Chapitre 2

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Le lendemain matin, Neven fut réveillée par une odeur agréable. Encore avachi contre le lit d'Astrée avec ses frères collés à elle, l'adolescente se leva précautionneusement pour ne pas les réveiller. Elle se rendit là d’où l'odeur provenait et fut grandement surprise de voir sa mère debout à préparer le petit-déjeuner. Voilà bien longtemps que cela n'était pas arrivé. Était-elle sobre au moins ?

— Maman ?

La mère, dont le prénom était Naj, porta son attention sur sa fille aînée qui la regardait totalement éberluée. Les rides apparentes, les yeux fatigués et la peau plus blanche que d'habitude montraient les ravages du temps et de l'alcool sur elle.

— Bonjour Neven, dit Naj d'une voix lasse et grinçante.

— Tu...tu as décidé de faire à manger ?

— Ça t'étonne ?

— Excuse-moi de te le dire, mais oui.

— Eh bien étant donné que tu nous abandonne pour aller dans cette école, il faut bien que je soit là pour m'occuper des petits.

Neven n'en revenait pas. Comment osait-elle lui en vouloir de penser à son avenir, alors qu'elle n'avait plus endossé son rôle de mère depuis ses 10 ans. N'avait-elle pas honte ?! Elle sentit la colère monter en elle et serra les poings si fort que ses jointures blanchirent.

— Tu ne devrais même pas avoir ton mot à dire ! s'exclama-t-elle. J'ai dû m'occuper d'eux depuis que papa et toi nous avez abandonné ! Et maintenant tu veux jouer le rôle d'une mère que tu n'es plus depuis des années ?!

— C'est de la faute de ton père si on en est là !

Le ton montait de plus en plus et Neven craignait que cela ne réveille ses frères et sœurs. Elle ne voulait pas qu'ils assistent à une énième dispute entre elle et leur mère indigne.

— Non ! Pas seulement figure toi ! Si tu n'avais commencer picoler on ne sera pas dans cette situation ! Tu nous a abandonné tout autant que papa !

Neven s'apprêtait à laisser sa mère, mais elle revint et ajouta.

— Si tu veux faire des leçons de morale, arrête de boire et soit capable de conserver un travaille.

Puis elle partit, laissant sa mère bouche bée avec les œufs qui commençaient lentement à brûler. Neven prit le temps de réveiller sa fratrie et de les laisser se préparer pour leur rentrer. Elle coiffa les cheveux mi-long d'Altaïs puis Naj leur donna le petit-déjeuner. Neven refusa le plat que ça mère lui avait préparé. Elle préféra aller s'habiller pour le départ imminent de sa rentrée. Rentrée qui l'empêcherait d'accompagner ses frères et sœurs à la leur. Ils devront donc se débrouiller sans elle.

Quand le départ fut venue, Neven se munie d'une vieille veste d'aviateur en cuire que son père avait laissé et d'un pantalon avec ses bretelles tombantes sur le côté. Fin prête, elle prit son sac sur son dos et dit au revoir à sa fratrie sans se soucier de leur mère.

— Hercules, Izen. C'est vous qui êtes en charge durant mon absence. Avec l'aide de l'État vous aurez suffisamment pour payer les factures et acheter de quoi manger. Alors faites comme d'habitude. Pas d'écart. Et surtout, veillez sur Astrée et sa santé, mais aussi sur Altaïs.

— T'en fais pas Neven, commença Hercules.

— On gère la fougère ! termina Izen.

— D’ailleurs, ajouta Hercules. J’ai mis ton ticket dans ton sac, tu allais partir sans.

— Ça aurait été pas de chance, mais au moins tu serais resté, taquina Izen.

Leur expression malicieuse manquerait énormément à Neven. Elle leur sourit et les remercia de leur service, puis s'adressa au deux derniers de la famille.

— Quant à vous, soyez obéissants et prudent. Entendu ?

— Compte sur nous, répondit Astrée.

Altaïs approuva à ses paroles. Neven leur fit une dernière étreinte à tous et leur demanda de travailler à l'école. Après cela, elle quitta la maison pour se rendre au port où des zeppelins venus d'autres régions du pays l'attendaient, elle et les autres élèves. Elle dû d'abord traverser des ruelles plus ou moins insalubres, peuplées de sans abris, escalader des murs et marcher sur le toit de maisons car dans certains quartiers elles étaient disposés les unes sur les autres. Beaucoup de fumée et de vapeur s'envolaient un peu partout dans la ville et une fois bien en hauteur, Neven pouvait voir distinctement l'arrivée des zeppelins venant chercher les élèves du Hercules Central Academy. Ils étaient immense et le port avait sûrement été dégagé pour leur arrivée. L'adolescente continua sa marche et lorsqu'elle redescendit des toits, elle manqua de se faire renverser par un cavalier.

Elle passa par le centre de la ville où le plus grands édifices régnaient et où le trafique était soutenu. Zigzaguant entre cavaliers, cyclistes et véhicules, Neven continuait à avancer en direction du port. Le temps était au beau fixe, ce qui ne pouvait être qu'une bonne chose et après une bonne demi-heure de marche à travers la ville cuivrée, elle arriva enfin à l'immense port où une tripoter d'adolescents attendaient déjà. Ils étaient d'ailleurs très bruyants et le brouhaha des zeppelin en approche n'arrangeaient rien. Une brise caressa le visage de Neven et l'odeur iodée de la mer était pour le moins agréable aux narines de l'adolescente. Au-delà du port et de la mer Neven ce demandait à quoi ressemblaient les pays environnants. Quels étaient les peuples et les traditions qui s'y trouvaient. Elle rêvait qu'un jour elle puisse voyager et découvrir le monde. Mais pour l'instant, elle était coincée ici, à Bergram vivant dans une maison miteuse avec une mère indigne de ce titre et quatre frères et sœurs à sa charge. À quoi sa vie aurait-elle pu ressembler si son père ne les avait jamais abandonné ? Quelqu'un étreignit Neven par surprise ce qui manqua de lui provoquer un arrêt cardiaque. Elle ne sut pas tout de suite qui était-ce car la personne était arrivée par derrière. Elle s'écarta et fit face au responsable de son sursaut et y vit un garçon de son âge, mesurant à peu près 1m75, les cheveux noirs, court et en batailles. Des yeux marrons foncés, un nez légèrement crochu et une bouche aux lèvres très fine fendu en un rictus arrogant.

— Monsieur Éthéster ! dit Neven sur un ton solennelle et avec un grand sourire.

— Mademoiselle Cepfer, répondit le garçon de la même façon.

En réalité il s'appelait Andrew. Mais le nommer par son nom de famille amusait beaucoup Neven. Tout deux ce connaissaient depuis fort longtemps. Ils s'étaient rencontré pour la première fois alors qu'ils n'étaient seulement âgés de 9 ans. Ils furent dans le même collège du début à la fin jusqu'à ce qu'Andrew finisse par partir pour son année de seconde à la Hercules Central Academy. Étant né dans une famille fortunée, il put intégrer le lycée dès sa seconde. Les yeux de Neven se portèrent sur la gorge de son ami. En effet celui-ci avait une particularité physique assez voyante lorsque sa peau était découverte. Il était tatoué de sa gorge, son cou, son torse, ainsi que de ses deux bras et tout son dos. Mais cela ne fut pas volontaire. Il est ce qu'on appelle un « Marqué », c'est à dire que ces personnes, à l'âge de 10 ans, se voient apparaître des tatouages n'importe où sur leur corps pour une quelconque raison inexpliqué. Bien que ses personnes soient tolérées, elles ont pendant longtemps été rejetés par la société pour leur différence et leurs activités mafieuse n'aidaient en rien. Bien que certaines familles arrêtèrent de vivre dans cette voie. C'était d'ailleurs de là que venait la fortune de la famille d'Andrew avant de se convertir dans des commences plus légaux. Et pour approfondir davantage le sujet, ces familles sont très grandes et donc sont présentes dans toutes les villes de toutes les régions et dans celle-ci il se pourraient que des cousins éloignés d'Andrew y soient présents.

— Alors, dit-il de sa voix grave. Tu es prête pour ta première année à HCA ?

— Pas vraiment..., répondit Neven hésitante. J'appréhende un peu et je n'aime laisser mes frangins seuls.

— T'inquiètes, ils s'en sortiront, assura Andrew.

— J'espère.

— L'espoir. C'est bien un truc de natifs du Phénix.

— L'espoir est humain Andrew. Chose difficile à comprendre pour un natif du Dragon.

Andrew balaya l'information d'un revers de la main. Les zeppelins, trois en tout, étaient à présent en-dessus d'eux et amorçaient leur descente. De la vapeur s'échappait à l'arrière des appareils permettant à ceux-ci le fonctionnement de leur moteur à hélice. On pouvait entendre les rouages des appareils de manière plus distinctes à présent. Neven et Andrew, ainsi que tout les adolescents observaient la descente des appareils qui venaient ici seulement quatre fois par an. Une fois suffisamment proche du sol, les zeppelins déployèrent des escaliers rétractables depuis leur nacelle.

Des parents présents commencèrent à dire au revoir à leurs enfant, bien que certains trouvaient que « c'était la honte de se voir étreindre parleur géniteurs ». Neven levait les yeux au ciel à chaque fois qu’elle entendait cela.

« Si ils savaient la chance qu'ils avaient » se disait-elle. Elle aussi aurait aimé que ses parents soient présents et lui fasse leurs adieux jusqu'à son retour.

Un homme vêtu d'un chapeau de contrôleur de train sortit de la nacelle du zeppelin se trouvant face à Neven et Andrew et de sa voix puissante, il dit :

— Élèves de la Hercules Central Academy, veuillez vous mettre en fil indienne et monter à bord du zeppelin de manière discipliné ! Vous présenterez votre ticket d’embarcation arrivé à l'entrée de la nacelle ! Toute personne non munit ce ticket se verra refuser l'accès !

Pendant une seconde Neven sentit son cœur manquer un battement et sentit l'angoisse l'envahir. Son ticket. Elle vérifia d'abord ses poche. Rien. Soudainement, elle se souvint ce qu’Hercules lui avait dit avant de partir et vérifia précipitamment dans son sac. Ouf. Il était là. Elle avait bien cru que le zeppelin repartirait sans elle.

« Merci les jumeaux ! Vous êtes mes anges gardiens ! ».

Tandis qu'elle se mettait en fil indienne comme les autres, Andrew la taquina :

— Bah alors Cepfer. On a cru oublier son billet ? Ça aurait été dommage.

— La ferme Andrew.

Le garçon éclata de rire, fière de sa boutade.

Le port était bondé d'élèves rangés en fil indienne. Certains chahutaient, d'autres restaient de marbre que Neven se demanda même si ceux-là n'étaient pas prit d'une diarrhée soudaine qu'ils tentaient de contenir.

Au fur et à mesure, Neven se rapprochait des escaliers et au bout de vingt minutes, elle finit par les monter, non sans qu'il y ait embouteillage par moment. Un brin d’excitation se mêla à son appréhension. Pour la première fois elle allait quitter sa ville natale et découvrir un nouveau lieu. Son cœur battait à cent à l’heure et une légère impatience commençait à se manifester. Une fois sont tour arrivé, l'homme qui s'était adressé à eux tout à l'heure lui demanda son ticket d'entrée. Tenu bien fermement dans ses main, Neven tandis son ticket au contrôleur qu'il poinçonna avant de le lui rendre.

— Bon voyage mademoiselle.

— Merci, répondit Neven tout en reprenant son ticket.

Elle pénétra dans l'appareil et le bruit des moteurs fut soudainement étouffé. Ça y est ! Elle y était ! Tandis qu’elle calmait son excitation, mélangé à son angoisse, l’adolescente profita de jeter un coup d’œil à l’endroit. Une multitudes de fauteuils était installés dans l'immense navette se faisant face autour de tables et au centre se tenait un bar avec un serveur préparant des verres pour les futurs consommateurs. Sur toute la longueur de la navette et de part et d'autre de celle-ci, étaient installés des vitres permettant de regarder le paysage. Certains des premiers passagers s'étaient d’ailleurs précipités sur les sièges placés à ces endroits.

Neven continua d'analyser l'intérieur de la navette et vit que le sol était constitué d'une magnifique moquette pourpre avec brodée en fils d'or une œuvre abstraite, qu'elle ne pouvait comprendre. Avançant lentement entre les sièges, les pas étouffés par la moquette faisait monter un sentiment de bien être chez Neven. C'était la première fois depuis très longtemps qu'elle n'avait pas été à l'intérieur d'un endroit aussi propre, neuf et faisant ressentir un tel sentiment de confort, mise à part lorsqu'elle venait chez Andrew.

— Si tu continue à avancer aussi lentement, on loupera les meilleures place.

Neven sursauta. Andrew venait de surgir derrière elle pour la seconde fois. Le garçon passa devant elle et se précipita vers des sièges côté vitre qui restaient encore vacants. La jeune fille le rejoignit sans oublier de lui lancer un regard assassin. Il devait arrêter de surgir de nulle part et lui provoquer une mini attaque. Elle s'assit sur le siège collé à la vitre avec Andrew juste à côté d'elle. Face à eux se tenait une petite table avec d'autres sièges qui leur faisaient face. Quelques secondes plus tard des élèves venant d'entrer dans la navette vinrent s'installer face à eux.

Il fallut encore vingt bonnes minutes à attendre avant que tout le monde puissent embarquer et s'installer avant que le contrôleur rétracte les escaliers et ne ferme la porte d'embarcation. Il alla ensuite donner le signal aux chauffeurs et le zeppelin amorça sa montée tout comme les deux autres zeppelins voisins. Neven regarda par la fenêtre et vit le sol s'éloigner de plus en plus. Ce qui était agréable c'est qu'elle ne ressentait aucunes secousses de la part de l'appareil. Il avait été conçu pour le confort de ses passagers et pour le coup Neven allait en profiter car les sièges étaient tellement confortable qu'elle en profiterait pour dormir. Il y a bien longtemps qu'elle n'avait pas dormit correctement, pas étonnant qu'elle avaient des cernes autant présentes. Mais l'excitation prenant de plus en plus de place, allait peut-être contrecarrer ces plans.

— Tu veux quelque chose à boire ? lui glissa doucement Andrew.

Neven détourna les yeux du paysage pour les posé sur son ami.

— Euh..., commença-t-elle désemparée. Qu'est-ce qu'il y a à boire au juste.

— Il y a de l'eau et différents jus de fruits et si tu as faim il y a des fruits frais.

— Je crois...que de l'eau suffira.

Andrew la regarda interloqué, ce qu'elle ne comprit pas et exprima une mine agacé.

— Quoi ?

— Tu as l'occasion de boire autre que de l'eau et tu choisit tout de même ça ? Alors là tu es un vrai mystère pour la science.

L'adolescente se renfrogna dans son fauteuil.

— Tu vas me le chercher ce verre ou pas ?

Andrew leva les mains en signe de capitulation.

— Très bien ! Je vais te chercher ça, mais ne demande pas à goûter ma boisson après.

Le garçon se leva et alla commander leur boisson. Neven, quant à elle, posa sa tête contre le dossier de son siège et se contenta d'observer le paysage qui défilait sous le zeppelin. Taberly Harbor était encore présente en-dessous et cela n’intéressa pas le moins du monde Neven qui dirigea alors ses yeux sur le zeppelin voisin qui survolait aussi la ville, un peu loin. Elle étaient impressionnée depuis des années par ces machines volantes qui venaient survoler sa ville quatre fois par an. Depuis enfant en fait. En les voyant, elle espérait qu'un jour elle puisse y embarquer et partir loin de sa ville, mais la réalité l'a frappait sans arrêt. Et pourtant, aujourd'hui elle était bel et bien à bord de l'une de ces machines et quittait sa ville et même sa région natale pour une année entière.

Andrew revint avec les boissons, tirant Neven de ses pensées. Il lui tendit son vers d'eau qu'elle prit entre ses mains avant d'en prendre une gorgé.

— On en a pour combien de temps ?

— Environ cinq ou six heures, répondit Andrew.

— On a le temps.

« Le temps d'apprécier le confort de cette machine volante » se dit-elle.

— Ça te dit de jouer aux cartes ?

— Mais je voulais admirer le paysage, répondit Neven pleine de désarroi.

— Tu auras tout le temps de le faire.

Neven réfléchit un instant laissant le léger bruit étouffé des moteurs et les quelques discussions éloignés des autres passagers, envahir complètement ses oreilles. Après quelques secondes elle accepta et Andrew sortit son jeu de cartes d'une de ses poches. Les élèves assit face à eux ne se préoccupèrent pas d'eux et vaquèrent à leurs occupations.

Après une bonne heure de jeux au cours de laquelle Neven perdait sans arrêt, ils s'arrêtèrent et la jeune fille put enfin de nouveaux regarder le paysage en-dessous. Des nuages passaient par-ci par-là et une vaste étendue de pleines vertes se présenta sous les yeux émerveillé de Neven. Tant de verdure. Il était rare d'en voir autant à Taberly Harbor. Cela changeait beaucoup de ce quelle voyait. Un changement visuelle agréable et très différent de sa ville. De la nature, du coloré et même un côté joyeux s'en dégageait en comparaison à la tristesse et aux côté terne de Taberly Harbor. Elle pourrait rester tout le reste du voyage, le nez collé à la vitre à photographier visuellement ces espaces verdâtres. Pour la première fois, elle se sentait chanceuse. Mais au bout d'un certain temps, l'adolescente sentit la fatigue accumuler prendre le dessus et finit par s'endormir dans son siège. Andrew veilla sur elle le reste du vol.

Vers la fin du voyage, le jeune homme la réveilla juste après l'annonce de leur arrivée imminente. La jeune fille se frotta les yeux et s’étira avant de regarder par le hublot. Un paysage montagneux avait prit place avec une vaste forêt qui s'étendaient sur des kilomètres. Une légère brume était aussi présente avec un ciel gris peuplé d'une multitudes de zeppelins venant de tout horizons. Tous se dirigeaient vers un seul et unique point, la HCA. Le lycée où convergeaient toutes les régions de Bergram. Le château étaient immense, en hauteur comme en largeur. Il dominait la gigantesque forêt tel un roi sur son peuple et les pierres blanches de l'édifice le faisait ressortir du fond verts boisé qui l'entourait. La couleur bleue des briques des toits s'accordait parfaitement avec cette blancheur. Neven en était émerveillée. Elle pouvait même apercevoir un peu de vapeur sortir à certains endroit du château, signe d'activité humaine à l'intérieur. Une seule chose l'animait, découvrir l'intérieur de l'édifice.

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