Au comble de son malheur, l’hiver suivant, la loi du 22 janvier 2002 transféra le domaine forestier privé de l'État à la Collectivité territoriale de Corse. Lors de nettoiement et d’entretien d’une LICAGIF en forêt communale Zonza, les Forestiers Sapeurs dépendant alors de la collectivité territoriale, broyèrent trois hectares de plantation de pins maritimes. Aussitôt, Michel s’entretint avec le maire de Zonza pour porter plainte. Trois hectares de plantation réduits à néant, des travaux payés par la commune, il y avait dommage causé à la forêt. Michel dressa donc Procès Verbal contre le Conseil départemental. Quelques semaines plus tard, au bureau de Lévi, un coup de fil émanant du département demandant à parler au technicien forestier Bouillane :

- Allô, monsieur Bouillane ? Ici monsieur Di Rosa, Chef de Service des Forestiers Sapeurs au Conseil Départemental.

- Oui… ?

- Vous savez pourquoi je vous appel, monsieur Bouillane ?

- Oui ? Vous portez réparation à la forêt communale de Zonza ?

- Monsieur Bouillane, c’est une insulte ? Que les choses soient bien claires : vous avez porté PV contre moi. Pour qui vous prenez-vous monsieur Bouillane ? Alors à partir de maintenant, monsieur Bouillane, écoutez moi bien, c’est la dernière fois que j’entends prononcer votre nom. Vous m’avez bien compris. Si j’entends encore une seule fois votre nom, vous êtes un homme mort. À ne plus vous revoir monsieur.

Michel retranscrit textuellement ce coup de fil, en fit part à sa hiérarchie ainsi qu’au maire de Zonza. Ces menaces proférées restèrent lettre morte.