LE VISAGE CACHÉ DE LA VIE
Enchaîné par cette réalité brumeuse,
Suis-je vivant… ou simplement en pause ?
Est-ce pour toujours, ou bien pour un moment ?
Pourquoi ce flou me semble un fondement ?
Je crois avancer, droit vers l’invisible,
Mais suis-je libre, ou juste plus sensible ?
Je n’plierai pas, même au bord du chaos,
J’irai jusqu’au bout, même s’il faut tomber de haut.
C’est tour par tour… le sort joue sa partie,
Le tout pour le tout, c’est le prix de la vie.
Et l’horizon, ce père d’un double destin,
A deux enfants : l’échec… et le lendemain.
L’échec, ce fils au regard plein de larmes,
Me brise… mais me forge une autre arme.
La réussite, fille au sourire trompeur,
Me caresse, mais dissimule sa peur.
Dans cette équation, je n’implore que le succès,
Mais nier l’échec, n’est-ce pas fuir qui je suis en fait ?
Je cours, j’évite, j’efface les chemins du déclin,
Sans voir qu’ils sont clés de mon devenir humain.
Et le temps file, rapide comme un éclair,
Il me laisse là, dans l’ombre, sans repère.
J’en ai assez de vivre à demi-masqué,
Sur cette table où la vérité s’est cachée.
Est-ce un ennui, ou un silence en feu ?
Je m’éloigne de tout, en douceur, peu à peu…
Je cherche la paix, sans vouloir le néant,
Mais qui peut jurer d’être vraiment vivant ?
Je n’espère pas la fin, mais je la redoute,
Car mon cœur vacille aux détours de la route.
Trop d’impatience me blesse, m’empoisonne,
Mais une part de moi doucement me pardonne.
Car oui… j’avance. Même seul, même lentement.
Je fais confiance au vent, même s’il ment.
Et dans la nuit, malgré la peur qui m’use,
Je me rappelle : la douleur est aussi une muse.
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