Chapitre 1 : Mon père n’est pas un super-héros

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Quand j’étais petite, je croyais que mon père était un super-héros, que les histoires d'amour se terminaient toujours bien et que personne ne mourrait jamais. Je croyais que ces illusions avaient disparu avec mon enfance, mais, quand ma mère nous a laissés seuls, mon jumeau et moi, devant l'immeuble avec deux valises jaune canari derrière nous, j'ai quand même eu une petite pensée pour les super-héros. Qui sait ? Peut-être que notre père allait nous sauver.

J'ai sonné à sa porte, comme tous les mois depuis que j’étais au lycée. Sauf que cette fois, il n'a pas ouvert. Mickaël a soupiré :

— Qu'est-ce qu'il fait ? J'espère qu'il n'est pas avec une petite copine.

— Non, il ne nous ferait pas ça. Pas quand maman nous abandonne chez lui à l'improviste pour planifier son mariage avec Mathieu.

— Elle devrait plutôt planifier leur divorce, leur histoire n'a aucune chance de marcher.

Je me suis appuyée contre le mur et j'ai dévisagé le lino bleu-gris qui sentait le plastique. C'était la première fois que ma mère allait se marier. Elle avait toujours eu des copains, dont Mathieu, avec qui elle jouait au chat et à la souris depuis plusieurs années, mais jamais je n'aurais imaginé qu'après trente-six ruptures et trente-sept tentatives de se remettre ensemble, ils finiraient par se fiancer. Mathieu était sympa, alors ça ne m’aurait pas dérangée si ma mère s’était retenue de nous abandonner quarante-huit heures après nous avoir annoncé qu'elle déménageait, sans même nous demander ce qu'on en pensait. Et le pire, c'est qu'elle n'avait même pas remarqué que ça nous avait vexés. Vu la compétition permanente qui régnait entre elle et mon père, il allait être ravi de l'apprendre. Son célibat (que j’espérai éternel) allait jouer en sa faveur pour devenir notre parent préféré. J'ai toqué à sa porte, au cas où il n'avait pas entendu la sonnette, puis j'ai dit :

— Je la déteste.

— Moi aussi, m'a répondu Mickaël. Je la déteste, elle, lui et sa maison à trois heures d'ici.

— Je les déteste tous.

— Moi aussi.

Papa n'était toujours pas là. J'ai resonné. Une fois. Deux fois. Dix fois. Rien. Mon frère a commencé à paniquer :

— Tu crois qu'il est mort ?

— Bien sûr que non ! Il ne nous entend pas, ou alors la sonnette est cassée.

— Ou alors, il s'est fait kidnapper.

J'ai éclaté de rire. Je savais que ce n'était pas le meilleur moment, mais je n'ai pas pu m'en empêcher. Mickaël avait un talent fou pour les scénarios catastrophes qui se terminaient par la mort, des extra-terrestres ou des kidnappings.

— Ellie, arrête de te moquer de moi ! C'est très sérieux, il a pu lui arriver n'importe quoi. Si ça se trouve, il est tombé amoureux d'une psychopathe qui l'a séquestré dans une cave.

— Pourquoi une cave ?

— On s'en fiche de la cave ! L'important, c'est qu'on va se faire agresser si on reste trop longtemps dans un espace public.

Il a commencé à se ronger les ongles. Je lui ai répondu :

— On attend notre père devant une porte au deuxième étage d'un immeuble, pas devant une prison. La seule personne qui pourrait nous agresser, c'est la voisine. Et au cas où tu l'aurais oublié, elle a quatre-vingt-cinq piges. Même si elle déteste Papa et qu'elle ne nous aime pas, elle est incapable de nous faire du mal.

— T'as raison.

— Merci.

— C'est elle qui l'a kidnappé, dit-il en collant son oreille contre la porte.

— Hein ?

— J'en suis sûr ! Elle avait un mobile et elle a pu profiter de la proximité de nos appartements pour espionner ses allées et venues. Elle l'a tué, je te le garantis.

Je me suis demandé si Mickaël s'entendait parler. J'espérais que non. Il valait mieux pour moi qu'il ne lui manque aucune case. Si je ne pouvais plus compter ni sur lui ni sur ses devoirs de maths, j'étais condamnée à devoir me débrouiller seule avec une moyenne générale négative, une mère collante qui disparaissait dès que ça l'arrangeait et un père qui s'était fait kidnapper par sa psychopathe de petite-amie (qui en fait était peut-être notre vieille harpie de voisine). Ça craignait vraiment.

J'ai repensé aux super-héros. Si mon père en était un, nous n'aurions pas eu besoin de lui, nous aurions hérité de ses pouvoirs magiques. Seulement, tout ce qu'il nous avait refilé, c'était une tignasse de mèches noires et une petite bizarrerie familiale qui effrayait encore ma mère, malgré nos seize ans de vie commune. Il n'était peut-être pas capable de nous sauver, mais nous avions besoin de lui alors, j'ai resonné. Mickaël s'est inquiété :

— Tu ne crois pas qu'on devrait aller voir chez la voisine ?

— Pour qu'elle nous menace avec les lames de son mixeur et qu’elle appelle la police ? Non, ne t'en fais pas. On va sonner encore une petite vingtaine de fois en frappant à la porte et s'il ne se réveille toujours pas, on fugue.

— Pardon ?

— On fugue. Sinon, maman reviendra.

— Ellie, tu es timbrée ?! Ce n’est pas bien de fuguer.

— Je sais, andouille ! Papa va finir par nous ouvrir, c'est obligé.

Ce n'était pas parce que je l'avais dit que j'y croyais. Cela expliquait certainement pourquoi, au bout de dix minutes à m'acharner comme une folle sur une pauvre porte qui ne m’avait rien fait, mes mains sont devenues moites. J'ai essayé de l'ouvrir, au cas où elle n'était pas verrouillée, mais c'était peine perdue. Mickaël était de plus en plus effrayé, alors, j'ai essayé d'avoir l’air détendue et je me suis assise sur le sol. Il a plongé ses yeux noirs dans les miens et il a remis son hypothèse sur le tapis.

— C'est sournois, les petites vieilles.

— Papa a peut-être eu un problème à son travail.

Je n'y croyais pas. Lui non plus. Il m'a rétorqué :

— Quel travail ? Il est traducteur ! Sa seule occupation, c'est frapper des touches sur un ordinateur au milieu du salon.

— Peut-être que son patron l'a appelé pour qu'il passe au bureau.

— Il nous aurait prévenus.

— Peut-être que maman s'est trompée quand elle lui a envoyé la date de son départ.

— On est vendredi treize ! Tu connais beaucoup de gens qui se tromperaient sur le vendredi treize ?

Il a décollé son oreille de la porte pour me faire face, mais je me suis défilée derrière mes longs cheveux noirs.

— Justement, on est vendredi treize. Peut-être que ça lui a porté la poisse.

— Ou peut-être que ça lui a porté la mort.

— Arrête de dire qu'il est mort.

— Et toi arrête de dire « peut-être », s’est-il énervé, il n'y a pas de « peut-être », il n'y a rien du tout ! Juste un appartement vide. Si Papa était là, il aurait déjà ouvert, mais il n'y a personne. Nous sommes seuls, Ellie, tu comprends ?! On va mourir !

— Tu es trop pessimiste. Il faut que tu te détendes, Mickaël, sinon tu vas nous faire une syncope.

Il m'a lancé un regard noir. Il était vexé. Je devais admettre que la disparition de mon père m'inquiétait, moi aussi. Papa était un homme grincheux, il parlait peu et il nous disputait à la moindre occasion mais, c’était aussi le genre d’homme à plaquer ses rêves et sa jeunesse pour nous, à faire des compromis impossibles avec notre mère juste pour nous voir et à s’inquiéter en permanence de notre bonheur. Je savais que, sous ses airs d’ours, mon père était un nounours qui aurait décroché la lune pour nous. Et… Il gardait son téléphone allumé vingt-quatre heures sur vingt-quatre au cas où on aurait besoin de lui.

— Mickaël ! Nos portables ! On peut essayer de l'appeler.

Parfois, c'était à se demander si nous étions bien des ados du vingt-et-unième siècle. Même notre grand-mère aurait commencé par-là ! Mon frère a dû se faire la même réflexion, puisqu’une seconde plus tard, il m’a demandé :

— C'est moi ou, plus on panique, plus on devient bête ?

— Attendre sur le palier qu'il se passe quelque chose est une technique de survie assez discutable, je suis d'accord.

Je commençais enfin à avoir de l'espoir quand la messagerie m’a répondu. Pas de papa au bout de la ligne.

— Cette fois, ai-je chuchoté, on est foutu.

Dans un même mouvement, nous nous sommes tournés vers l'appartement de la voisine.

— À ton avis, elle fera l'innocente ou elle nous tuera, nous aussi ?

Un bruit s’est fait entendre. Quelqu'un montait les escaliers dans un râle effrayant. Ma main a attrapé le bras de Mickaël, comme par réflexe.

— T'entends ?

— Ouais. Tu crois que c'est elle ?

On s'est regardé, complètement flippé. Il a commencé à hyperventiler et moi, j'ai regardé nos valises jaune canari au milieu du couloir. Quelle idée d'avoir inventé une telle couleur ! Impossible de rester discret avec des monstres pareils. Comme ma seule réaction dans ce genre de situation était l'esquive, que nous n'avions pas d'autre issue que les escaliers et qu'il me paraissait impossible de nous enfuir assez vite sans nous faire courser par une petite vieille aux pulsions meurtrières, j'ai proposé le seul plan pourri qui m'est passé par la tête.

— Fais comme si de rien n'était.

— Hein ?

— Comporte-toi normalement !

Pour une fois, mon frère n’a rien trouvé à objecter. Je me suis trouvée stupide. Ma seule réponse à tous mes problèmes, c'était de les fuir. Et quand je ne pouvais pas les fuir, je faisais preuve d’une grande maturité et d’un intellect sans faille en fermant les yeux sur ce qui pouvait me déranger. Rester devant une porte sans rien faire alors qu'une meurtrière débarquait était vraiment la dernière idée à avoir si on tenait à la vie, mais je n'étais clairement pas prête à l'accepter. Moi, je voulais que mon père vienne, que ma mère rentre et que tout se termine bien. Je ne voulais pas être courageuse, je ne voulais pas prendre de décision. Je ne voulais pas quitter le palier. Quitter le palier, c'était admettre que mon père n'allait pas ouvrir la porte et ça me faisait flipper, presque autant que la théorie à propos de notre voisine qui continuait de grimper les escaliers.

Quand son râle est arrivé à notre étage, Mickaël et moi étions scotchés à nos portables pour faire semblant de ne pas l'entendre. Je luttais pour ne pas me tourner vers elle. Le bruit de ses pas s’approchait au ralenti, comme si elle se prenait pour une mygale qui allait sauter sur sa proie. J'ai senti mon cœur me boxer la poitrine. Je n'ai même pas osé regarder la tête que faisait mon frère, il devait être au bord de la crise de nerfs tant il respirait fort à côté de moi. Dans les potentielles dernières secondes de ma vie, j'ai maudit ma mère de nous avoir laissés ici et j'ai maudit mon père de s'être fait tuer et, de ne pas avoir de super-pouvoirs, aussi. Je me demandais si la vieille avait au moins eu une bonne raison de lui faire la peau quand son râle s'arrêta d'un seul coup. Avait-elle fait une crise cardiaque ? S'était-elle brusquement éteinte au milieu du couloir ? Pas de bol, elle n'était pas morte, puisqu'elle lança vers nous d'une voix étranglée :

— Ellie ? Mickaël ? Mais qu'est-ce que vous faites ici ?!

Sauf que ce n'était pas la voix de la voisine. J'ai relevé la tête. Cette fois, c'était moi qui allais faire une syncope. Mickaël a arrêté de respirer comme un asthmatique en pleine crise et j'ai failli laisser mon portable tomber par terre. Notre père était là, rouge et trempé de sueur au milieu du couloir, dans un legging trop petit et un horrible tee-shirt jaune fluo.

— Ça va ?

Il était encore en train de souffrir le martyre à cause d'un poing de côté alors, il ne m’a pas répondu tout de suite. Monter les escaliers ne l'avait visiblement pas aidé à reprendre son souffle, mais il s’est redressé, l'air de rien, pour nous répondre un « oui » si faiblard que j’ai hésité à appeler les pompiers. Il a toussé dans son coude comme s'il avait un cancer du poumon. Lorsqu'il puisa dans ses dernières forces pour nous reposer exactement la même question qu'à son arrivée, j’ai cru qu’il allait voir sa vie défiler.

— Qu'est-ce que vous faites là ?

Mickaël lui a demandé :

— Qu'est-ce que tu fiches en tenue de sport ?

— Je suis allé courir.

— Papa, je sais que tu es tout aussi incapable de courir que moi. Dis-moi la vérité : tonton t'a fait du chantage ? Tu as une maladie grave ? Tu crois que grand-mère va mourir ?

Mon oncle était le grand frère de notre père et il avait toujours eu le dessus sur lui, alors je n'avais pas de mal à imaginer pourquoi mon frère avait posé cette question. Mais, mon père n'était pas malade et en ce qui concernait ma grand-mère, j'étais complètement perdue. Mon père aussi, mais il a fait mine de rien. Avec le temps, il avait appris à ne plus se laisser embobiner par nos questions. Alors, il a vite repris son masque de super-papa imperturbable, autoritaire, et badass — même si on savait tous les trois que la personne la plus digne, puissante et courageuse face à une araignée dans notre salle de bain, c'était moi — et il a croisé les bras sur son tee-shirt jaune fluo pour nous redemander encore une fois ce qu'on faisait là. Il avait l’air d’être furax. Je n'avais peut-être pas de technique de survie au point, mais au moins, j'en avais l'instinct. Alors, je lui ai fait une réponse correcte. Correcte et expéditive, pour être plus précise.

— Maman se marie dans trois semaines et elle a déménagé il y a quelques minutes. On va vivre chez toi un mois, minimum. Surprise !

— Ah bon ? Elle ne m'a rien dit.

Pour ma défense, quand j'avais crié « surprise », je m'attendais à ce qu'il retrouve subitement la mémoire, pas à ce qu'il prenne cet air contrarié. Mais bon, j'en étais pour mes frais. Il n’a rien ajouté et mon frère et moi avons traîné nos valises sur le côté pour qu’il puisse ouvrir la porte. Nous sommes entrés dans un silence de mort. Papa a filé dans la salle de bain en recoiffant ses cheveux courts et en grattant sa barbe noire, Mickaël a foncé dans sa chambre et moi, j’ai tout fait pour ne pas aller dans la mienne. Ma valise est restée dans l’entrée tandis que j’ai traversé le tapis pour m’étaler comme une crêpe sur le canapé. Pour passer le temps, j’ai sorti mon portable de ma poche. L’écran est resté noir. Aucune notification. J’ai fait comme si ça m’était égal, mais ce n’était pas vrai. Ça me stressait de ne pas avoir de nouvelle à propos… À propos d’un secret.

J’ai allumé la télé et j’ai zappé plusieurs chaînes jusqu’à ce que mon père coupe l’eau de la douche. J’ai fini par me lasser d’être allongée sur le canapé à ne rien faire. Je me suis levée et j’ai fait le tour des cactus. C’étaient les seules plantes vertes à ne pas mourir de déshydratation quand je n’étais pas là. Papa ne les arrosait jamais, il n’y avait que moi qui m’en souciais quand je venais. Et comme je ne venais qu’un mois sur deux, cela limitait grandement les espèces végétales que je pouvais lui offrir pour sa fête ou à Noël.

Derrière le mur de la salle à manger, il y avait l’appartement de notre voisine. Je ne connaissais même pas son nom. Quand je m’adressais à elle, je disais « madame ». Quand elle n’était pas là, je disais « la vieille ». Je pense qu’elle le savait. Elle savait toujours tout, de toute façon.

Je ne savais pas quoi faire d’autre alors je suis allé toquer à la porte de mon père. Il m’a ouvert immédiatement, cette fois. Je lui ai demandé si je pouvais faire à manger. Il m’a dit oui. Il adorait dire oui (même si ça ne lui arrivait pas souvent) et j’adorais quand il me disait oui. Tout le monde était content, sauf le frigo, qui était vide. Techniquement, il restait toujours un tube de sauce tomate, un pot de cornichons et un paquet de salade en sachet périmé, mais ça ne suffirait jamais à nous nourrir. J’ai ouvert les placards. Il restait de la cannelle, du poivre et une boîte de tofu en conserve (typiquement le genre de truc qu’on ne mangeait jamais et qui allait pourrir ici).

— Papa, c’est encore vide.

Il m’a regardé avec un air de terreur plaqué sur le visage. Mon père préférait manger des trucs périmés plutôt que d’aller faire les courses, mais ce soir, il avait deux ados affamés sous son toit. J’ai ri. Pas d’un rire amusé, mais d’un rire nerveux. J’ai senti le coup de grâce venir avant même que papa ne prononce ces mots :

— Va chercher Mickaël. On va au MacDo puis au supermarché. En même temps, prend une feuille et un stylo s’il te plaît, on va faire une liste.

Et merde ! J’ai prié de toutes mes forces un dieu que je ne connaissais pas pour qu’il reste des post-its sur le bureau, mais en vain. Il fallait que j’aille en chercher dans ma chambre. J’ai traîné ma valise jaune canari derrière moi comme une condamnée qui marchait vers l’échafaud. L’heure de la confrontation a sonné : j’ai ouvert la porte de gauche et je me suis forcée à regarder l’étendue des dégâts. Je crois que j’aurais dû remettre cet instant à demain. J’aurais dû demander à Mickaël un bout de papier et dormir sur le canapé, j’aurais dû simuler une crise d’appendicite, un malaise, une grippe ; la rougeole, même ! J’aurais dû tout faire, sauf mesurer la gravité du bordel qui m’attendait dans cette chambre que j’avais fuie deux semaines plus tôt.

Et moi qui croyais que j’aurais jusqu’à la fin du mois pour coincer mon frère et l’obliger à m’aider dans ce foutoir, je m’étais mise le doigt dans l’œil… Cette fois, c’était la fin des haricots. J’allais prendre cher. Et, si mon père était à bout de nerfs dès mes premières vingt-quatre heures ici, il y avait peu de chances pour qu’il accepte de me garder une fois que maman serait mariée. Or, j’avais besoin qu’il me garde. J’avais besoin d’être sauvée. Seul papa pouvait comprendre notre petite bizarrerie, nous tenions ça de lui. Et s’il n’était pas là pour m’aider à la cacher, ce serait fini. Je perdrais tout, y compris ce secret dont je n’avais toujours pas de nouvelle.

Peut-être valait-il mieux faire l’autruche encore un temps. J’ai fait entrer ma valise dans ma chambre — je ne sais toujours pas comment — et j’ai récupéré de quoi écrire. Dix minutes plus tard, j’ai fui le désastre dans une voiture vieille comme le monde dans laquelle il n’y avait plus ni la clim, ni le chauffage, en croisant les doigts pour qu’un jour, mon père me garde chez lui et me sauve de l’apocalypse.

Mais, même moi, je n’y croyais pas.

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