Je reviens, vivant, d’un lieu sans retour,
J’ai croisé la mort dans un silence lourd.
Une voiture, sans frein, fonçant droit sur moi,
Mais Ta main, ô mon Dieu, m’a gardé dans la voie.

Encore une fois, Tu m’as sauvé, sans mérite,
Et mon cœur, troublé, chancelle et s’invite.
Comment Te rendre un culte vrai, sincère,
Quand souvent, en moi, l’ombre est plus claire ?

J’ai fait, je fais, et ferai tout pour Te plaire,
Même si mes pas s’égarent parfois sur la terre.
Car l’imperfection, comme un vent de nuit,
M’emmène là où je ne veux pas, loin de Lui.

Mais sans mentir, j’ai échappé à la fin,
Ce n’est pas ma force, mais Ton chemin.
Deux voitures frôlèrent ma chair en errance,
Et l’une m’a marqué — légère souffrance.

Ma jambe droite en garde une leçon :
Je dois vivre mieux, non par raison,
Mais par amour, par respect, par foi,
Car déjà, malgré tout, Tu m’estimes en roi.

Le chemin est long, mais je le trace d’un pas,
Sur la seule voie qui mène droit à Toi.
L’homme, par essence, est toujours élève,
Apprenant la vie que Ton amour sans trêve
Offre, malgré nos fautes et nos silences,
Dans ce monde où règne tant de violence.

Ému, je pleure ce miracle de Ton bras,
Je l’ai vu, Seigneur, ce que nul ne verra.
Un Dieu vivant, agissant, fort et fidèle,
Qui m’aime encore, même si je chancelle.

Tu fais tout pour moi, même dans mes défauts,
Et chaque instant devient un cadeau.
Alors que ma vie frôle tant de dangers,
C’est Toi seul, mon Dieu, que je veux louer.