DERNIER SOCIAL
C'est aujourd’hui, le dernier jour —
Mais pourquoi rit-on, même sans l’envie de mourir ?
Un rire nerveux, un masque face à l'inconnu,
Car qui veut vraiment partir quand tout semble inachevé ?
Un frisson traverse la terre, un cri sous les pieds,
La nature n’obéit plus, elle se venge, elle se défait.
Les animaux fuient, l’instinct plus sage que l’homme,
Et si leur silence était plus intelligent que nos psaumes ?
Les vagues montent, comme des géants en colère,
La mer n’est plus mère, mais tombeau sans repère.
Des enfants cherchent leurs parents dans le vide,
Et nous, que cherchons-nous dans ce monde trop rapide ?
Volcans hurlants tombent du ciel,
La nuit tombe en plein midi — une lumière cruelle.
Les montagnes s’effondrent dans les entrailles du sol,
La nature reprend ce qu’on lui a pris sans contrôle.
Pourtant on court, chacun pour sa peau,
Même les fauves épargnent, ce n’est plus le chaos.
C’est un réveil brutal : la vie, ce souffle si fragile,
Pourquoi la mépriser quand elle peut fuir si facile ?
Les cris s'entrelacent dans l’écho des galaxies,
On est aspiré dans un vide qu’on a construit.
Abandonner ? C’est mourir à moitié,
Mais lutter… ça veut dire espérer.
Au loin une lumière, une flamme qu’on croyait morte,
Mais toutes les étoiles tombent, frappent à notre porte.
Est-ce la fin, ou bien un début qu’on ne comprend pas ?
Et si la chute du ciel n’était qu’un nouveau pas ?
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