Livre Deuxième : La Multiplication des Emmerdes
2:1 Et l’Homme, dans sa grande capacité à foutre la merde avec panache, ne se contenta point de son propre chaos. 2:2 Il se multiplia, comme Saint-Bordel l’avait ordonné. Et chaque nouvel être devint une note discordante dans la symphonie bordélique. 2:3 Et les disputes commencèrent : pour l’ombre, pour un fruit, pour un outil disparu dans le néant du désordre. 2:4 Et les cris s’élevèrent, et le premier combat de coq fit trembler la vallée. Saint-Bordel se marra.
2:5 L’Homme inventa des objets : outils, abris, roues. Mais chaque invention portait en elle une faille, un bug, une blague cosmique. 2:6 Et la roue engendra les embouteillages avant même que les routes ne fussent pensées. 2:7 Saint-Bordel vit cela et chuchota : « L'ingéniosité est plus fun avec un peu de sabotage. »
2:8 L’amour apparut, mais pas l’amour doux et équilibré, non : un amour punk, fait de tangos du diable et de descentes aux enfers. 2:9 Les cœurs se cherchèrent, se cognèrent, se brûlèrent. Et le chaos prit un goût sucré-salé. 2:10 Saint-Bordel, sur son nuage de rires et de fumée, observa et souffla : « L’intensité, voilà l’essence de l’Humanité. »
2:11 Il vit l’Homme, s’autodétruisant avec créativité. Chaque vie imparfaite était une œuvre, chaque relation, un chef-d’œuvre déglingué. 2:12 Et Saint-Bordel déclara : « La merde humaine est plus précieuse que toutes les perfections imaginaires. »
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