VOYAGER DANS MES RÊVES
Je voyage dans mes rêves, loin de tout,
Dans ce pays où le ciel s’ouvre sans tabou.
Mais dès que mes paupières s’ouvrent en silence,
C’est mon lit froid qui m’offre la délivrance.
On veut tous partir, fuir cette nuit épaisse,
Mais nos pas sont figés dans une forteresse.
J’aimerais garder l’équilibre sans effort,
Comme une feuille qui chute, douce, sans remord.
Laissez-moi vous dire, sans masque ni refrain :
On peut réécrire le destin, de nos mains.
Ma joie n’a plus cette lumière d’avant,
Je vis un cauchemar, lent et dévorant.
Mes verbes saignent, ils sortent de mon cœur,
Ce n’est pas un jeu, c’est un cri, une douleur.
Et je l’avoue, sans honte, sans bruit :
J’ai trop envie de quitter ce pays.
Cette nuit, dans mes rêves, j’ai pleuré,
Au point de tomber, d’en mourir, de m’effacer.
Mimie et maman m’ont dit, comme des anges :
« On bénit ton souhait, même s’il dérange. »
Papa m’a serré, la voix pleine d’émoi :
« Mon fils, cette fois, je le fais pour toi. »
Et mon frère, les yeux lourds de pluie :
« Si tu pleures, moi aussi je fuis. »
Leurs mots m’ont frappé comme un doux éclair,
J’ai fondu en larmes dans cet univers.
Et soudain, j’étais loin, sur un continent nouveau,
Où l’air sentait la paix, et non plus le chaos.
Dans ce rêve, j’ai grandi, j’étais fort,
Et toute ma famille m’attendait au port.
Je les ai vus, je les ai touchés,
Mon cœur s’est mis à chanter, à prier.
J’ai crié merci à Dieu dans le vent,
Et mes pleurs n’étaient plus que des diamants.
Mais à l’aube, mes paupières se sont rouvertes,
Et j’ai senti l’eau sous ma tête inerte.
Touchant mes yeux… j’ai compris sans bruit :
Ce rêve m’avait fait pleurer… dans la vraie vie.
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