TOURMENTS
Oh que le monde est devenu si lourd à porter,
Même le ciel semble en larmes, incapable de parler.
J’observe ces enfants qui pleurent sans comprendre,
Et je me demande : pourquoi faut-il autant souffrir pour apprendre ?
La guerre ne tue pas que des corps, elle brise les âmes,
Elle éteint les regards, elle vole les flammes.
Sommes-nous nés pour être témoins de tant d’horreurs ?
Ou est-ce l’homme qui fabrique lui-même ses malheurs ?
Je marche seul, comme un exilé sans voix,
Un cœur en cendres, sans repère ni foi.
Et je me pose encore : l’amour peut-il renaître
Quand la haine a choisi de tout faire disparaître ?
Ce monde semble oublier que la vie est fragile,
Que chaque souffle pourrait être le dernier, docile.
Les innocents tombent, les coupables s’envolent,
Et la vérité se perd dans le bruit de leurs paroles.
À quoi bon lutter si la justice est muette ?
À quoi bon prier quand la paix reste discrète ?
Mais pourtant je rêve, comme un fou calme et sincère,
Qu’un jour, les cieux se rouvriront sur une lumière.
Est-ce naïf d’espérer alors que tout s’écroule ?
Ou est-ce là la force de ceux que la douleur foule ?
Je garde cette larme, comme un secret d’espérance,
Et je crie sans bruit : que cesse cette violence.
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