La complicité
Ce n’est pas l’amour qu’on reconnaît d’abord, mais cette étrange évidence : la complicité.
La complicité n’a rien d’un hasard, ni d’un simple accord d’esprits.
C’est une langue secrète que deux âmes inventent, sans même s’en rendre compte.
Elle se tisse dans le silence, dans un regard qui devance les mots, dans un sourire qui répond à l’ombre d’une pensée.
Elle ne réclame ni grandes déclarations ni certitudes bruyantes.
Elle vit de nuances, de gestes légers, de cette intuition qui devine l’autre avant qu’il ne parle.
C’est le murmure du lien véritable, celui qui traverse le temps sans chercher à le dompter.
Être complice, c’est s’accueillir dans ses différences, s’intéresser au monde de l’autre, même lorsqu’il nous échappe, et continuer d’y rêver à deux, avec la même tendresse que l’enfance retrouvée.
La complicité, au fond, c’est ce fil invisible qui relie deux êtres, cette connivence du cœur qui rend les silences habités et transforme chaque instant partagé en évidence.
- Nesrine Semichette -

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