Chapitre 23. Le lendemain – Confidences.

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### Amina ###

Quelle nuit ! Au réveil, ma rancœur contre Délia s’était calmée et je lui fis un tendre bisou. Je me demandais si je n’avais pas exagéré en laissant Pierre se défouler sur sa collaboratrice. J’espérais qu’elle garderait maintenant la distance ! En espérant que Pierre n’ait pas pris trop de plaisir ! Oui, Pierre nous aimait tendrement mais l’expérience m’avait montré qu’une belle fille intelligente pouvait facilement l’attirer dans son piège. Le sexe sans affection en dehors du mariage ne l’avait jamais gêné, souvent d’ailleurs avec mon consentement. Cette fois-ci encore, je lui avais donné le feu vert ! Je ne voulais pas faire l’autruche et voiler la vérité. Si Pierre voulait se satisfaire d’elle durant les missions futures, je ne pourrai rien y faire. Délia avait subi les assauts de Pierre stoïquement, mais j’eus des doutes qu’en fait elle avait trop bien joui durant les assauts.

Je profitai que Délia avait quitté la chambre, toute nue pour aller sans doute voir Ninah, pour prendre Pierre dans mes bras et lui donner mes seins. Oui, j’avais des frissons ce matin et assez étonnamment pas de nausées. Pierre profita de mon offre et ses baisers et suçons me portèrent rapidement au niveau du paradis et j’ouvris mes jambes pour le laisser agir à sa guise.

– Oh oui, Pierre, prends-moi !

Son enthousiasme me fit du bien et son bâton bien placé me porta aux nues. Pierre me remplit de son fluide. Après une pause bien méritée, nous sortîmes de la chambre pour rejoindre Ninah qui nous attendait pour le repas. Ninah sans gêne, prit place aux côtés de Pierre et c’est avec plaisir que je vis qu’elle le caressa en le regardant dans les yeux. J’eus quand même un doute sur l’alimentation de Pierre car pour être aussi prompt à ériger sa lance après une nuit pareille, je suspectai que Ninah l’avait dopé.

À la fin du repas, je m’isolai brièvement avec ma sœur, qui me confirma qu’elle voulait avoir sa part de jouissance et avait trafiqué son alimentation.

– Il va bientôt partir en mission, dit-elle mais j’espère ce soir avoir son bâton entre mes jambes et dans ma bouche. Je suis en manque de ses caresses et je veux jouir. Oui, je sais qu’il va partir bientôt en mission mais je veux profiter de lui sans défauts. Si la fille veut profiter de lui lorsqu’ils seront en plantation, elle n’en profitera que les premiers jours. Après, sa réserve de stimulant diminuera et il redeviendra un homme normal.

– Oui, Ninah, mais je crois que cette nuit, je l’ai poussé loin dans ses réserves, je voulus qu’elle se dégoûte des rapports avec un homme mais je pense que j’ai échoué. Ce matin, Délia me sembla heureuse, et lorsque tu caressais Pierre pendant le repas, j’ai cru voir pendant un bref instant son regard plein d’envie et même de jalousie.

– Il est vrai que lorsque j’enduisis son corps de la pommade calmante, j’ai vu qu’il ne l’avait pas épargnée. Cela me rappelle quelques nuits que nous eûmes ensemble où il nous a prises avant le mariage. Toi aussi, tu avais crié lorsqu’il investit ta rosette !

– Je dois dire à sa décharge, qu’il n’a pas été brutal.

– C’est vrai Amina, il ne l’a pas blessée.

– Tant mieux, je ne voulais pas lui faire du mal.

### Pierre ###

Dans la voiture, Délia resta silencieuse. Les autres jours elle parlait parfois avec moi ou plus rarement avec Zakpa. Au début mon chauffeur se méfiait d’elle alors que son commerce avec Tsela était beaucoup plus amical. Il est vrai que nos liens s’étaient resserrés après l’incident des coupeurs de routes.

Au bureau, elle contacta les pilotes qui confirmèrent avoir reçu les autorisations de vol des autorités et que le départ était fixé dans trois jours. Nous reçûmes un plan de vol de trois semaines, ce qui me sembla suffisant pour une première inspection des deux sites. Délia m’annonça qu’elle profiterait de l’interruption de la mi-journée pour faire un saut chez elle pour prendre ses affaires et saluer son grand frère.

Lorsqu’elle revint plus tard, elle avait mis une jolie robe qui laissait ses épaules nues. Je la trouvai très attirante et elle me fit un grand sourire lorsque je la complimentai.

– Merci Pierre, dit-elle en fermant la porte de mon bureau. Je n’osais pas la porter avant la nuit passée, mais maintenant que tu m’as vue sous toutes les coutures je me sens moins gênée. Crois-tu que porter cette robe au bureau n’est pas trop aguichante ?

– Rappelle-toi ce qu’Amina t’a dit hier, si tu me provoques tu subiras les conséquences.

– Oui, je me rappellerai cela longtemps.

– Tu as encore mal ?

– Non Pierre, le baume de Ninah a soigné mes douleurs. Mais Amina a tort de croire que cela m’a dégoûté des hommes. Non, j’ai apprécié et je suis certaine que ce ne sera pas la dernière fois.

– Tu as intérêt à ne pas me provoquer au bureau, lui dis-je. Ça pourrait te coûter ton job.

– Rassure-toi Pierre, je tiens beaucoup à mon poste. Je saurai me modérer durant ma présence au bureau, mais chez toi ou durant les missions, je trouverai bien des occasions et je payerai les conséquences. Amina a été très claire à ce sujet. Je n’ai pas peur, j’espère seulement que tu ne feras pas souffrir.

– Je me suis retenu Délia !

– Je sais, et j’espère que ce sera pareil dans le futur.

– J’espère aussi. As-tu rassemblé toutes les données dont nous aurons besoin sur place ?

– Oui Pierre, Célestin m’a communiqué la liste complète du personnel qui était en fonction il y a deux ans. Il croit qu’à Lisala le directeur est parti lors des troubles et que c’est sa seconde qui dirige maintenant l’unité.

– Une femme ?

– Oui et d’après son dossier elle n’a pas trente ans et est bien conservée. Je suis impatiente de la voir en vrai !

– Elle te plaît en photo ?

– Oui.

– Délia, je ne juge pas tes penchants, mais sois discrète. Les cancans circulent vite !

– Oui patron !

Elle quitta mon bureau avec un sourire et une petite révérence. Je crois que je souriais en la voyant faire le pitre.

Lorsque le soleil descendit sur l’horizon, Délia vint me chercher pour rentrer à la villa, elle s’était changée et portait un top discret et un jean usé.

– Ah, dis-je lorsque nous fûmes assis dans la voiture et que la vitre nous séparant de Zakpa était close, je n’ai plus droit à la vue sur tes belles épaules ?

– Non Monsieur, je ne veux pas de commentaires de tes épouses.

– D’accord, j’ai compris.

Ninah nous accueillit avec un baiser à tous les deux ; elle demanda furtivement à Délia si tout allait bien. Je supposai qu’elle fit allusion à son état ce matin.

– Ce soir, je te remettrai une couche si tu veux, dit-elle doucement, car tu dormiras avec moi ! Tu ne dérangeras pas ma sœur !

– Bonsoir mon chéri, dit Amina en me saluant.

Elle se serra contre moi pour bien sentir mes attributs.

– La journée s’est bien passée ?

– Oui, mon amour, tu es bien jolie ce soir ! Tu as fait les boutiques ?

Elle aussi portait une jolie robe qui laissait ses épaules et les bras nus. J’étais certain qu’elle ne portait rien d‘autre. La soirée s’annonça chaude ! Elle m’accompagna dans notre chambre où elle me regardait intensément pendant que je me défis de mes habits pour revêtir mon kimono.

– Non, Maman est passée, elle m’a confectionné quelques robes de grossesse, qu’elle pourra élargir en fonction de l’ampleur de mon ventre. Elle a demandé de tes nouvelles et t’embrasse. Je lui ai dit que tu partais bientôt en mission.

– Oui, le départ se fera dans trois jours et on reviendra dans trois semaines !

– Alors elle te verra à ton retour, ce sera long sans toi ! Je lui demanderai de passer ici de temps en temps.

– C’est une bonne idée.

Ninah servit le repas et cette fois Amina fut à côté de moi et à plusieurs reprises plaça sa main sur mes cuisses comme pour me caresser.

Délia fit le service en même temps que Ninah et ma voisine profita pour me murmurer,

– J’ai eu une bonne journée, sans nausées. Ce soir tu me montreras que tu m’aimes et je ferais pareil.

Elle ponctua sa déclaration en saisissant goulûment mon chibre qui la salua en retour.

– Je vois que tu n’as pas eu de problèmes, Délia me semble très calme.

– Oui, elle est allée chercher ses bagages pour la mission et pour le reste de la journée, on a rassemblé tous les documents disponibles qu’on devra actualiser. Célestin nous a avoué qu’il n’a pas de liste du personnel à jour. Cela montre combien cette région était isolée !

– Si j’étais certaine d’être aussi en forme qu’aujourd’hui, j’aurais bien fait le voyage.

– En plus de Délia ou à sa place ?

– En plus ! je ne suis pas inquiète. Délia fera du bon travail !

Après le repas, je m’installai comme d’habitude dans le salon pour regarder les nouvelles du monde. Amina me rejoignit, alors que Délia suivit la boyesse dans la cuisine. Amina se lova contre mon épaule et mit doucement la main sur mon sexe.

– Tu resteras avec moi cette nuit ?

– Certainement mon amour, durant l’épisode d’hier soir, je n’ai pas eu l’occasion de continuer mes envies avec toi. L’interruption de Délia m’a privé de tes caresses. Ta maman t’a apporté d’autres robes ?

– Oui, tu les verras tout à l’heure avant d’aller dormir. Une est conçue pour aller à des réceptions dans le cadre de nos obligations professionnelles et la troisième pour tes yeux seulement.

– Ah ! Lysa était inspirée ?

– Oui, tout à fait ! Elle m’a confié que lorsqu’elle était enceinte de moi, elle adorait que Papa la caressât son gros ventre tous les soirs. Pendant toute ma conception, il continua à l’honorer tous les soirs lorsqu’il était à la maison. Papa prétendait qu’ainsi il me câlinait avant ma naissance pour que je sente qu’il y avait une personne qui m’aimait et qui aimait Maman en même temps. C’est sans doute grâce à cela que j’ai eu énormément d’attaches à mon père.

– Et il a continué à lui faire la fête pendant toute sa grossesse ?

– Oui, Maman m’a donné tous les détails des positions, mais cela mon cher, tu le sauras en temps voulu. Oh, je sens du mouvement qui soulève les pans de ton kimono, Tu as déjà des idées pour me faire l’amour pendant les mois à venir ?

– Oh oui, dis-je, je découvrirai bien vite comment te faire jouir malgré les enfants dans ton ventre !

– Es-tu heureux de me savoir enceinte ?

– Oui, mais jamais je n’ai cru que cette mission au Congo me donnerait cette joie. La perspective de fonder un foyer et d’avoir des enfants ne m’était pas encore apparue aussi clairement.

– Tu comptais te ranger en Europe avec une femme blanche ?

– Sans doute, mais je ne me voyais pas encore rester en France et arrêter mes voyages. De plus aucune femme ne m’attendait.

– Tu n’aurais pas épousé Brigitte ?

– Non, elle est trop indépendante, elle m’a confié dans le passé qu’elle ne voulait pas se marier mais profiter de la vie et choisir ses relations à sa convenance. Ma rencontre avec toi et Ninah n’était pas dans mes plans.

– Tu regrettes ?

– Non, pas du tout ! Cette rencontre m’a dévoilé un sentiment inattendu, l’amour, je ne doutais pas qu’un jour je me rangerais, mais peut-être plus tard. Mais je ne regrette pas du tout ! Je suis même heureux que tu portes nos jumeaux, ainsi Ninah pourra être maman de tes enfants, j’espère qu’elle passera le cap des regrets de ne pas pouvoir enfanter.

– Oui, Pierre ne t’en fais pas, Ninah est ma sœur maintenant et elle sera aussi la maman de mes enfants, je te le promets. Comment fais-tu pour nous aimer toutes les deux sans distinction ?

– Je n’en sais rien, c’est arrivé naturellement ! Je suis tombé amoureux de vous deux en même temps.

– Et les autres femmes que tu as rencontrées ?

– Non, même ta mère, qui fut la première, oui elle est attirante, mais le sexe avec elle et toutes les autres, c’est purement physique ! Oui bien sûr, j’ai une érection importante et les copuler ou les caresser me donnent une jouissance. Mais je n’ai pas de sentiments pour elles.

– Mais tu aimes jouir en elles !

– Oui, mais seulement parce que tu es consentante et même souvent complice. Je pense même que tu y trouves du plaisir. Je l’ai vu dans ton regard.

– Oui c’est vrai, même lorsque ma mère t’approche, j’ai des frissons inavouables. Viens, allons dans la chambre avant que Délia nous interrompe.

NDA : à bientôt pour la suite…

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