Alison se réveille en sursaut. Son coeur tambourine ardumment dans sa poitrine, ses mains tremblent, et ses joues s'empourprent alors qu'une grimace timide se dessine sur ses lèvres. Elle prend quelques instants pour reprendre ses esprits, encore engourdie par ce cauchemar étrange qu'elle vient de vivre.

— Oh putain... mon crâne... qu'est-ce qui s'est passé ?

La réalité revient peu à peu, mais une sensation persistante d'angoisse la tenaille. Elle sent la présence inquiétante de la forêt qui l'entoure, comme si elle était observée par des forces malveillantes et invisibles. Alison sent une confusion oppressante l'envahir tandis qu'elle observe le monde tourbillonnant autour d'elle. Une sensation de saleté s'insinue dans son être, pesante et insupportable. Cherchant un soulagement, ses yeux se posent sur la rivière miroitante à quelques mètres de sa position. Sans hésiter, elle s'avance vers l'eau claire pour se rafraîchir le visage, espérant que cela la purifiera ne serait-ce qu'un peu de tout ce tumulte intérieur.

Alison s'approche lentement du bord de l'eau, curieuse mais méfiante. Une lueur d'intrigue se glisse dans ses yeux alors qu'elle observe attentivement la surface ondulante. Des reflets inquiétants dansent sur l'eau, lui donnant une teinte sombre et mystérieuse. Elle fronce légèrement les sourcils, ressentant un étrange pressentiment qui la retient. Malgré ses doutes, sa main finit par se tendre et effleurer la surface froide. Ses doigts plongent délicatement dans l'eau mouvante, et une sensation étrange la parcourt.

Soudain, son visage se fige en une expression d'horreur mêlée d'étonnement. L'eau n'est pas du tout comme elle l'imaginait. C'est comme si la nature de cet endroit avait été altérée, trompant ses sens. Elle retire rapidement ses doigts trempés, réalisant que ce n'est pas une simple illusion. Une vague de frissons lui parcourt l'échine alors qu'elle se rend compte de la situation troublante dans laquelle elle s'est aventurée.

À la surface, un mouvement rampant attire brusquement le regard d'Alison. Les sensations de dégoût et d'effroi se mêlent dans son estomac lorsqu'elle observe un amas d'asticots grouillants qui se presse et s'entremêle, formant une scène macabre à laquelle elle ne s'attendait pas. Un cri étranglé échappe à ses lèvres alors qu'elle recule instinctivement, cherchant à s'éloigner de cette vision répugnante.

— Oh mon Dieu ! Dégagez, laissez-moi tranquille foutus asticots !

Son cœur, battant déjà rapidement, semble s'emballer davantage, résonnant dans ses oreilles avec force. La nausée monte en elle, menaçant de la submerger, tandis que son esprit lutte pour comprendre et accepter l'horreur de cette découverte inattendue. Des frissons lui parcourent tout le corps alors qu'elle sent des picotements rampants sur sa peau. Son visage se déforme d'effroi lorsqu'elle réalise que les asticots, comme une sombre armée, continuent d'explorer chaque centimètre de son être. Les sensations de chatouillements glaçants se transforment en véritables piqures alors qu'ils osent s'aventurer sous sa peau. Un mélange d'effroi et de dégoût s'empare d'elle, lui faisant presque perdre pied face à cette invasion cauchemardesque. Son esprit crie, cherchant désespérément une issue pour échapper à cette situation qui défie toute rationalité.

— Au secours, aidez-moi ! À l'aide !

Au cœur de la sinistre forêt de Death Pines, Alison laisse échapper des cris déchirants, espérant en vain que quelqu'un, quelque part, entende son appel à l'aide. Ses appels se perdent dans le silence lugubre de la nature qui l'entoure, sans qu'aucune réponse ne vienne briser le sombre écho.

"Tu avais été prévenue, Alison Baker. PERSONNE NE T'ENTENDRA CRIER DANS LES SOMBRES BOIS DEATH PINES."

— Qui est là ?! Qui a parlé ?! Je sais que vous m'entendez ! Répondez-moi, bande d'enculés !

Soudain, elle ressent une sensation étrange dans ses bras. Un frisson d'angoisse la parcourt alors qu'elle voit leur couleur se transformer lentement en une teinte jaunâtre-rouge inquiétante. La douleur s'installe, comme une vague brûlante qui la submerge de la pointe des doigts jusqu'aux épaules. Elle sent son souffle se bloquer dans sa gorge, laissant place aux pleurs qui dévalent ses joues, témoins silencieux de l'agonie qu'elle endure.

Son regard empli de larmes scrute désespérément les environs, cherchant une échappatoire, une solution à cette mystérieuse affliction. La peur et le désespoir se mêlent dans son cœur, tandis qu'elle lutte contre la douleur croissante qui semble vouloir l'engloutir tout entière. Son front brûlant émet une chaleur intense qui irradie dans chaque recoin de son crâne. Ses tempes palpitent et vibre au rythme effréné de sa fièvre grandissante. Les vagues de chaleur escaladent les parois de son esprit, laissant derrière elles une sensation anormale et oppressante, telle une montée incontrôlable vers un sommet inconnu.

Une tension intense parcourt chaque centimètre de ses bras, les faisant gonfler sous une pression croissante. Chaque battement de son cœur semble amplifier la douleur qui s'immisce dans chaque fibre de son être. Alison gémit, incapable de supporter cette souffrance qui la terrasse. Ses bras deviennent comme des ballons sur le point d'éclater, et elle sent chaque seconde qui passe comme une éternité d'agonie.

— Je vais mourir ! Non ! Je ne veux pas mourir ! Joshua, je...

Tout à coup, alors que sa souffrance atteignait son paroxysme, un instant de lucidité émerge au milieu de sa douleur lancinante. Un voile se lève, et elle réalise soudain que tout cela n'était qu'une illusion créée par son esprit tourmenté.

— Qu'est-ce que... tout ça... c'était dans ma tête ?

Le soulagement se mêle à la confusion alors que la douleur, si réelle jusqu'à cet instant, s'évanouit progressivement. Alison s'efforce de reprendre son souffle, encore sous le choc de cette expérience hallucinatoire qui a trompé chacun de ses sens.

Reprenant son souffle, Alison se sent déboussolée par cette hallucination qui a semblé si réelle. Elle s'accroche à un arbre à proximité pour retrouver son équilibre, son cœur tambourinant encore dans sa poitrine. Les sons de la forêt reprennent vie autour d'elle, mais tout semble différent, comme si la nature elle-même prenait part à cet étrange jeu de dupes. Les feuilles bruissent doucement dans le vent, les oiseaux morts chantent leurs mélodies macabres et un sentiment de méfiance la hante désormais.

Alison prend quelques instants pour rassembler ses pensées. Elle se répète que tout était dans son esprit, mais la réalité de cette illusion était si saisissante qu'elle peine à s'en convaincre complètement. Cette forêt était pleine de mystères, et son esprit s'était laissé emporter par ses propres peurs et angoisses.

— Je dois continuer, dit-elle en attrapant difficilement son sac à dos et son fusil lampe-torche.

Se forçant à se relever, la jeune fille décide de poursuivre son chemin, plus prudente que jamais. Son aventure continue, les pas prudents, scrutant chaque ombre et chaque recoin en quête de la moindre indication sur ce qui pourrait être réel ou illusion.

Alison rassemble son courage pour continuer son périple à travers la sinistre forêt de Death Pines, une voix douce et familière perce le silence oppressant. Ses oreilles captent les murmures d'une voix féminine, et son cœur rate un battement lorsqu'elle reconnaît instantanément cette voix si chère.

"Alison. Baker."

— C'est encore toi, maman ?!

"Non. Ce n'est pas ta maman."

— Alors t'es qui putain ? Montre-toi !

À travers les troncs d'arbres noueux et les ombres dansantes, elle aperçoit une silhouette floue, presque évanescente. Le vent agite doucement les branches autour d'elle, créant des formes étranges dans le feuillage, mais Alison ne peut détacher son regard de cette apparition troublante. Son cœur se serre alors qu'elle se rapproche lentement de la silhouette. La voix menaçante semble s'intensifier, irritante et glaçante, comme si elle essayait de lui faire perdre tout espoir à travers la forêt. Sa peur s'intensifie peu à peu, alimenté par une tristesse inexpliquée à ce moment précis.

"J'arrive."

Une silhouette féminine émerge lentement des ombres, faisant face à Alison avec une aura mystérieuse et familière. La jeune femme a un air calme et serein, et ses traits semblent doucement éclairés par une lueur invisible. Il y a quelque chose de troublant et d'étrangement familier chez elle, mais Alison lutte pour mettre un nom sur ce visage.

Son cœur bat plus fort alors que des souvenirs lointains tentent de se frayer un chemin jusqu'à sa conscience. Elle scrute les yeux de la jeune femme, cherchant désespérément une connexion, une étincelle de reconnaissance. Est-ce une vieille amie d'enfance ? Une connaissance perdue de vue depuis longtemps ?

Les secondes s'étirent en une tension palpable tandis que le silence enveloppe la scène. Alison sent une inexplicable connexion entre elles, comme si elles étaient liées par quelque chose de plus profond que le hasard. La jeune femme rompt enfin le silence, sa voix douce comme une brise légère, évoquant des souvenirs enfouis dans l'esprit d'Alison. Pourtant, les mots sont à peine audibles, comme si le vent lui-même les transportait jusqu'à ses oreilles.

— Ça fait longtemps, Alison Baker.

Alison se pince légèrement la lèvre, luttant pour trouver les mots justes. Elle se demande comment cette énigmatique étrangère la connaît, mais ses émotions se mélangent dans un tourbillon de perplexité et d'appréhension.

— Qui es-tu ? Et comment tu me connais ?

— Alors tu ne te rappelles vraiment pas de moi ? Hum. Cette forêt t'aidera à te souvenir de qui je suis, dit-elle en se mettant à marcher en faisant signe à Alison de la suivre. Allons, ne sois pas timide. Viens marcher à mes côtés.

La jeune femme lui offre un sourire empreint de bienveillance et de patience, semblant comprendre le tumulte intérieur d'Alison. Curieuse de connaître cette mystérieuse jeune femme, notre aventurière accepte de la suivre.

La forêt environnante semble observer silencieusement cette scène énigmatique, comme si elle aussi avait un rôle à jouer dans cette rencontre hors du temps. Aura-t-elles les réponses qu'elle recherche depuis longtemps ?