que les aréoles de ses seins apparaissent. Sa formation était basique et je ne me voyais pas travailler tous les jours avec une fille qui n’avait qu’un objectif : se mettre dans mon lit. Même si j’avais encore été célibataire, je ne voulais pas d’une arriviste par « promotion canapé ».

Il ne me restait qu’une seule candidate et j’attendais avec impatience le verdict de ma femme et de Tsela.

L’attente ne fut pas très longue. Anita et Délia sortirent du lot. Pour les départager, Amina choisit la Katangaise (sans doute par sympathie maternelle), Tsela au départ opta pour Anita, mais le fait qu’elle ait menti sur sa situation maritale, lui donna des doutes, disant qu’elle ne serait pas fiable si elle mentait déjà pour une information pareille.

Je communiquai donc à la DRH que je voulais Délia (la katangaise) pour un contrat à l’essai. Je la convoquais à nouveau pour lui annoncer qu’elle était sélectionnée, sa réaction fut modeste, elle me fit un petit sourire et un « merci Monsieur ». Elle devait commencer le lendemain avec Tsela et Amina.

Je ne la revis qu’au bout d’une semaine. Amina la trouvait intelligente et Tsela me confia qu’elle avait meilleur caractère qu’elle-même.

J’espérais avoir fait le bon choix.

NDA : Voilà une nouvelle collaboratrice qui remplacera Tsela au bureau. Mais cette dernière restera encore un moment dans l’histoire. À très bientôt.

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