La troisième nuit

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Cela lui avait facilité la tâche d'avoir le prénom de sa mère car elle aurait pu le changer en recommençant sa vie de femme. Et il avait pu demander à la réceptionniste de lui donner l'information qu'il eut d'un claquement de doigt, puis elle lui mangea dans la main comme hypnotisée. Sou-Ann lui avait dit qu'elle le lui révélerait elle-même comment elle s'appelait, et cela lui suffit pour obtenir son nom d'épouse de l'information qu'il rechercha.

Baptiste fut reçu par son amie Véro dans son bureau de directrice qui l'accueillit chaleureusement dans une accolade familière. Sa fille ignorait encore qui il était pour sa mère, et ce qu'ils avaient été pendant toutes ces années pour elle. Il pensa avoir pris suffisamment de marge, en fin d'après-midi pour revenir à leur rendez-vous plus tard, pour lui parler à la même heure, car il trouva ces moments plaisants. Mais le temps passa si vite à parler de leur passé commun, qu'il fut déjà en retard de dix minutes, et ils n'étaient pas prêt d'avoir fini leur dialogue. Il n'avait pas averti son amie qu'il fut attendu ailleurs d'où le contretemps qui fut en sa défaveur.

Sou-Ann aurait pu le comprendre si seulement sa mère lui en avait parlé. Le sachant très ponctuel, elle s'interrogea au bout de dix minutes de retard, en voyant bien qu'il ne fut pas là. Puis elle se rappela la veille qu'elle lui dévoila le prénom de sa mère. L’homme devait être là-bas à fricoter avec elle pour mieux pouvoir la récupérer. Et dire qu'elle avait cru qu'il repasserait ici, elle s'était bercée d'illusion telle une idiote. Elle se sentait vraiment minable de penser qu'un simple bisou sur la joue suffirait, en comparaison des plaisirs de la chair il n'y avait pas photo. Elle pensa pour elle-même qu’elle aurait du carrément tenter un vrai baiser, cela aurait été bien mieux, mais elle se montra si sage dans le bon comportement d'une fille de sa condition qu’elle vint parfois se trouver lâche.

Puis la secrétaire de sa mère confirma qu'elle fut en rendez-vous avec un bel homme. Elle l'avait informé qu'elle attendait qu'il vienne, et qu'il était rentré dans son bureau pour lui parler. Il s'appelait Baptiste Maréchais. Il était en entretien avec sa mère, et il ne fallait les déranger sous aucun prétexte, sans doute un motif bidon. Si elle savait ce qu'elle pensait de sa consigne dont elle roulerait volontiers en boulette pour la jeter à la corbeille. Elle outre-passait ses ordres en se rapprochant de la porte pour attendre leur sortie. Elle les voyaient très proche derrière la vitre en double vitrage, que son cœur se serra fort de jalousie.

C'était pour ça qu'il voulut connaître son prénom, elle se fit avoir, puis elle en oublia sa propre parole avec la réceptionniste qui ne fit que l'écouter, et il s'en servit contre elle, alors qu'elle avait voulu seulement faire connaissance avec lui. Alors que la femme l'observa en pleine transgression de règlement de l'institution, Sou-Ann la fusilla du regard qu'elle lui ait facilement révélé cette information, alors qu'habituellement elle filtre tout le monde, même elle si à ses débuts il fallut que sa mère intervienne pour qu'elle puisse la voir. Elle l'avait même menacer de renvoi si cela se reproduisait. Depuis elle prit peur de leur réaction, sauf ceux qui furent des parfaits inconnus. Si seulement elle en avait eu le pouvoir, elle l'aurait renvoyé de se montrer trop faible face aux beaux hommes.

Sou-Ann venait de les précipiter dans les bras de l'un et de l'autre. Elle sembla si bien s'entendre avec lui, que ça en était douloureux à voir. Il ne pouvait pas lui faire ça, elle l'en empêchera et patientera derrière la porte jusqu'à qu'ils daignent se montrer. Puis ses yeux humides de larmes avaient trempé son visage de rosée, envahi d'une étrange émotion. Baptiste la regarda perplexe en essayant de comprendre pourquoi elle fut si bouleversée.

Mais que faisait-elle là alors qu'il n'était pas encore l'heure ?

Et il vérifia sa montre à gousset à remonter, qui s'était arrêtée avant l'heure de leur rendez-vous. L'horloge qui était pourtant dans son dos, il l'avait ignoré. Il était presque neuf heure du soir, pas étonnant qu'elle soit venue devant le bureau de sa mère à se poser des questions. Il voulut faire un pas vers elle, mais elle recula de deux pas jusqu'à qu'il tente d'ouvrir sa bouche, puis elle lui fit signe qu'elle ne voulait pas entendre ses explications, il l’avait tellement déçu. Elle cligna des yeux, puis sa vision se troubla, et elle fronça ses paupières en les fermant. Cela ne se pouvait pas qu'ils reprennent leur relation adultère, il lui avait avoué que ça leur faisait huit ans de cela, ou alors ça avait duré depuis tout ce temps, et c'est pour cela qu'elle se sentais si accablée, qu'il lui avait appris certains détails.

Quand il voulut l'interpeller et que sa mère pensa qu'elle voulait la voir, tout en ignorant qu'ils s'étaient déjà parlés l'un et l'autre. Au moins la réceptionniste n'avait pas la langue si pendu que cela. Sou-Ann la fixa en attendant que les mots sortent de sa bouche, et sa mère fut stupéfaite qu'elle soit dans un tel état. Mais les mots qui restèrent coincé dans celle-ci, lui assénèrent des paroles bien injuste.

_ Comment peux-tu nous faire tout cela ! Et papa que va-t-il en penser s'il l'apprenait ? Tu es vraiment la pire !

Sou n'attendit même pas sa réaction, sans doute qu'elle en fut trop affligée, puis elle s’enfuyait de cet endroit pour rentrer et s'enfermer dans sa chambre, et n'en sortir que lorsque sa mère remontera dans la sienne avec son père qui resta éveiller le temps de leur retour. Et elle grignotera quelque chose de bien gras, dans le même genre que le beurre de cacahuète. Cet homme sur le moment, elle ne souhaita plus le revoir roder devant leur maison, à leur point de rendez-vous nocturne, à effectuer des ballades lorsque le ciel fut suffisamment éclairé et propice à la romance. Ainsi que pour n'importe quoi d'autre, puis elle en venait à le chasser avec un mot laissé sur la porte et en l'apercevant elle lui dit de ne plus passer dans le coin. À moins que ce qu'il cherchait était d'avoir la mère et la fille...

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