Dans ce monde mignon,
où tout semble si bon,
le ciel offre des douceurs sans condition,
mais dis-moi, ce calme n’est-il qu’illusion ?
L’air embaume d’un parfum presque divin,
mais pourquoi ce goût amer quand je tends la main ?
Le bonheur sans douleur, peut-il vraiment exister ?
Ou faut-il d’abord souffrir pour mieux le goûter ?

Venez, venez, l’invitation semble magique,
mais au fond, qui contrôle cette utopie féérique ?
La piscine nous attend, l’eau claire comme nos pensées,
mais combien d’entre nous savent réellement nager ?
Sommes-nous libres ou juste bien enfermés,
dans une cage dorée où l’on se laisse bercer ?

On rit, on mange, on danse sous le soleil,
mais dans nos cœurs, ce vide, pourquoi il veille ?
Même le ciel, bleu comme jamais,
ne cache-t-il pas des orages qu’on ne voit jamais ?
Et si ce monde parfait n’était qu’un miroir,
reflétant ce qu’on espère, pas ce qu’on peut avoir ?

Ici, tout est possible, on court sans fatigue,
les larmes s’effacent, la peur devient comique,
mais qui a effacé la nuit ? Qui l’a jugée trop sombre ?

Sans l’ombre, peut-on vraiment apprécier la lumière de l’aube ?
Ce jour de gloire, est-il une fin ou une fuite ?
Peut-on construire la paix sans jamais connaître les limites ?

Je me tiens debout, fasciné, mais sceptique,
car même l’or peut être plastique.
Et si ce rêve est bien réel, alors tant mieux,
mais si je dors encore, ne me réveillez pas trop vite, s’il vous plaît.