Chapitre 6. Un tonique mal dosé !

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### Amina ###

Délia s’avérait être un bon choix, intelligente, charmante, en fait une copie assez conforme à moi-même. La semaine qui venait de s’écouler lui avait apporté beaucoup de connaissances nouvelles mais elle avait absorbé ! Tsela partageait entièrement mon point de vue mais riait des réactions de certaines collègues. Elle avait entendu la phrase sarcastique « pas de chance, il est marié maintenant ». Elle avait noté que Délia n’avait pas compris l’allusion.

– Évidemment Amina, elle n’a pas encore assimilé que tu es la femme du directeur ! Elle sera peut-être déçue.

– Mais non, Tsela, elle m’a fait comprendre qu’elle n’était pas intéressée par les hommes.

– Mais nous savons toutes les deux, oh combien, Pierre est attirant !

– Mais Pierre à l’intention de vous inviter toutes les deux à la villa, toi Tsela pour officialiser ta fin de stage et Délia pour son inauguration. Ainsi elle apprendra que je suis mariée avec Pierre. L’histoire de son boubou venant de l’atelier de maman, lui a donné l’indication que je suis une femme mariée, mais elle ne sait encore le nom de mon mari. Au travail, j’ai gardé mon nom de jeune fille, ce qui devient une pratique courante en France.

– J’ai fait pareil, ici dans l’entreprise personne ne sait que j’ai choisi mon mari.

– Ah oui, c’est vrai, j’avais oublié que dans ta région c’est la femme qui choisit l’homme qui sera le père de ses enfants.

– Je n’ai pas encore l’intention de vouloir des enfants mais Kasongo réchauffe mon lit.

– Tu n’as pas encore pensé à officialiser cette union devant le maire ?

– Non, je laisse l’eau couler dans le fleuve, on verra plus tard lorsque je voudrais être maman. Quel est le programme de formation aujourd’hui pour Délia ?

– L’analyse des groupes ethniques du personnel, tant employé qu’ouvrier. Tu sais que c’est un point sensible lorsqu’il s’agira de réorganiser. Pierre y attache beaucoup d’importance, il ne désire pas créer des conflits ethniques en réorganisant. Toute la semaine il a planché sur une première ébauche de la nouvelle organisation, ce ne sera pas simple. Si Délia fait l’inventaire avec nous pour distinguer l’origine des membres du personnel, elle pourra j’espère, nous donner quelques idées nouvelles.

– N’oublie pas que pour certains, la détermination de l’ethnie ne sera pas évidente, le cas des immigrés d’autres pays et les personnes issues de mariage mixte.

– Pour les immigrés on les classera dans « divers » et pour les ethnies mixtes, je propose de les classer dans l’ethnie de la mère (seule certitude dans nos contrées).

– Oui, c’est une bonne idée Amina.

Délia, ce matin portait une blouse légère et un jean usé, cela me fit sourire. Pierre ne devra pas lui acheter des vêtements de travail ! Par contre sa blouse, je la trouvais un peu provocante, la rangée de boutons n’était pas fermée. Au moins trois boutons n’étaient pas noués et on pouvait clairement voir le haut de ses seins libres. J’espérais que Pierre ne serait pas trop excité par cette vue.

Mais Pierre toujours enfermé dans son bureau ne la voyait pas et c’est moi qui allai lui demander s’il avait besoin de moi. Me voyant entrer dans son bureau il me fit un grand sourire, m’attrapa par la taille et me fit asseoir sur ses genoux.

– Monsieur, ce n’est pas un comportement autorisé, je suis votre assistante, c’est même un comportement déplacé.

– Mademoiselle Traore, allez vous plaindre au DRH, je n’ai pas encore pincé vos fesses ni sucé vos seins qui me font envie. À propos je n’ai pas vu cette charmante nouvelle depuis une semaine. J’espérais qu’elle m’apporterait au moins un café ou une boisson fraîche.

– Oui, je comprends Monsieur le directeur, vous avez envie de vous amuser avec la nouvelle ?

– Bien sûr, cela fait une semaine que je n’ai pas vu cette fille, elle pourrait égayer mes journées de travail solitaires.

Je lui donnai un baiser passionné, puis me relevai, car je ne tenais pas à ce qu’une tierce personne me trouve dans cette position. Pierre me garda cependant près de lui.

– ­Je t’aime, me dit-il.

– Moi aussi mon chéri, si tu es sage, je t’enverrai Délia et Tsela ensemble pour te divertir.

– Oh non seulement Délia !

– Non Monsieur le directeur, je sais par expérience que vous ne maîtrisez pas vos mains baladeuses.

– Cela ne t’a jamais dérangé, au contraire.

– Non, c’est exact, mais maintenant tu es marié avec moi !

– Alors sois gentille, ferme la porte à clé et reviens t’asseoir sur mes genoux, s’il te plaît.

– Oui, Monsieur, mais juste pour un câlin, pas pour tirer ton coup.

Je fis comme demandé, mais Pierre voulait tricher, il m’embrassa avec une passion inhabituelle.

– Amina, je comprends, que le bureau n’est pas l’endroit idéal, mais ce soir, tu viendras dans mon lit.

– Oui Monsieur mon mari, je te signale que depuis une semaine tu dors avant que je ne te rejoigne et je dois me contenter des caresses de ta boyesse. Tu as beau avoir deux épouses, nous nous sentons négligées. Ninah aussi se plaint, tu manges et puis tu dors.

– Oui, je comprends, je dois me réhabituer à travailler et vous aimer. Le long voyage a déréglé mon rythme.

Le soir en rentrant à la villa, je pris ma sœur en aparté.

– Comment faire ce soir pour que Pierre reste éveillé et à notre disposition ? Je suis d’accord, il travaille beaucoup, mais aujourd’hui au bureau, il aurait bien voulu me baiser, pour se défouler.

– Oh, je vais arranger ça. Je vais lui préparer un apéritif qui va le tenir alerte, j’espère juste faire un dosage correct, sinon on risque d’y passer toute la nuit et demain on sera tous les trois hors combat. J’ai dans ma réserve du tongkat ali qui vient de Malaisie, mes copines me l’avaient fourni pour compenser la vigueur de Pierre. Mais je ne l’ai encore jamais utilisé.

– Comment vas-tu l’administrer ?

– Dans une boisson fraîche, comme un jus de fruit.

Effectivement après le dîner Pierre était toujours en forme, Ninah l’avait déjà émoustillé en lui mettant ses seins devant les yeux. Je lui proposais de prendre un dernier verre avant d’aller dormir. Ninah m’avait prévenu d’éviter l’alcool mais Pierre voulut du whisky. Par prudence, je lui donnai qu’une faible dose, mais il ne fit aucune observation.

Ninah, déshabilla Pierre, puis enleva mon boubou et le sien. Pierre attendit qu’on soit nues pour me prendre par-derrière. Mais Ninah prévoyait le coup et serra sa verge avant qu’il me pénètre.

Pierre eut un râle.

– Ninah, tu auras ta part, laisse-moi m’enfoncer !

– Non, Pierre, couche-toi, on va te donner du plaisir.

J’invitai Ninah à le chevaucher, elle comprit immédiatement que Pierre avait une érection qui durerait un bon moment. Elle ne parvenait pas à le calmer, lorsqu’elle passa le cap de trois orgasmes Pierre avait toujours une raideur phénoménale et ce n’est que lorsque je pris le relais de ma sœur qu’il éjacula pendant de longues minutes. Mais il n’abdiqua pas, il me coucha sur le dos et me ramona encore un bon moment. Je n’en pouvais plus, nous étions toutes les deux à bout de souffle et Pierre en voulait encore.

– Je crois que j’ai forcé la dose ! me murmura ma sœur, on ne dormira pas beaucoup cette nuit.

Ninah et moi on était un peu en panique et à tour de rôle nous masturbâmes notre homme jusqu’à épuisement de ses réserves. Il était minuit passé lorsque après un dernier rugissement Pierre tourna de l’œil et s’endormit.

Ninah me proposa de changer de chambre, elle craignit un soubresaut de Pierre pendant la nuit. Elle m’appliqua une pommade calmante sur mon bijou et fit le même traitement à son intimité.

Nous restâmes dans les bras l’une de l’autre avant de nous endormir épuisées.

Au matin, nous étions un peu inquiètes n’entendant rien de la grande chambre. Mais Pierre était déjà sous la douche. De concert, nous le rejoignîmes. Ninah riait sans pouvoir se retenir. Pierre nous regardait mi-amusé.

– Qu’est-ce vous m’avez donné hier soir ? J’ai l’impression que vous m’avez drogué ! Je n’ai jamais tenu autant de temps à vous baiser sans discontinuer. De plus lorsque vous avez abandonné par forfait, vous m’avez encore pompé jusqu’à la dernière goutte !

– Pardon patron ! dit Ninah, on t’a donné un tonifiant car depuis le début de la semaine tu t’endormais le soir sans nous avoir caressées. Mais je crois que j’ai mis un peu trop de poudre dans ta boisson.

– D’accord, je comprends, non Ninah, ce n’est pas grave, mais pendant quelques jours, tu ne me donnes plus de fortifiant. Maintenant je suis toujours avec ma lance en guerre, mais je ne sais pas me décharger.

– Viens, dit Ninah, comme tu dois pouvoir aller travailler et Amina aussi je vais te calmer.

Ninah, experte massa doucement son sexe jusqu’au moment où son érection s’atténua.

– Reste loin des femmes, car il ne te faudra pas grand-chose pour te stimuler. L’effet du stimulant va s’atténuer, au soir ça ira mieux.

– J’espère dis-je, Pierre ça tient toujours d’inviter les deux filles demain soir ?

– Oui, mais Ninah, pas de médicaments ce soir ni demain. Je ne veux pas de scandale !

– Oui, patron, ce soir si cela ne va pas mieux, je me dévouerai pour te relaxer.

Lorsque Zakpa s’annonça pour nous conduire au bureau, nous étions prêts, même si j’avais encore un peu de mal à marcher. Pierre avait encore une bosse à l’entrejambe mais c’était raisonnable.

Pendant la journée Pierre rédigea un message pour les filles et me le soumit avant de l’envoyer.

« Bonjour, vous êtes invitées demain soir à dîner chez moi, Zakpa viendra vous chercher au bureau. Compte tenu des difficultés de circulation et la sécurité vous resterez loger le soir à la villa. À part vos vêtements et vos produits personnels tout le nécessaire sera à votre disposition comme dans un hôtel. Le lendemain on retournera au bureau aux heures habituelles. »

Pierre m’avait mis en copie, et je reçus très rapidement un accusé de réception de Délia et Tsela.

NDA : Non, le prochain chapitre ne sera pas scandaleux. Il y aura des frissons mais je ne dévoilerai pas plus.

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